Interview D'acariès La Provence!

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butterfly15
Anigo : On sait pas comment mais t'es toujours là
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Message par butterfly15 »

La Provence

"LE PATRON, C'EST LOUIS-DREYFUS"

A la suite des déclarations de Pape Diouf voici une semaine, Louis Acariès sort de son silence pour rappeler que RLD reste le seul maître à bord.

Des résultats sportifs en chute libre, des tensions apparues un peu partout au sein du club ont officiellement conduit Louis Acariès, désigné censeur par Robert Louis-Dreyfus en novembre dernier, à "monter de nouveau au créneau" ces jours-ci. Sa mission ? Remettre de l'ordre dans la maison olympienne.

En souhaitant réaffirmer ses prérogatives et clarifler publiquement son domaine de compétences, voici une semaine, Pape Diouf a paradoxalement jeté le trouble au sommet de l'édifice olympien où on apprécie de moins en moins l'attitude d'un manager sportif tout sauf malléable comme l'a justement souligné l'intéressé.

Dans l'entretien accordé à "La Provence des Sports", Louis Acariès dit vouloir "remettre les gens à leur place". Pape Diouf est dans sa ligne de visée, on l'aura compris. L'objectif du censeur, relais de RLD, consiste à redresser la situation sportive qui a pu se déliter avec le flou régnant au sein de l'équipe dirigeante.


- Sa nomination en novembre

"Je n'étais pas le bienvenu"

Fin novembre, Robert Louis-Dreyfus vous a confié une mission de censeur au sein du club. Pouvez-vous nous dire en quoi consiste clairement cette fonction et comment avez-vous mené ladite mission ?

"C'est simple, Robert - qui ne peut pas être présent aussi souvent qu'il le souhaite au club - m'a demandé d'observer, de jauger la situation sur place et de lui faire un rapport. Je suis son relais en quelque sorte. Il veut savoir ce qu'il se passe vraiment à l'intérieur pour apporter les retouches nécessaires et assurer ainsi le meilleur fonctionnement possible.

"Maintenant, je ne vous cache pas que mon arrivée fut plutôt délicate. Si j'ai été nommé, c'est parce qu'il n'y avait plus de président (Christophe Bouchet ayant démissionné quelque jours plus tôt, ndlr); or, qui je vois au siège ? Christophe Bouchet ! Je peux vous dire que j'ai été reçu sèchement; je n'étais pas le bienvenu. Bouchet n'était plus le président. Mais il était toujours là ! Cela voulait bien dire qu'il n'en faisait qu'à sa tête et que le club échappait, alors, à Robert Louis-Dreyfus. "J'ai donc rencontré Pape Diouf, le directeur sportif en poste, et je lui ai dit que Bouchet devait naturellement partir. A ce moment-là, je sentais, là aussi, des a priori de sa part à mon égard; Pape me reprochait, peut-être, mon inexpérience en matière de football; d'ailleurs, ma nomination a fait rigoler tout le monde (sic). Néanmoins, au fur et à mesure, ça s'est arrangé entre nous deux ; on s'est apprécié."

- Les premiers dossiers

"Le départ de l'équipe Bouchet était inéluctable pour repartir sur d'autres bases"

Régler le départ de Christophe Bouchet a été votre premier dossier. Quelles auront été vos autres priorités par la suite ?

"Il y a eu dans la foulée le dossier Lizarazu. Alors là, je ne comprenais pas : on avait affaire à un champion du monde, un joueur respecté et respectable, qui ne parlait plus à personne (le défenseur était surtout en froid avec Philippe Troussier qui n'avait pas hésité à l'écarter à son arrivée, ndlr). Il y avait donc une crise. Liza était mal dans sa peau ; il ne pouvait pas rester comme ça; il ne pouvait plus rester au club. Problème : il ne voulait pas que Pape Diouf s'occupe de lui..."

Pourquoi ?

