Interview Diouf, L'est Républicain
- butterfly15
- Anigo : On sait pas comment mais t'es toujours là
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« A l'OM, je perds de l'argent »
Le patron de l'OM parle de son nouveau métier, de ses anciens aussi : journaliste et agent de joueurs. Et de la folie ordinaire qui entoure le club marseillais.
- Pape Diouf, comment doit-on vous appeler ? Président ?
- Eh bien, je suis président du directoire. Nous sommes trois à ce niveau. Je suis chargé du secteur sportif, avec un titre de directeur général. Disons que j'ai la responsabilité juridique.
- Alors, on doit vous appeler président ?
- Si vous voulez... Mais je n'ai aucun sentiment particulier. La seule chose qui me paraît essentielle, c'est que à la place où je suis, je souhaite pouvoir apporter au club ce qu'on attend de moi.
- Comment interpréter cette drôle de tradition qui veut que des journalistes prennent des responsabilités dans les clubs, et notamment à l'OM ?
- On peut ressortir le bon vieux mot qui prétend que le journalisme mène à tout, à condition d'en sortir. D'ailleurs, on retrouve des journalistes un peu partout dans le monde du business, dans le monde de la politique. Pourquoi pas dans le monde du sport ? Il ne faut pas non plus penser que seuls des chefs de garage, des vendeurs d'automobiles ou d'ordinateurs peuvent être président, et pas des journalistes. Ça montre simplement que le journaliste peut faire autre chose que du journalisme.
- N'est-ce pas tout bêtement une soif de pouvoir, à force de fréquenter des gens qui en ont ?
- En ce qui me concerne, ça n'a absolument pas été le cas. Je pense que c'est plus une affaire de circonstances. C'est vrai que Denisot, Biétry, Bouchet, Levreau, Doucet ont été journalistes, mais pour ma part, ce n'est pas du tout par goût du pouvoir.
- Entre-temps, vous avez été agent, vous aviez même le plus gros portefeuille de joueurs. Y a-t-il encore une ambiguïté par rapport à ce rôle ?
- Pour moi aucune, dans la mesure où j'avais le plus gros portefeuille, effectivement. Au lieu de faire demi-agent et demi-dirigeant, autant faire un boulot pleinement. Alors, si l'argent était le seul moteur de ma démarche, il aurait fallu que je reste où j'étais. J'étais sûr de faire un chiffre que personne ne fait dans ce métier là.
« D'un oeuf, on fait un boeuf »
- En clair, vous avez perdu de l'argent en entrant à l'OM ?
- Oui, mais je ne pense pas qu'à l'argent. Ce n'est pas du tout le moteur de ma vie. Moi, ce qui m'intéresse, c'est de réussir mes challenges. L'OM, c'est un challenge qui me passionne, après avoir refusé déjà deux fois les avances marseillaises. Une fois de la part de l'actionnaire Robert Louis-Dreyfus, ensuite de la part de Christophe Bouchet. Cette fois, j'ai accepté. Je me suis dit que je travaillais depuis 18 ans ; j'avais 52 ans quand j'ai accepté. Ça m'amènera peut-être vers 55 ans. Après, je pourrai beaucoup plus facilement me consacrer à d'autres activités. Revenir un peu vers l'enseignement, revenir vers plus de lecture...
- L'OM de l'intérieur et l'OM de l'extérieur, c'est la même chose ?
- Pour moi, oui, à cette réserve près qu'à l'extérieur, tout ce qui sort concernant l'OM, d'un oeuf, on fait un boeuf. Les regards changent. Il ne faut pas oublier que Marseille est le seul club en France à remplir non seulement son stade mais aussi celui des autres. L'OM est le club le plus recherché par les télévisions. Oui, forcément, il y a comme une loupe grossissante, mais nous sommes un club comme un autre dans le fonctionnement. Avec ici des aléas qui deviennent des phénomènes. Le même problème, à Marseille, il est multiplié par cinq ou par six.
