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<span style='font-size:25pt;line-height:100%'>Perrin a perdu la clé </span></span>
07/12/2003
Par MICHAEL BALCAEN
De Sports.fr
Marseille va mal. Très mal. Les défaites s'enchaînent sans que l'ombre d'une solution n'apparaisse vraiment. Alain Perrin, déjà discuté quand le club allait bien, est forcément montré du doigt. Aujourd'hui, son sort semble joué. Plus question de laisser sombrer le navire sans réagir. Il faut tourner le dos à l'entraîneur qui a initié le redressement phocéen. Mais plutôt que de songer au passé, l'OM doit aujourd'hui se tourner vers l'avenir. Et Baup, Anigo ou Tigana sont dans la place...
Perrin est poussé vers la sortie.
Six défaites en sept rencontres. Le constat est glacial. Marseille s'est fourvoyé. Lyon (1-4), Paris (0-1), Monaco (1-2) d'une part, Porto (2-3) et plus récemment le Real Madrid (1-2) en Ligue des Champions, l'opération portes ouvertes organisée au stade Vélodrome a attiré beaucoup de visiteurs et fait des dégâts conséquents. Le club phocéen luttera pour une place en Coupe de l'UEFA, à Belgrade mardi prochain et compte désormais douze points de retard sur le leader monégasque.
Le bilan comptable est brutal. Mais les chiffres sont sans complaisance. L'OM est en chute libre et le capitaine de route, Alain Perrin, ne semble pas en mesure de redresser la barre. C'est bien là le problème pour le tandem Robert-Louis Dreyfus - Christophe Bouchet. Le taulier et le président ont patienté tant qu'ils ont pu. Dreyfus a commencé à mettre le nez à la fenêtre après la défaite face à Lyon, expliquant que le match contre Paris serait décisif...
Une défaite plus tard, le choc face à Monaco ne comptait déjà pratiquement plus dans l'esprit des décideurs. Le nouveau revers, et surtout la manière, n'ont pu que les conforter dans leur choix d'envisager l'avenir de l'OM sans Alain Perrin. Tout du moins au poste d'entraîneur...
Cela fait un bon moment déjà que les rumeurs circulent à la Commanderie. Aujourd'hui, tout le monde connaît la fin du film. Alain Perrin a beau donner le change devant les caméras, il n'est pas dupe. José Anigo, Elie Baup ou Jean Tigana: ces trois noms ont déjà fait plusieurs fois le tour de la Canebière. Tous ont des avantages à faire valoir.
Seul Tigana ne serait pas si intéressé que cela par le poste. Simple parade officielle ou réelle volonté de ne plus se retrouver sur le devant de la scène?
Baup tient la corde
Il reste donc José Anigo

et surtout Elie Baup

. A priori, l'entraîneur de la CFA de l'OM fait figure de solution temporaire. Une situation qu'il a déjà vécu en 2000-2001 avec notamment quelques prises de becs mémorables avec Bernard Tapie... Cela ne l'incite pas à se lancer dans l'aventure les yeux fermés. La réflexion est toutefois lancée. Reste à savoir si le challenge peut lui convenir s'il s'agit "juste" d'une pige.
Le cas d'Elie Baup est foncièrement différent. Régulièrement cité du côté de Marseille ces dernières saisons, l'ancien technicien bordelais a désormais les mains quasiment libres. Le différend qui l'oppose aux Girondins ne devrait pas s'éterniser, ce qui devrait lui permettre d'être en mesure d'exercer dès le prochain mercato. Aperçu à plusieurs reprises du côté du Vélodrome, Baup se cache encore derrière une amitié connue de tous avec Fabien Barthez, son ancien élève du centre du centre de formation du TFC.
Le portier de l'équipe de France attend patiemment le 1er janvier, date à laquelle il sera enfin autorisé à garder les cages phocéennes. En attendant, il passe des jours tranquilles avec celui qui tient la corde pour devenir son futur entraîneur...