
Mais au delà du coût réel, est-ce qu'il y a une vraie stratégie sportive (sur et en dehors du terrain) de réaliser tous ces coups ?

Ne nous leurrons pas, si certes il est intéressant qu'un Messi vienne jouer en L1, donnant peut être l'espoir de voir venir d'autres grandes stars, là ou Labrune se fourre encore le doigt dans l'oeil, c'est qu'il n'y a pas d'autres clubs français autre la QatarSG pouvant se permettre de tel mercato.Le communiqué de Vincent Labrune président de la LFP :
« L’arrivée de Lionel Messi au Paris Saint-Germain constitue un événement planétaire. C’est un jour historique pour le football professionnel français et la Ligue 1 Uber Eats. Lionel Messi est une légende du football, qui écrit aux côtés de Pelé et Maradona l’histoire de notre sport. C’est une chance formidable pour les supporters français et pour tous les amoureux du foot de pouvoir voir évoluer dans nos stades ou à la télévision le meilleur joueur du monde.
C’est également une nouvelle extraordinaire pour l’exposition de la Ligue 1 Uber Eats à l’international. L’arrivée de Lionel Messi va accroître l’attractivité et la visibilité de notre championnat sur tous les continents.
ou au moins un petit four (comme en tribune)bueno_coco a écrit : ↑mer. août 11, 2021 0:20 Je veux pas le dire trop fort parce que le monde n'est pas près pour ce débat mais il y a une probabilité non négligeable que sur le terrain ce soit un four total. Surtout si Mbappé reste.
C’est probablement l’unique fois qu’une rencontre de la quatrième journée de Ligue 1 sera qualifiée de « match historique », comme l’a fait une radio d’information, dimanche 29 août à propos de Reims-PSG (0-2). Elle évoquait la centaine de journalistes accrédités et le millier d’euros atteint par certains billets au marché noir – des critères fort peu sportifs, mais qui expriment la nature de l’engouement.
Seul le temps a semblé manquer pour ériger une statue de Lionel Messi à côté de celle de Raymond Kopa au stade Auguste-Delaune, avant ce Reims-Paris dont le seul véritable enjeu aura été les débuts de l’ex-Barcelonais sous ses nouvelles couleurs, et qui aura eu le faste et le sens d’une cérémonie d’allégeance à celui que L’Equipe du jour qualifiait de « roi » en « une » et de « seigneur » en page 2.
En ce dimanche soir baptisé « #MessiDay » sur les réseaux sociaux, l’Apparition a un peu pâti, à l’écran, d’être prise entre une intervention de la VAR et une interruption pour blessure. Mais la France du football, incrédule, y a assisté en se rangeant sous la bannière de l’Argentin et de son club, pleine d’une gratitude implicite pour l’exposition mondiale ainsi procurée.
Eternellement complexés par notre championnat, nous nous étonnons de voir bientôt Messi à Francis-Le-Blé (Brest) ou à Gabriel-Montpied (Clermont-Ferrand), en oubliant qu’il a évolué à Pampelune ou Getafe. C’est ainsi : les commentateurs étrangers apprendront à prononcer « Reims » et « Troyes », à découvrir les charmes de la « Farmers League ».
L’heure est à la célébration de l’idole, qui rappelle déjà celle dont Zlatan Ibrahimovic avait été l’objet. Ce héros-là est « humble », humain et professionnel. Il rit avec ses coéquipiers, arrive à l’heure aux entraînements et dit bonjour. L’émerveillement ne va pas sans niaiserie. Au moins le culte des individualités, dans le football actuel, est-il bien illustré.
Le directeur commercial du Stade de Reims était allé jusqu’à souhaiter que le public scande son nom, et le club a mis en vente une écharpe « collector » aux couleurs des deux clubs. Autant d’outrages au supportérisme, qui déteste les glory hunters – ceux qui se rangent derrière les vainqueurs et les têtes d’affiche.
Espérons tout de même que les adversaires n’auront, eux, pas pour seul objectif de le regarder jouer, et qu’ils seront aussi combatifs durant le temps réglementaire qu’à son issue pour lui demander son maillot ou un selfie.
L’événement aura confirmé la vassalisation des clubs français envers ce curieux mécène parisien qui ne leur donne pas d’argent, mais leur concède l’idée qu’ils s’enrichiraient par ruissellement, et leur accorde le droit de papillonner dans sa lumière. On fera les comptes plus tard, ceux des recettes de billetterie et, peut-être, des droits de diffusion internationaux.
Le match, plutôt insipide, et les trente minutes de Messi, fort neutres, disent bien qu’il était peu question de football, et que son entrée en jeu à la 66e minute avait le caractère d’une obligation contractuelle. C’est donc elle qui a fait presque tout l’événement, à peine concurrencée par le feuilleton extrasportif du transfert de Kylian Mbappé.
Imperturbable, Mbappé s’est chargé du terrain en signant un doublé. Que Yunis Abdelhamid ait réussi plus de jolis gestes techniques que Lionel Messi n’a eu aucune importance. Pour ajouter aux symboles, c’est Neymar qui lui a cédé sa place, revenant dans l’ombre qu’il avait voulu quitter en venant à Paris.
La facile victoire du PSG, la quatrième en quatre matchs, renforce le sentiment que sa participation à la Ligue 1 risque de ressembler à une tournée d’exhibition. Au point que le départ de Mbappé, même s’il déclenchait des arrivées, s’apparenterait à une mesure pour rééquilibrer un peu les forces.
On en oublierait, une fois de plus, qu’un casting ne fait pas une équipe et que Mauricio Pochettino devra réussir à transformer une constellation en formation capable, non seulement de ne plus faillir en championnat, mais surtout de franchir un dernier palier au plus haut niveau européen.
2021 restera l’année de la dissonance cognitive dans le football. En avril, le modèle oligarchique du football est mis en évidence par le fiasco de la Super League, et violemment désavoué. En août, on célèbre ce football dominé par des hyperclubs qui accumulent les superstars. Au travers de Messi, ce football nous rappelle son pouvoir de fascination, et notre faiblesse devant lui.
Reims c'est le club d'une fantastique équipe mais qui, déjà, à l'époque préférait jouer ses gros matchs de coupe d'Europe à Paris pour générer une recette digne de ce nom ! C'est un club de grande banlieue quoi ! Pas tout à fait la province quand même.Niko a écrit : ↑lun. août 30, 2021 17:59 Oui enfin Reims c'est potentiellement un club paillasson malgré un passé glorieux sans grosse puissance supportrice telle que les anciens gros (ASSE et OM, voir les Gigis) donc les voir lustrer le sboub du QSG et de Messi franchement c'est pas étonnant
En plus on n'est exclusivement dans la peau de supporter donc forcément que ça nous dérange comme comportement ... on ne ferai par exemple pas parti des neuneus qui payent 1000€ une place en virage pour voir la première apparition de Messi sur le terrain
Dommage que sa grande première n'ai pas eu lieu au Vel![]()
En fait il y a deux entités distinctes qui ont deux objectifs distincts et c'est quand il y a dissonnace entre les deux (ce qui est le cas en l'espèce) que ça chie dans la colle.Niko a écrit : ↑mar. août 31, 2021 23:49 j'ai du mal à comprendre le rapport DNCG / QSG
D'un côté le club s'engage à vendre pour un montant conséquent mais n'y parvient pas (malgré l'offre sur MBappé) ... mais la DNCG ne broncherait pas ?
Ok y'a fonds illimités en face mais alors quel est l'intérêt de s'engager à vendre pour respecter on ne sait quoi dans le budget ?
Là aussi ça baisse son froc ?