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Un Pape à la présidence
06 janvier 2005 - à Marseille - Olivier DE LOS BUEIS
A 53 ans, l’ex-journaliste et agent de joueurs Pape Diouf est devenu le nouveau président du directoire de l’OM. En gros, le nouveau patron, sur recommandation de Louis Acariès, c’est lui. Arrivé en mai comme manager général, il a su monter en puissance et profiter de la crise à Marseille pour prendre les rênes.
Pape Diouf était arrivé presque sur la pointe des pieds. Début mai 2004, l’enfant de Dakar était nommé manager général. Sous la présidence de son ami Christophe Bouchet, l’ex-agent de joueurs et journaliste devait servir de relais entre Bouchet et Anigo. Se dessinait déjà le nouvel organigramme du club puisque la gestion sportive et la partie business et développement étaient séparées. Sept mois plus tard, Pape Diouf est sorti de sa place discrète. D’abord observateur, il est petit à petit monté en puissance et, au final, profite de la crise entre ses « deux amis », José Anigo et Christophe Bouchet. Le premier a démissionné de son poste d’entraîneur (le 23 novembre), le second de celui de président (le 25 novembre). Un seul homme dans ce triumvirat a survécu, sans officiellement jamais rien demander : c’est bien évidemment le charmeur Pape Diouf. « Pour aider le club », affirmait-il le 1er décembre, se définissant en simple « soldat » : « Si demain, les circonstances étaient telles que j'étais convaincu de rendre plus service comme président que comme manager général, alors je m'engagerais. »
Un mois plus tard, chargé, à 53 ans, du secteur sportif et de la communication du club, l’ex-agent ne se voile pas la face : il est devenu le nouvel homme fort de l’OM. « Dans la mesure où le sportif représente 80% du club, il est logique que je sois le plus sollicité et le plus visible, lâchait-t-il à la veille de sa nomination avant de nuancer ses propos. Mais je ne sens pas que mon autorité ait pris une once de gramme de plus qu’avant. » Pourtant, cet homme de réseau a bien en main les destinées du club phocéen. Il a fait appel à Philippe Troussier et a montré subtilement son soutien dans l’affaire Lizarazu. En facilitant le départ de l’international, il a pris partie pour son coach afin d'éviter « une crise à venir ». Malin, il n’a pas oublié dans le même temps de s’entretenir de ce souci avec Fabien Barthez, un proche de Liza. Diouf, ou l’art de désamorcer la crise.
Voilà ce qui reflète bien la méthode Diouf : discrétion, calme et intelligence. Son ami Marcel Desailly le décrivait ainsi en 2002 : « Pape dort peu – sauf le matin – et lit beaucoup, surtout la nuit. C’est sans doute le seul agent capable de citer de grands auteurs en pleine discussion avec un président de club. » Alors que l’OM était en crise, il a su monter au créneau : ses déclarations très critiques après un revers à Ajaccio l’avaient mis en position de devenir le numéro 1. « Je préfère caresser avant de mordre », confie-t-il. Tapi dans l’ombre,
il est sorti de sa réserve et en ressort avec la présidence et un pouvoir élargi puisque sur la recommandation de Michel Acariès, Robert Louis-Dreyfus a décidé que le secteur sportif était redevenu prioritaire sur le business. L’ancien journaliste et agent a donc connu une ascension accélérée. Mais gare : plus que tout autre, il sait qu’à Marseille, les chutes sont toujours plus rapides que les ascensions. Comme Troussier, il devra faire son bilan en juin.
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