
Le Racisme au Parc ...
sur ce forum je parle.... bougre de suceptiblenan chuis un p'tit facho comme les 40000 autres
d'ailleurs hier qu'est-ce que je me suis amusé avec les 700 parisiens à tendre le bras...
J'ai meme pris le fumi qui m'a cramé les cheveux pour me faire une croix gammée géante dans le dos... Ca cicatrise bien, merci pour lui...
- Pouin
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- Deruda : visiblement c'est ton père qui t'a placé
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en gros ce qui ressort de tout ce debat c'est qu'il y a des fachos a boulogne...(quelle grande nouvelle..... :fuck2: ) qui sont une minorite (enfin une fois ils sont 3-4 et le post d'apres ils seraient aussi nombreux que les Yankees.... il doivent en avoir de la bonne sur p....) et en fait ils sont la depuis "longtemps", donc on leur dis rien, on se tait et donc on consent et donc on passe pour des fachos dans le reste de la france et en europe, mais bon c'est pas notre faute.... ils etaient deja la et nous on peut rien faire.... bref debat steril qui a rien fait avancer et qui n'a rien apporte de nouveau....
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- Deruda : visiblement c'est ton père qui t'a placé
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suis assé d'accord avec dog mais ya kan meme kelke chose ki passe po c ke tout c gens ki font :
"ils sont pas nombreux,ils sont la depuis longtemps,fo les respectés"
ben je trouves ca preske pire ke d'etre facho c on ferme les yeux on voit rien c pas grave
ben si c grave et tres et perso pourrais jamais etre a coté d'un gars ki fé un salut nazzi dans un stade je trouves ca repugnant alors les barons les parisgo et autre sup du P :fuck2: moi je veux bien ke vous soyez pas fachos mais je trouves vraimment votre comportement limite vichysant et hyppocrite comment peut on fermé les yeux et fermé c oreilles a ce kil se dit comment peut on laisser un crs se faire defoncé la gueulle soit disant par 4 fachos ??????
la passivité c tolleré l'intolerable c tout !!!!!!!!!!!
atention ce ke je trouves insuportable a paris le trouve aussi gerban dans les autres clubs ou ca arrive par ex a bastia ou les racistes n'ont rien a envier au P :fuck2: c pas le P :fuck2: ki me fé le plus gerbé c sa non faculté a bouté hors de son enceinte les fachos c tout
le P :fuck2: kan on parle football ca me fé rire c tout je les hais po mais les fachos et les gens ki laissent faire eux me degoutent c tout

"ils sont pas nombreux,ils sont la depuis longtemps,fo les respectés"
ben je trouves ca preske pire ke d'etre facho c on ferme les yeux on voit rien c pas grave



ben si c grave et tres et perso pourrais jamais etre a coté d'un gars ki fé un salut nazzi dans un stade je trouves ca repugnant alors les barons les parisgo et autre sup du P :fuck2: moi je veux bien ke vous soyez pas fachos mais je trouves vraimment votre comportement limite vichysant et hyppocrite comment peut on fermé les yeux et fermé c oreilles a ce kil se dit comment peut on laisser un crs se faire defoncé la gueulle soit disant par 4 fachos ??????
la passivité c tolleré l'intolerable c tout !!!!!!!!!!!
atention ce ke je trouves insuportable a paris le trouve aussi gerban dans les autres clubs ou ca arrive par ex a bastia ou les racistes n'ont rien a envier au P :fuck2: c pas le P :fuck2: ki me fé le plus gerbé c sa non faculté a bouté hors de son enceinte les fachos c tout
le P :fuck2: kan on parle football ca me fé rire c tout je les hais po mais les fachos et les gens ki laissent faire eux me degoutent c tout





Et alors??? 
Moi j'm'en fous... Pas qu'ils soient racistes et fachos, ça ça me dégoute, mais j'm'en fous qu'ils soient à Paris, ils seraient à Lens ou à Nantes que ça me ferait ni chaud ni froid... Ces connards, c'est pas le PSG, et j'ai déjà assez donné pour en plus réfléchir au problème des conos... Alors là je me prends toutes les insultes de ceux qui ne lisent que ce qu'ils veuleut lire mais m'en segue, c'po mon probleme non plus
... Voilà ma participation active au débat 

Moi j'm'en fous... Pas qu'ils soient racistes et fachos, ça ça me dégoute, mais j'm'en fous qu'ils soient à Paris, ils seraient à Lens ou à Nantes que ça me ferait ni chaud ni froid... Ces connards, c'est pas le PSG, et j'ai déjà assez donné pour en plus réfléchir au problème des conos... Alors là je me prends toutes les insultes de ceux qui ne lisent que ce qu'ils veuleut lire mais m'en segue, c'po mon probleme non plus


- yanomval
- Flamini : tu postes comme un fou mais on sait que tu cherches un autre forum
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• LE MONDE | 05.03.03 | 12h58
• MIS A JOUR LE 05.03.03 | 15h12
L'UEFA réagit au regain de racisme dans les stades
L'instance européenne devait organiser, mercredi 5 mars, une réunion entre grands clubs et associations antiracistes. L'objectif est de faire face à la multiplication de manifestations de haine raciale autour des terrains et sur ceux-ci, notamment en Europe de l'Est.