"Je ne sais pas trop. Peut-être parce qu'il ne jouait plus dans l'équipe... Enfin, toujours est-il que Liza souhaitait que ce soit moi qui trouve une solution. J'ai donc facilité une rencontre entre Robert Louis-Dreyfus et lui. Le joueur a évoqué son mal être et Robert a fait en sorte de favoriser une sortie conforme au niveau et à l'aura de Liza qui est ainsi parti comme un champion, comme cela doit se passer dans un grand club tel que l'OM. Moi, dans ce dossier, je n'ai fait que rendre service au club.
"Ce fut, d'ailleurs, la même chose concernant le départ de l'équipe dirigeante composée par Bouchet. Celle-ci a peut-être réalisé de bonnes choses, je n'en doute pas, mais elle en a aussi fait de moins bonnes. De toute manière, avec le départ de Bouchet, elle devait laisser la place. Pour qu'un nouveau président puisse s'installer, il fallait qu'une nouvelle équipe soit mise en place : un nouveau président ne peut pas travailler avec l'équipe de l'ancien président; ça ne se voit nulle part ça ! Je suis devenu dingue avec cette histoire (sic) !

"Je pensais que Pape Diouf, en tant que président du directoire, devait procéder au licenciement des personnes concernées, cela dans les règles bien entendu. Or, il m'a dit que cela n'était pas de son ressort. Du coup, nous avons nommé Thierry de la Brosse à la tête du secteur administratif et les personnes en question ont été licenciées dans les règles. Thierry de la Brosse accomplit un travail remarquable dans le domaine qui est le sien (il est le directeur général en charge de l'administratif)." De toute façon, il fallait licencier ces personnes; c'était dans la logique des choses pour repartir sur des bases nouvelles."

- Les relations Acariès-DiouF

"Pape est avant tout un salarié du club"

Il y a une semaine, Pape Diouf s'est exprimé publiquement afin de réaffirmer ses prérogatives. Il a ainsi déclaré qu'il est le seul responsable du domaine sportif. Avait-il besoin de le rappeler ?

"Il a pu entendre ici et là que ses prérogatives pouvaient être limitées. Mais, dans son domaine de compétence, je le dis, il est le responsable en chef. Cela étant, il n'avait pas besoin de convoquer la presse pour le clamer haut et fort. Sa réaction a été maladroite. Il a réagi à chaud, alors que la pondération devait être de mise. C'est comme ça... En revanche, il a dit ne devoir de comptes à personne (Diouf a déclaré qu'il n'avait pas de comptes à rendre à Acariès, ndlr), mais, à ce que je sache, il doit, justement, des comptes au conseil de surveillance et à Robert Louis-Dreyfus en premier lieu.

"Maintenant, j'ai vraiment de la sympathie pour Pape; on entretient des rapports cordiaux. Mais il faut qu'on arrête de palabrer; il faut se mettre au boulot. Au cours de la semaine précédant le match face à Ajaccio, je le lui avais fait remarquer."

En convoquant la presse lundi dernier, estimez-vous qu'il a désobéi à Robert Louis-Dreyfus ?

"Ce n'était pas judicieux... à moins qu'il ait fait ça pour rebooster les joueurs. L'équipe est d'ailleurs partie au vert ; c'était une façon de provoquer un électrochoc. Si son procédé était censé amener à ça, alors là, je suis d'accord. Il faut cependant que Pape comprenne une chose : s'il est effectivement le patron du sportif, il est avant tout un salarié du club parmi les autres; le patron, le vrai patron, c'est Robert Louis-Dreyfus. Pape maîtrise l'art de parler comme personne, mais le plus important, c'est d'avoir des résultats, pas de parler. J'ai voulu m'en expliquer encore avec lui après sa conférence de presse lundi dernier, mais, depuis lors, je lui ai téléphoné à plusieurs reprises et il ne m'a toujours pas répondu (...)."

Les relations Troussier-Diouf

"Parfois, Philippe n'est pas suivi dans ses décisions"

Votre mission est-elle toujours d'actualité ?

