Sedan / nasser Ouadah :« Ne pas revivre ce que j’ai vécu à metz »
mer 12 jui, 16h32
Parti au dernier moment à Sedan alors qu’un contrat l’attendait à Nancy, Nasser Ouadah a préféré laissé définitivement Metz dans son rétroviseur. L’Algérien veut reprendre goût au foot et oublier tous ses mauvais souvenirs de la saison dernière.
Nasser Ouadah, on vous attendait à Nancy, vous voilà à Sedan. Que s’est-il passé ?
Ce n’était pas pratiquement fait. Nancy était très intéressé, moi aussi. Mais je ne voulais pas rester dans la région car j’avais peur des vieux démons. Quand vous êtes dans un endroit où vous ne réussissez pas, mieux vaut ne pas trop vous attarder. J’ai préféré quitter la région car je ne me sentais pas bien là-bas. J’ai eu Monsieur Rousselot au téléphone : il sait ce qu’il en est. Je n’ai aucun souci.
Il devait être très déçu…
Oui, mais mon choix est un choix de vie et de sérénité. Le discours des dirigeants sedanais m’a plu. On me proposait un contrat de trois ans et, à mon âge (31 ans), on ne peut pas toujours signer un contrat de cette durée. J’ai saisi l’opportunité et je ne regrette pas car je suis arrivé dans un club sain et je me sens bien.
Pour vous, il était hors de question de rester en Lorraine…
Disons que j’aurais vraiment aimé faire les efforts de venir par rapport à Pablo (Correa) et Monsieur Rousselot. C’était une opportunité énorme de pouvoir travailler avec eux. Maintenant, j’avais une appréhension par rapport au public. Je ne voulais pas revivre ce que j’ai vécu à Metz. J’aurais aimé répondre favorablement à Nancy mais trop de choses autour ont fait que…
De quoi voulez-vous parler ?
La proximité avec Metz déjà. Les supporters messins ne sont pas très « fût-fût »et surtout racistes.
Ils sont capables d’aller à Nancy juste pour m’insulter. Je n’avais pas envie de revivre ça. Mais je ne dis pas que je n’irai jamais à Nancy car c’est quelque chose qui donne envie. Pablo Correa est quelqu’un que j’apprécie en tant qu’homme et je lui tire un grand coup de chapeau pour tout ce qu’il fait. Et je ne parle pas de Monsieur Rousselot. OK, il a eu certains propos, mais il défend ses intérêts.
De leurs côtés les dirigeants de Sedan avaient de quoi vous séduire. Rien qu’au niveau des infrastructures du club…
C’est vraiment un club qui mérite sa place en L1. Je ne sais pas si nous, joueurs, auront les qualités pour le maintenir, mais j’espère que nous le ferons car il y a un vrai engouement autour du club. Les dirigeants mettent tous les moyens pour que nous soyons le mieux possible. Après, à nous qui avons les cartes en main, de répondre à leurs attentes.
Avez-vous été agréablement surpris par le CSSA à votre arrivée ?
Sincèrement oui. Même si j’aurais aimé ne pas connaître les kinés aussi rapidement. Quand on voit le travail effectué en amont, au niveau de la prise en charge, c’est impressionnant ! J’ai rarement connu ça dans d’autres clubs. Quand on voit tout ce qui est mis en œuvre … Je découvre aussi Serge Romano qui est un futur très bon entraîneur. Tout cela fait que je ne regrette rien aujourd’hui.
Votre adaptation n’a pas du posé beaucoup de problèmes ?
Non, les joueurs m’ont vraiment bien accueilli. C’est un groupe plus âgé que celui que j’avais connu à Metz, c’est plus facile de me retrouver avec des joueurs de la même tranche d’âge que moi : nous avons les mêmes pôles d’intérêt. L’année dernière, j’aurais aimé pouvoir dire qu’il y avait des clans. Mais il n’y en avait même pas. Je ne peux pas travailler comme ça. Je suis obligé de me sentir bien et de rencontrer à l’entraînement des gens que j’ai plaisir à voir.
A vous entendre, vous avez vécu un vrai cauchemar à Metz…
Franchement c’était horrible. On m’avait parlé de club familial. Nous ne devons pas avoir la même notion du mot, eux et moi. Cela m’a beaucoup refroidi. Rien que la mentalité des gens là-bas… Ils peuvent tous monter en tribune avec un uniforme de nazis. Il y a eu trop de propos racistes de tenus (soupir). Cela me fait plus de peine pour eux qu’autre chose. Je ne devrais même pas en parler car c’est leur donner de l’importance. Et il ne faut pas.

Carlo, Joël...

Alors réalité ou joueur aigri?