Un drapeau à croix gammée brandi bien en évidence par un jeune homme, il y a quelques semaines au stade Santiago Bernabeu de Madrid, à l'occasion du match entre le Real et l'Atletico : cette image choc symbolise le mal qui touche le sport le plus populaire de la planète. Mais le racisme, phénomène présent dans le football depuis plusieurs décennies, prend aussi d'autres formes : insultes, chants, jets de bananes, cris de singes... Les joueurs noirs (le plus souvent) en sont régulièrement victimes.
"Le racisme est en train de renaître dans le football", affirmait récemment Gérard Houllier lors d'un déplacement que son équipe de Liverpool effectuait à Moscou. Un constat confirmé par l'attitude de certains "ultras" du Spartak, réputés dans toute la Russie pour leur racisme envers les joueurs de couleur, y compris ceux portant le maillot de leur club, ce qui est actuellement le cas d'une demi-douzaine d'Africains ou d'Antillais.
Les multiples exemples collectés dans les stades européens depuis plusieurs mois prouvent que la situation est devenue alarmante. En adressant aux clubs professionnels, en octobre 2002, une lettre définissant un plan en dix points pour lutter contre le racisme, l'Union européenne de football (UEFA) a relancé l'offensive. C'est également dans cette optique que devait se tenir à Londres, mercredi 5 mars, une réunion de travail et d'information à laquelle participaient des représentants de grands clubs européens et d'associations antiracistes.
"Il est très difficile pour les clubs de stopper le racisme et de contrôler ce que crient leurs propres supporteurs. Mais, si un club se retrouve suspendu un an de Coupe d'Europe, peut-être que les autres réfléchiront", estime Gérard Houllier.
En association avec le réseau FARE (Football Against Racism in Europe), qui regroupe plusieurs associations de supporteurs dans une quinzaine de pays, l'UEFA a également organisé, du 17 au 28 octobre 2002, une semaine d'action contre le racisme. Dans dix-huit pays, des actions concrètes ont été entreprises. En Angleterre, les fans d'Arsenal, Manchester United ou Fulham ont brandi des milliers de cartons rouges contre le racisme avant le coup d'envoi des matches. En Allemagne, des prospectus et des autocollants ont été distribués. En Italie, la semaine antiraciste a connu un grand succès auprès des tifosi. Un gros travail a également été effectué en Yougoslavie, et notamment à Belgrade, où des milliers de dépliants contre le racisme ont été distribués avant des rencontres à risques comme le derby entre l'Etoile rouge et le Partizan.
LA CIBLE D'INSULTES RACISTES
La grande nouveauté est l'extension du phénomène du racisme dans le football aux stades des pays de l'Est. "L'Europe de la libre circulation est devenue une réalité. Et de plus en plus de joueurs africains viennent trouver du travail dans des clubs de l'Est", explique Jacob Erel, directeur des compétitions de l'UEFA. En Pologne, la situation est particulièrement inquiétante. Le club du Legia Varsovie compte ainsi de nombreux hooligans néonazis. Lors d'un match contre le Widzew Lodz, ils n'ont pas hésité à brandir une immense banderole sur laquelle était inscrit un vieux slogan nazi : "Arbeit macht frei" (le travail rend libre). L'un des militants néonazis du Legia déclarait alors : "Je hais les Arabes, les Turcs, les Noirs. Mais ceux que je hais le plus, ce sont les fans de Lodz. Ce sont tous des juifs. Je les hais parce qu'ils nous ont volé notre terre..."
Le témoignage du joueur nigérian Adeniyi Agbejule est édifiant. Arrivé en Pologne à l'âge de 16 ans, en octobre 1998, cet attaquant a évolué dans quatre clubs polonais. "Partout, j'ai été victime d'actes racistes, raconte-t-il. Parfois même de la part d'arbitres, comme lors d'un match entre mon club de Hutnik Varsovie et Jezork Ilawa." A la suite d'un choc, Adeniyi Agbejule tombe. Allongé sur la pelouse, il voit l'arbitre s'approcher et lui hurler : "Tu te relèves ou tu veux d'abord manger une banane ?"