"Elle ne s'est jamais arrêtée. Certes, j'ai pris un peu de recul courant février-mars, car la situation, autant administrative que sportive, semblait rétablie, la sérénité étant revenue. Or, les résultats sportifs dégringolent à nouveau. De fait, je suis remonté au créneau. J'ai notamment eu vent de tensions entre l'entraîneur et les joueurs; entre l'entraîneur et le responsable du secteur sportif. Il fallait régler ces problèmes, si problèmes il y avait, car les résultats sportifs en dépendent peut-être.

"Robert et moi étions, d'ailleurs, présents au stade Vélodrome lors de la venue de l'AC Ajaccio (le 16 février). Nous avons dîné avec Pape Diouf et Philippe Troussier afin d'éclaircir la situation. Et le lendemain, Robert a souhaité s'entretenir avec Philippe en ma présence."

Sans Pape Diouf en l'occurrence. En tant que responsable du domaine sportif, vous pouvez comprendre qu'il ait pu en prendre ombrage, non ?

"Mais bon sang ! Robert est l'actionnaire principal du club, c'est lui le patron; il peut donc discuter avec les gens qu'il souhaite. J'avais eu vent de tensions dans l'équipe; en tant que censeur, j'ai donc mis en place une réunion entre Robert et Philippe. En tant que patron, Robert Louis-Dreyfus a quand le même le droit de parler avec qui il veut ! Il y a des choses que l'on dit plus librement quand on est seul."

Qu'a dit Philippe Troussier ?

"On a mis certaines choses au clair afin de faciliter sa tâche. On a su ainsi qu'il pouvait regretter de ne pas être suivi, parfois, lorsqu'il prend une décision. Il a besoin d'un soutien total."

Pape Diouf le lui apporte-t-il ?

"Il le fait sans aucun doute."

- Une présence réarfirmée

"Je suis là pour remettre les gens à leur place"

Il est un dossier qui semble vous agacer au plus haut point actuellement, c'est la gestion de l'affaire Barthez...

"J'ai du mal à comprendre en effet que l'on en soit arrivé à une telle confusion. Fabien Barthez a fait une faute, mais par la faute de qui ? Peut-être que Fabien a été excédé par les fautes à répétition commises par d'autres joueurs adverses..."

Mais il y a tout de même une démarche juridique à appliquer et celle-ci a dû suivre son cours.

"Evidemment, mais je ne souhaite pas commenter davantage la gestion de cette affaire."

En tout cas, vous qui aviez pris un peu de recul avec l'OM ces deux derniers mois, vous êtes à nouveau très présent au club.

"J'ai toujours été en mission dans le club, mais comme je le disais précédemment, la situation sportive est telle qu'il fallait que je monte à nouveau au créneau. C'est le cas depuis une dizaine de jours maintenant.

"Mon objectif prioritaire est de remettre les gens à leur place. Ainsi, concernant Pape Diouf, je ne suis pas là pour l'attaquer; bien au contraire, je suis là pour l'aider. C'est une mise au point en quelque sorte. Pape l'a peut-être mal pris; son ego en souffre-t-il peut-être un peu. Mais,je peux vous affirmer qu'il n'y pas de tensions entre nous. Je veux seulement qu'il parle moins et qu'il agisse plus afin que nous atteignons les objectifs sportifs escomptés, une qualification en Ligue des champions."
Image "Je suis le sergeant tirailleur Highway, j'ai descendu plus d'bières, ramassé plus d'pêche, baisé plus d'pouffiasses que vous tous ici bande de bleusaille".
:lol: :lol: :lol:

:hmm:
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Franck Drebin
Zubar : Eternel espoir, tu feras jamais tes preuves
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Localisation : avec ta femme

Message par Franck Drebin »

C'est Chatiment qui te pousse à ouvrir ce sujet ailleurs? mdr3 mdr3
Zemmour et Naulleau addict
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Niko
Anigo : On sait pas comment mais t'es toujours là
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Message par Niko »

:beer: (bis)
Show must go on ...
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pascom
Bakayoko : Tu as beaucoup posté, souvent hors cadre
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Message par pascom »

:beer: :beer:
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