bad boy a écrit :Le problème c'est que c'est une analyse basée uniquement sur les chiffres. Sur cet aspect, elle se tient. Mais si on regarde sur le point de vue de la qualité du jeu, alors c'est plus du tout la même chose.
Les fameux "outsiders" de L1, on peut même y rajouter Paris en dehors d'une mi-temps par ci par là et des éclairs de 3 ou 4 individualités, sont globalement d'une pauvreté technique affligeante aux vues de leur statut. Le taux de passes réussies ou de contrôles y est extrêmement bas tout comme celui des gestes offensifs. Les bons joueurs (déjà peu nombreux) de ce championnat sons souvent peu impliqués et très irréguliers et les autres sont rarement d'un niveau suffisant pour prétendre jouer dans une équipe du ventre mou d'un des autres championnats "majeurs". La fuite inexorable de tous les bons jeunes depuis quelques années appauvrit inéluctablement la qualité technique moyenne du championnat. Pour 10 vendus, on en forme ou récupère à l'étranger que 3 ou 4. Ensuite pour le reste des équipes, il y a l'aspect tactique avec des entraineurs globalement peu joueurs, que ce soit par principe ou par demande des directions qui ne veulent pas se retrouver en L2 à force de trop avoir voulu faire du jeu et encaissé des buts.
Paris est probablement intrinsèquement le club le plus fort d'Europe. Mais les poursuivants sur les dernières saisons sont loin du niveau des top 5 des autres championnats majeurs. Leurs résultats en coupes d'Europe en est la meilleure preuve. Et c'est probablement la cause majeure qui empêche Paris de performer en CL.
Je ne sais pas... je ne suis pas entièrement convaincu justement parce que ce que tu dis semble relever du bon sens mais que je n'ai jamais vu une preuve chiffrée de cette évolution. Et surtout de son caractère récent.
Qu'on compare la Ligue 1 2020 avec la D1 1993 je comprendrais mieux.
- A l'époque les tops clubs français rivalisaient financièrement avec leurs homologues européen.
- La formation français était déjà performante, privilégiait sans doute d'avantage l'aspect technique et les débouchés internationaux étant plus faibles les seconds couteaux allaient jouer dans des équipes moins fortes en bas de tableau voir en D2 ou D3.
- La plupart des internationaux jouaient en France.
- On profitait aussi d'une forme de scooting international assez précurseur et les meilleurs joueurs africains ou Sud Américains arrivaient souvent chez nous.
Mais cette réalité la elle s'est dissipée sur une dizaine d'années. En 2004 quand Monaco joue Porto en finale de C1 les fondamentaux sportifs et économiques du foot français "moderne" sont déjà en place. On va dire que ça s'est accéléré a la marge sur les dix années suivantes (aujourd'hui un club de 2e division anglaise est largement plus riche qu'un top club français) mais on aura du mal a me faire croire a un effondrement du niveau des équipes. Et globalement les entraineurs de l'époque (Guy Lacombe, Muller, Anigo, Courbis etc.) n'étaient pas des fous de l'offensive.