Des vedettes comme Thierry Henry n'échappent pas au phénomène. Le 25 septembre 2002, Arsenal dispute un match de Coupe d'Europe à Eindhoven (Pays-Bas), face au PSV. Tout au long du match, l'attaquant français est la cible d'insultes racistes et de jets d'objets. Saisie du dossier, l'UEFA a infligé une lourde amende au club néerlandais. L'enquête a révélé que les auteurs de ces actes étaient cinq. "La vidéo a permis de les identifier. Ces personnes sont interdites de stade et le club a engagé une action pour qu'elles payent l'amende qui nous a été infligée", affirme un porte-parole du PSV.
Lilian Thuram, l'international français de la Juventus, également membre du Haut Conseil à l'intégration, a été à plusieurs reprises victime ou témoin d'actes racistes :"Je me souviens d'un match à Trévise, en 2001. Une partie des supporteurs ont quitté la tribune lorsque le seul joueur noir de leur équipe est arrivé sur le terrain. Lors du match suivant, tous les joueurs de Trévise s'étaient peint le visage en noir..."
Il arrive parfois que la bêtise ne vienne pas des tribunes, mais du terrain. Lors d'un match entre la Lazio Rome et Arsenal disputé en 2002, le Serbe Sinisa Mihajlovic s'en était pris à Patrick Vieira. Ses insultes à caractère raciste lui ont valu deux matches de suspension. "Les arbitres doivent nous aider dans ce combat. Ils doivent immédiatement signaler aux délégués tout incident dont ils pourraient être les témoins : chants, slogans, symboles racistes brandis dans les tribunes...", indique Jacob Erel.
"Tout le monde, aujourd'hui, est concerné par ce fléau et doit lutter pour l'éradiquer : les clubs, les fans, les joueurs, la police, les stewarts", insiste Lennart Johannsson, le président de l'UEFA. Pour aider les autorités officielles, des associations comme Kick It Out, financée par le gouvernement britannique et la fédération anglaise, se sont constituées. "Dans les années 1970 et 1980, des groupes néonazis s'étaient installés dans les tribunes des stades britanniques. Nous avons eu la chance d'en venir à bout et de les chasser des tribunes. Mais le combat recommence", estime Piara Powar, responsable de l'association.
Alain Constant
• MIS A JOUR LE 05.03.03 | 15h12
L'UEFA réagit au regain de racisme dans les stades
L'instance européenne devait organiser, mercredi 5 mars, une réunion entre grands clubs et associations antiracistes. L'objectif est de faire face à la multiplication de manifestations de haine raciale autour des terrains et sur ceux-ci, notamment en Europe de l'Est.
Un drapeau à croix gammée brandi bien en évidence par un jeune homme, il y a quelques semaines au stade Santiago Bernabeu de Madrid, à l'occasion du match entre le Real et l'Atletico : cette image choc symbolise le mal qui touche le sport le plus populaire de la planète. Mais le racisme, phénomène présent dans le football depuis plusieurs décennies, prend aussi d'autres formes : insultes, chants, jets de bananes, cris de singes... Les joueurs noirs (le plus souvent) en sont régulièrement victimes.
"Le racisme est en train de renaître dans le football", affirmait récemment Gérard Houllier lors d'un déplacement que son équipe de Liverpool effectuait à Moscou. Un constat confirmé par l'attitude de certains "ultras" du Spartak, réputés dans toute la Russie pour leur racisme envers les joueurs de couleur, y compris ceux portant le maillot de leur club, ce qui est actuellement le cas d'une demi-douzaine d'Africains ou d'Antillais.
Les multiples exemples collectés dans les stades européens depuis plusieurs mois prouvent que la situation est devenue alarmante. En adressant aux clubs professionnels, en octobre 2002, une lettre définissant un plan en dix points pour lutter contre le racisme, l'Union européenne de football (UEFA) a relancé l'offensive. C'est également dans cette optique que devait se tenir à Londres, mercredi 5 mars, une réunion de travail et d'information à laquelle participaient des représentants de grands clubs européens et d'associations antiracistes.
"Il est très difficile pour les clubs de stopper le racisme et de contrôler ce que crient leurs propres supporteurs. Mais, si un club se retrouve suspendu un an de Coupe d'Europe, peut-être que les autres réfléchiront", estime Gérard Houllier.
