
PS1: le parc est au milieu de la photo
PS2: le contour jaune c'est le 16e arrondissement
PS3: la ville juste en dessous c'est boulogne billancourt 110 000 habitants!
FOOTBALL
A NOËL, LE CHAMPIONNAT LIVRE SON BTISIER
La Commission de discipline, réunie jeudi, ne devrait pas faire de cadeaux à Lille, Marseille, Paris et surtout Strasbourg où de graves incidents se sont multipliés.
Journée du fair-play, qu’ils disaient. Mercredi et jeudi soir, sur les huit terrains du championnat de France de Division 1, lors de la 22e étape de cette saison 2000-2001, la dernière du siècle et du millénaire, la Ligue nationale conviait ses protégés et leurs aficionados, ces chers footballeurs et leur public, à l’exemplarité, la dignité, le comportement modèle, bref à toutes ces règles qui tombées en désuétude conduisent souvent à la violence - des gestes ou des mots. Au lieu de quoi, dans cinq enceintes au moins, la gifle, le coup de boule, le jet de pétard, de cailloux ou d’orange ont remplacé le tacle glissé, la poignée de main ou les applaudissements nourris. Belle image pour le foot amateur...
Rappel des faits par ordre croissant de l’imbécillité ordinaire. À Lyon, lors du derby opposant l’OL aux Stéphanois, il a paru mieux à ces derniers de caillasser des bus lyonnais, avant et après le match remporté par les hommes de Jacques Santini (2-1).
À Paris, pendant l’affligeant PSG-Troyes, un individu du kop de Boulogne, parcelle du Parc des Princes traditionnellement réservé aux " casuals " (les fachos déguisés en mecs cools complaisamment admis par le club), a trouvé l’inspiration en balançant sur la gorge du capitaine troyen Frédéric Adam une orange. Le joueur est resté quelques minutes à terre. Déjà sous la menace d’une suspension après les graves incidents du dernier PSG-OM où un jeune supporter phocéen originaire de Troyes (décidément) reçut un siège sur la tête, le Parc des Princes pourrait bientôt voir son sursis levé.
À Marseille, un spectateur monégasque, venant à la rescousse d’un collègue pris à parti par les stadiers après le match lorsqu’il allumait un fumigène, s’est pris un poing dans la figure. Résultat : une fracture du nez avec déviation. Ses parents ont porté plainte auprès de la police de la principauté.
À Lille, d’autres membres du service d’ordre, dont la finesse confine au déplacement d’un éléphant dans un magasin de porcelaine, ne doutant de rien, se sont permis de refuser l’accès à la pelouse au président bastiais, François Nicolaï, accompagné de membres de la délégation corse, sous prétexte d’accréditations non conformes. S’ensuivit une rixe au cours de laquelle le président et ses compères furent roués de coups. De retour à Bastia dans la nuit de vendredi, Nicolaï, cinquante ans, a été pris d’un malaise et hospitalisé. En mars dernier, le dirigeant après un match de son équipe avait été victime d’une crise cardiaque sans conséquence grave. Son club a décidé de porter plainte contre le LOSC qui de son côté ouvre une enquête interne pour connaître les responsabilités de ses pitbulls chargés de la sécurité.
Enfin, la palme et le comble de la défaillance neuroleptique revient à un apprenti pâtissier habitant Cronenbourg (ça ne s’invente pas) dans le Bas-Rhin. À la 68e minute de Strasbourg-Metz, ce jeune homme de vingt et un ans aurait lancé un pétard dont l’explosion a provoqué une congestion du tympan de l’arbitre assistante Nelly Viennot, évacuée en état de choc sur une civière. Le match a été interrompu aussitôt par l’arbitre central, Éric Poulat. Le supporter alsacien, interpellé et entendu par la police jeudi soir, dément être l’auteur de cet acte et met en cause les spectateurs assis derrière lui. " Formellement identifié ", dit l’AFP, par un stadier (ils ne sont pas tous idiots), l’amateur de feu d’artifice a été remis en liberté avec une convocation au tribunal correctionnel. Rendez-vous en mai 2001 devant les juges. Pendant ce temps-là, les Messins, pas bien malins, s’inquiètent peu de la santé de l’arbitre et réclament sur tapis vert les trois points de la victoire dont ils auraient bien besoin, vu leur 16e place. À Strasbourg, on ne l’entend pas de cette oreille, si l’on peut dire.
Vendredi, l’Union nationale des arbitres de football (UNAF) s’est fendue d’un communiqué remonté pour dénoncer ces dérives : " Cette agression fait suite à un dérapage verbal constaté depuis quelques semaines à l’encontre du corps arbitral où se mêlent insinuations douteuses et propos déplacés de dirigeants, entraîneurs et joueurs. Il est temps d’arrêter cette escalade et de revenir à des pensées plus sereines qui ne pourront que contribuer à avoir un football propre. " Marc Batta, le représentant du corps arbitral à la Ligue, affirme encore que " le seuil de tolérance a été atteint ". Sont explicitement visés par les hommes en noir les récentes sorties pitoyables des joueurs de Guingamp et du président lyonnais, Jean-Michel Aulas (par ailleurs vice-président de la Ligue...), qui pleurnichent leurs défaites sur le dos des arbitres.
Même si l’examen des cas de Strasbourg et Lille demandera davantage de temps que les autres en raison de la nécessité d’enquêtes sur les lieux des incidents (on évoque alors un verdict pour le 18 janvier), la réunion de la commission de discipline de la Ligue nationale prévue jeudi à Paris ne manquera pas de sujets de débats. Joyeux Noël...
Dominique Sévérac
Article paru dans l'édition du 25 décembre 2000.
Et après ça qu'on ne me dise pas que le P n'est pas protégé. S'il y a 4 ans il n'y a pas eu suspension de terrain pour ces 2 faits très graves consécutifs, il n'y aura jamais de suspension du Parc.SANCTIONS DANS LA PLANETE FOOT
La commission de discipline de la Ligue nationale de football a infligé 100 000 francs d’amende au PSG pour des incidents survenus le 21 décembre.
Lors du match contre Troyes (0-0), une orange lancée de la tribune avait touché le capitaine de Troyes, Frédéric Adam, qui avait dû s’arrêter quelques minutes. La commission a également confié à un instructeur de la LNF une enquête sur l’arrêt du match Strasbourg-Metz à la suite d’une jet de pétard qui avait commotionné l’arbitre assistante Nelly Viennot, sortie sur une civière. Les responsables des clubs de Lille et Bastia ont par ailleurs été convoqués après des incidents.
ET AUSSI...
Foot. Guy Roux, président du syndicat des entraîneurs de football, s’est dit " complètement consterné " par le licenciement de l’entraîneur de Metz depuis onze ans, Joël Muller. Ski. Victoire de la Croate Janica Kostelic dans le slalom de Seemring comptant pour la Coupe du monde.
Article paru dans l'édition du 30 décembre 2000.
En l'occurence à Paris on peut difficilement faire la différence entre l'épicentre et la périphérie de la ville. C'est un centre commerçant et historique qui présente les mêmes densités, les mêmes moyens de transports, des grandes avenues, des ruelles, des parcs et jardins etc. Donc c'est facile de s'y faufiler et de disparaitre. Rien à voir par exemple avec les stades posés sur de grandes esplanades comme à Nantes ou turin ou disposant d'un seul accès comme à Lille ou Lens!en plus le stade est en plein Paris et c est bien facile de foutre le bordel et se barrer discretement....