« Baresi est un homme courtois »
- La rumeur prétend, des écrits aussi, que le milieu marseillais continue à régner dans le club. Votre avis...
- Moi, je n'ai jamais dit çà, ce ne sont que des interprétations. Je ne peux pas l'empêcher, en tout état de cause. Ceux qui viennent dans le club ont le droit d'y venir. Nous avons des gens comme Baresi. C'est un homme courtois, agent de joueurs régulièrement affilié à la FIFA et à la FFF. Il est tout à fait qualifié pour travailler avec nous ; on parle avec l'agent et on n'a aucun problème avec ça. Nous ne sommes l'objet d'aucune menace.
- Vous avez dit à un moment que vous vouliez réinvestir les institutions, la Ligue, la FFF. Ça risque de poser un problème avec Christophe Bouchet qui a les mandats au titre de l'OM...
Il faut savoir que si je suis à l'OM, c'est grâce à Christophe Bouchet qui a fait des pieds et des mains pour que je vienne. Donc, je ne me sens pas en concurrence ni en opposition avec lui. Je pense que Christophe a un problème avec l'actionnaire, pas avec moi. S'il arrive à régler ce problème-là, c'est tant mieux. S'il devait partir, j'insisterais pour que sa sortie soit honorable. Si lui a une autre place pour servir le club, car je n'oublie pas le travail remarquable qu'il a accompli depuis deux ans, je suis tout à fait ouvert à cette démarche.
« Vers un arrangement avec Nakata »
- Philippe Troussier, c'était le bon choix ?
Oui, je pense. En tout cas, c'était mon choix personnel. Je crois qu'il a pour lui une qualité essentielle à Marseille : le courage. Le courage intellectuel, courage de dire, dès son arrivée, que le groupe avait de la qualité, courage de revendiquer l'objectif du club. Sur le plan du travail, je pense qu'aujourd'hui les joueurs adhèrent de plus en plus pleinement à ses conceptions. Mais on ne saura qu'en fin de saison si c'était l'homme idoine.
- José Anigo travaille avec vous ?
- C'est un de mes conseillers, c'est aussi un autre ami, très impliqué dans la vie olympienne. C'est un garçon avec lequel il me plaît de travailler.
- Lors du mercato, l'OM va être actif ?
- Aujourd'hui (NDLR : hier), je me rends à Londres, mais c'est pour discuter avec Wenger de Flamini sur un plan juridique.
- Pas d'arrière gauche ?
- On reste acquis à l'idée qu'un garçon comme Nakata, que Philippe Troussier connaît très, très bien avec le Japon et qui s'est plu chez nous quand il est venu pendant deux ou trois jours, pouvait peut-être constituer une solution. C'est un polyvalent : il peut jouer arrière gauche, milieu de terrain et même en défense centrale.
Le patron de l'OM parle de son nouveau métier, de ses anciens aussi : journaliste et agent de joueurs. Et de la folie ordinaire qui entoure le club marseillais.
- Pape Diouf, comment doit-on vous appeler ? Président ?
- Eh bien, je suis président du directoire. Nous sommes trois à ce niveau. Je suis chargé du secteur sportif, avec un titre de directeur général. Disons que j'ai la responsabilité juridique.
- Alors, on doit vous appeler président ?
- Si vous voulez... Mais je n'ai aucun sentiment particulier. La seule chose qui me paraît essentielle, c'est que à la place où je suis, je souhaite pouvoir apporter au club ce qu'on attend de moi.
- Comment interpréter cette drôle de tradition qui veut que des journalistes prennent des responsabilités dans les clubs, et notamment à l'OM ?