En association avec le réseau FARE (Football Against Racism in Europe), qui regroupe plusieurs associations de supporteurs dans une quinzaine de pays, l'UEFA a également organisé, du 17 au 28 octobre 2002, une semaine d'action contre le racisme. Dans dix-huit pays, des actions concrètes ont été entreprises. En Angleterre, les fans d'Arsenal, Manchester United ou Fulham ont brandi des milliers de cartons rouges contre le racisme avant le coup d'envoi des matches. En Allemagne, des prospectus et des autocollants ont été distribués. En Italie, la semaine antiraciste a connu un grand succès auprès des tifosi. Un gros travail a également été effectué en Yougoslavie, et notamment à Belgrade, où des milliers de dépliants contre le racisme ont été distribués avant des rencontres à risques comme le derby entre l'Etoile rouge et le Partizan.
LA CIBLE D'INSULTES RACISTES
La grande nouveauté est l'extension du phénomène du racisme dans le football aux stades des pays de l'Est. "L'Europe de la libre circulation est devenue une réalité. Et de plus en plus de joueurs africains viennent trouver du travail dans des clubs de l'Est", explique Jacob Erel, directeur des compétitions de l'UEFA. En Pologne, la situation est particulièrement inquiétante. Le club du Legia Varsovie compte ainsi de nombreux hooligans néonazis. Lors d'un match contre le Widzew Lodz, ils n'ont pas hésité à brandir une immense banderole sur laquelle était inscrit un vieux slogan nazi : "Arbeit macht frei" (le travail rend libre). L'un des militants néonazis du Legia déclarait alors : "Je hais les Arabes, les Turcs, les Noirs. Mais ceux que je hais le plus, ce sont les fans de Lodz. Ce sont tous des juifs. Je les hais parce qu'ils nous ont volé notre terre..."
Le témoignage du joueur nigérian Adeniyi Agbejule est édifiant. Arrivé en Pologne à l'âge de 16 ans, en octobre 1998, cet attaquant a évolué dans quatre clubs polonais. "Partout, j'ai été victime d'actes racistes, raconte-t-il. Parfois même de la part d'arbitres, comme lors d'un match entre mon club de Hutnik Varsovie et Jezork Ilawa." A la suite d'un choc, Adeniyi Agbejule tombe. Allongé sur la pelouse, il voit l'arbitre s'approcher et lui hurler : "Tu te relèves ou tu veux d'abord manger une banane ?"
Des vedettes comme Thierry Henry n'échappent pas au phénomène. Le 25 septembre 2002, Arsenal dispute un match de Coupe d'Europe à Eindhoven (Pays-Bas), face au PSV. Tout au long du match, l'attaquant français est la cible d'insultes racistes et de jets d'objets. Saisie du dossier, l'UEFA a infligé une lourde amende au club néerlandais. L'enquête a révélé que les auteurs de ces actes étaient cinq. "La vidéo a permis de les identifier. Ces personnes sont interdites de stade et le club a engagé une action pour qu'elles payent l'amende qui nous a été infligée", affirme un porte-parole du PSV.
Lilian Thuram, l'international français de la Juventus, également membre du Haut Conseil à l'intégration, a été à plusieurs reprises victime ou témoin d'actes racistes :"Je me souviens d'un match à Trévise, en 2001. Une partie des supporteurs ont quitté la tribune lorsque le seul joueur noir de leur équipe est arrivé sur le terrain. Lors du match suivant, tous les joueurs de Trévise s'étaient peint le visage en noir..."
Il arrive parfois que la bêtise ne vienne pas des tribunes, mais du terrain. Lors d'un match entre la Lazio Rome et Arsenal disputé en 2002, le Serbe Sinisa Mihajlovic s'en était pris à Patrick Vieira. Ses insultes à caractère raciste lui ont valu deux matches de suspension. "Les arbitres doivent nous aider dans ce combat. Ils doivent immédiatement signaler aux délégués tout incident dont ils pourraient être les témoins : chants, slogans, symboles racistes brandis dans les tribunes...", indique Jacob Erel.
"Tout le monde, aujourd'hui, est concerné par ce fléau et doit lutter pour l'éradiquer : les clubs, les fans, les joueurs, la police, les stewarts", insiste Lennart Johannsson, le président de l'UEFA. Pour aider les autorités officielles, des associations comme Kick It Out, financée par le gouvernement britannique et la fédération anglaise, se sont constituées. "Dans les années 1970 et 1980, des groupes néonazis s'étaient installés dans les tribunes des stades britanniques. Nous avons eu la chance d'en venir à bout et de les chasser des tribunes. Mais le combat recommence", estime Piara Powar, responsable de l'association.
