Adios Señor Perez
lundi 27 février 2006 - 21 h 47 - Olivier DE LOS BUEIS
Après des débuts tonitruants au Real Madrid, Florentino Perez a vu sa Maison Blanche s’écrouler comme un château de cartes. Sa politique de recrutement de stars pour générer du profit a nui au jeu de son équipe. Ce lundi, il a annoncé sa démission.
C’est un coup de tonnerre qui frappe Madrid ce 27 février. Personne ne s’y attendait. A 19h45, la nouvelle est tombée : Florentino Perez démissionne : « Nous croyons que le Real Madrid a besoin d’un changement, explique Florentino Perez. C’est le moment adéquat pour que je laisse la présidence. Je suis convaincu que cela peut être la solution dont le club avait besoin. » La défaite à Majorque, dimanche, a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. A 20h30, une radio locale annonçait la « bombe ». Le site du Real Madrid était vite hors-service. Arrivé en 2000 à la tête du club espagnol, l’entrepreneur avait d’abord connu les succès. Mais depuis deux ans, une litanie de contre-performances ont terni le tableau. Le FC Barcelone a pris le pouvoir en Espagne et Madrid n’est plus qu’un candidat à l’une des places pour la Ligue des Champions.
Après avoir parfaitement fonctionné, sa politique de recrutement à grand frais des meilleurs joueurs du monde échoue misérablement ces dernières années. Les Galactiques, qui ont fait le succès du club, voient leur flamme s’éteindre. Figo est parti à l’Inter Milan. Zidane joue coup-ci, coup-ça. David Beckham fait ce qu’il peut et se retrouve bien souvent en ce moment arrière droit pour couvrir les montées de l’indiscipliné Cicinho.<span style='color:red'> Ronaldo est énorme… sur la balance</span>. Les internationaux espagnols, eux, disparaissent petit à petit du paysage. Dégoûtés. Ivan Helguera succède à Salgado, Pavon ou Raul Bravo au tableau des sacrifiés ibériques. La semaine dernière, au centre d’entraînement pharaonique et pas encore fini du Real Madrid, les Espagnols s’entraînaient d’un côté, les étrangers de l’autre, symbolisant une fracture dans l’effectif.
Au bord de la crise de nerfs, les Socios en ont assez et le font de plus en plus savoir. Ronaldo, symbole de ce Real Madrid qui perd, est devenu la cible des supporters. Défendu contre vents et marées par Florentino, Ronaldo partira donc plus tard que le président qui l’a fait venir. A force de vouloir construire une équipe autour de noms ronflants en oubliant les équilibres essentiels d’une équipe, à force de vouloir vendre du maillot <span style='color:red'>ou du string Real Madrid</span>
Bravo à Perez, il a au moins les couilles de reconnaître qu'il s'est planté.
Dreyfus, il parle espagnol?
- Bienvenu au petit Lubo!