- On peut ressortir le bon vieux mot qui prétend que le journalisme mène à tout, à condition d'en sortir. D'ailleurs, on retrouve des journalistes un peu partout dans le monde du business, dans le monde de la politique. Pourquoi pas dans le monde du sport ? Il ne faut pas non plus penser que seuls des chefs de garage, des vendeurs d'automobiles ou d'ordinateurs peuvent être président, et pas des journalistes. Ça montre simplement que le journaliste peut faire autre chose que du journalisme.
- N'est-ce pas tout bêtement une soif de pouvoir, à force de fréquenter des gens qui en ont ?
- En ce qui me concerne, ça n'a absolument pas été le cas. Je pense que c'est plus une affaire de circonstances. C'est vrai que Denisot, Biétry, Bouchet, Levreau, Doucet ont été journalistes, mais pour ma part, ce n'est pas du tout par goût du pouvoir.
- Entre-temps, vous avez été agent, vous aviez même le plus gros portefeuille de joueurs. Y a-t-il encore une ambiguïté par rapport à ce rôle ?
- Pour moi aucune, dans la mesure où j'avais le plus gros portefeuille, effectivement. Au lieu de faire demi-agent et demi-dirigeant, autant faire un boulot pleinement. Alors, si l'argent était le seul moteur de ma démarche, il aurait fallu que je reste où j'étais. J'étais sûr de faire un chiffre que personne ne fait dans ce métier là.
« D'un oeuf, on fait un boeuf »
- En clair, vous avez perdu de l'argent en entrant à l'OM ?
- Oui, mais je ne pense pas qu'à l'argent. Ce n'est pas du tout le moteur de ma vie. Moi, ce qui m'intéresse, c'est de réussir mes challenges. L'OM, c'est un challenge qui me passionne, après avoir refusé déjà deux fois les avances marseillaises. Une fois de la part de l'actionnaire Robert Louis-Dreyfus, ensuite de la part de Christophe Bouchet. Cette fois, j'ai accepté. Je me suis dit que je travaillais depuis 18 ans ; j'avais 52 ans quand j'ai accepté. Ça m'amènera peut-être vers 55 ans. Après, je pourrai beaucoup plus facilement me consacrer à d'autres activités. Revenir un peu vers l'enseignement, revenir vers plus de lecture...
- L'OM de l'intérieur et l'OM de l'extérieur, c'est la même chose ?
- Pour moi, oui, à cette réserve près qu'à l'extérieur, tout ce qui sort concernant l'OM, d'un oeuf, on fait un boeuf. Les regards changent. Il ne faut pas oublier que Marseille est le seul club en France à remplir non seulement son stade mais aussi celui des autres. L'OM est le club le plus recherché par les télévisions. Oui, forcément, il y a comme une loupe grossissante, mais nous sommes un club comme un autre dans le fonctionnement. Avec ici des aléas qui deviennent des phénomènes. Le même problème, à Marseille, il est multiplié par cinq ou par six.
« Baresi est un homme courtois »
- La rumeur prétend, des écrits aussi, que le milieu marseillais continue à régner dans le club. Votre avis...
- Moi, je n'ai jamais dit çà, ce ne sont que des interprétations. Je ne peux pas l'empêcher, en tout état de cause. Ceux qui viennent dans le club ont le droit d'y venir. Nous avons des gens comme Baresi. C'est un homme courtois, agent de joueurs régulièrement affilié à la FIFA et à la FFF. Il est tout à fait qualifié pour travailler avec nous ; on parle avec l'agent et on n'a aucun problème avec ça. Nous ne sommes l'objet d'aucune menace.
- Vous avez dit à un moment que vous vouliez réinvestir les institutions, la Ligue, la FFF. Ça risque de poser un problème avec Christophe Bouchet qui a les mandats au titre de l'OM...
Il faut savoir que si je suis à l'OM, c'est grâce à Christophe Bouchet qui a fait des pieds et des mains pour que je vienne. Donc, je ne me sens pas en concurrence ni en opposition avec lui. Je pense que Christophe a un problème avec l'actionnaire, pas avec moi. S'il arrive à régler ce problème-là, c'est tant mieux. S'il devait partir, j'insisterais pour que sa sortie soit honorable. Si lui a une autre place pour servir le club, car je n'oublie pas le travail remarquable qu'il a accompli depuis deux ans, je suis tout à fait ouvert à cette démarche.
« Vers un arrangement avec Nakata »
- Philippe Troussier, c'était le bon choix ?
Oui, je pense. En tout cas, c'était mon choix personnel. Je crois qu'il a pour lui une qualité essentielle à Marseille : le courage. Le courage intellectuel, courage de dire, dès son arrivée, que le groupe avait de la qualité, courage de revendiquer l'objectif du club. Sur le plan du travail, je pense qu'aujourd'hui les joueurs adhèrent de plus en plus pleinement à ses conceptions. Mais on ne saura qu'en fin de saison si c'était l'homme idoine.
- José Anigo travaille avec vous ?
- C'est un de mes conseillers, c'est aussi un autre ami, très impliqué dans la vie olympienne. C'est un garçon avec lequel il me plaît de travailler.
- Lors du mercato, l'OM va être actif ?
- Aujourd'hui (NDLR : hier), je me rends à Londres, mais c'est pour discuter avec Wenger de Flamini sur un plan juridique.
- Pas d'arrière gauche ?
- On reste acquis à l'idée qu'un garçon comme Nakata, que Philippe Troussier connaît très, très bien avec le Japon et qui s'est plu chez nous quand il est venu pendant deux ou trois jours, pouvait peut-être constituer une solution. C'est un polyvalent : il peut jouer arrière gauche, milieu de terrain et même en défense centrale.





- attila2001
- Anigo : On sait pas comment mais t'es toujours là
- Messages : 25371
- Enregistré le : ven. mai 03, 2002 19:14
- Localisation : côté obscur de la force
merci butter
bien énigmatique ce passage

- Vous avez dit à un moment que vous vouliez réinvestir les institutions, la Ligue, la FFF. Ça risque de poser un problème avec Christophe Bouchet qui a les mandats au titre de l'OM...
Il faut savoir que si je suis à l'OM, c'est grâce à Christophe Bouchet qui a fait des pieds et des mains pour que je vienne. Donc, je ne me sens pas en concurrence ni en opposition avec lui. <span style='color:red'>Je pense que Christophe a un problème avec l'actionnaire, pas avec moi. S'il arrive à régler ce problème-là, c'est tant mieux</span>. S'il devait partir, j'insisterais pour que sa sortie soit honorable. Si lui a une autre place pour servir le club, car je n'oublie pas le travail remarquable qu'il a accompli depuis deux ans, je suis tout à fait ouvert à cette démarche.

Voici venu le temps des rires et deschamps
Dans l'île aux enfants
C'est tous les jours le printemps
C'est le pays joyeux des enfants heureux
Des monstres gentils
Oui c'est un paradis
http://www.youtube.com/watch?v=xyDAeByWWF0
Dans l'île aux enfants
C'est tous les jours le printemps
C'est le pays joyeux des enfants heureux
Des monstres gentils
Oui c'est un paradis
http://www.youtube.com/watch?v=xyDAeByWWF0
- ZeroZero13
- Anigo : On sait pas comment mais t'es toujours là
- Messages : 30120
- Enregistré le : lun. févr. 09, 2004 21:17
- Pachakuti
- Flamini : tu postes comme un fou mais on sait que tu cherches un autre forum
- Messages : 5907
- Enregistré le : mar. janv. 01, 2002 1:00
- Localisation : Cadenet
- ZeroZero13
- Anigo : On sait pas comment mais t'es toujours là
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- Enregistré le : lun. févr. 09, 2004 21:17
- Juliensw
- Anigo : On sait pas comment mais t'es toujours là
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- Enregistré le : ven. mai 28, 2004 14:58
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