Alain Constant





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• LE MONDE | 05.03.03 | 13h18
Les arbitres sont également victimes d'insultes et de "délit de sale gueule"
Raciste, le football français ? Assurément non, si l'on s'en tient à la popularité de sa plus belle vitrine, l'équipe de France, une mosaïque de talents capable de faire croire, le temps d'un bel été 1998, à un "savoir vivre" ensemble tout en harmonie. Pourtant, à y regarder de plus près, par exemple au ras des pelouses de la ligue du Centre-Ouest, foulées chaque week-end par Saïd El Moufakkir, la situation est beaucoup plus contrastée, voire peu reluisante.
"Sale bougnoule, rentre chez toi : cela sort souvent, assure cet arbitre français d'origine marocaine.
Je suis arabe, mais j'ai un faciès de Noir, alors on me dit : "Rentre chez toi, sous les cocotiers." On m'a déjà tendu une banane en me disant que c'était tout ce que je méritais. On a aussi imité des cris de singe sur mon passage. Ce sont des choses relativement courantes, mais qui touchent."
"On entend des propos intolérables, insiste Saïd El Moufakkir. Sur le terrain, ces paroles sont assez rares, car les arbitres ont les outils pour réprimer : une insulte à l'arbitre, c'est carton rouge tout de suite. Un joueur ne vous dira jamais ces choses en face, mais il vous arrive de l'entendre par personne interposée. Le vrai problème, c'est le public : nous n'avons aucun outil pour répondre. Et c'est toujours pire en cas de défaite. C'est une forme de violence très difficile à traiter."
En onze ans d'arbitrage sur les terrains français, il n'a noté aucune amélioration : "Le même discours, les mêmes mots, les mêmes insultes." Seule l'actualité apporte quelques nuances. Dans les semaines qui ont suivi les attentats du 11 septembre 2001, les provocations descendues des tribunes ou lancées par-dessus la main courante sont devenues plus haineuses : "Ben Laden, rentre chez toi." "C'était terrible, cela a duré trois ou quatre semaines", se souvient l'arbitre.
Le résultat du premier tour de l'élection présidentielle, le 21 avril 2002, a également décomplexé quelques timides : "Le week-end de l'entre-deux-tours, j'arbitrais une équipe qui jouait son maintien en division d'honneur, raconte Saïd El Moufakkir. Elle a perdu ce match et à la fin j'ai entendu des gens dire : "Voyez, c'est Jospin qui nous a amenés des gens comme ça. Après le deuxième tour, ils vont rentrer chez eux"."
"Parfois, j'en rigole, poursuit Saïd El Moufakkir, 37 ans, diplômé d'économie et maître de conférences à l'UFRSTAPS de Nanterre. Il y en a qui se comportent avec nous comme si on n'avait pas de papiers et qu'on se trouvait là en infraction. Quand on voit un Noir sur un terrain, on pense toujours qu'il ne sait ni lire ni écrire. Alors, en cas de problème dans le match, un dirigeant ne va pas hésiter à poser des réserves techniques en pensant que vous ne connaissez rien à rien, puisque vous avez toujours arbitré dans la brousse."
Saïd El Mouffakir essaie de relativiser la portée de ces attaques : "Je sais que c'est l'arbitre plutôt que l'homme qui est visé." Mais il ne lui a pas échappé que "les commissions de discipline ne traitent pas cette question". "C'est un problème qu'on ne veut pas voir."
Eric Collier
Les arbitres sont également victimes d'insultes et de "délit de sale gueule"
Raciste, le football français ? Assurément non, si l'on s'en tient à la popularité de sa plus belle vitrine, l'équipe de France, une mosaïque de talents capable de faire croire, le temps d'un bel été 1998, à un "savoir vivre" ensemble tout en harmonie. Pourtant, à y regarder de plus près, par exemple au ras des pelouses de la ligue du Centre-Ouest, foulées chaque week-end par Saïd El Moufakkir, la situation est beaucoup plus contrastée, voire peu reluisante.
"Sale bougnoule, rentre chez toi : cela sort souvent, assure cet arbitre français d'origine marocaine.
Je suis arabe, mais j'ai un faciès de Noir, alors on me dit : "Rentre chez toi, sous les cocotiers." On m'a déjà tendu une banane en me disant que c'était tout ce que je méritais. On a aussi imité des cris de singe sur mon passage. Ce sont des choses relativement courantes, mais qui touchent."
"On entend des propos intolérables, insiste Saïd El Moufakkir. Sur le terrain, ces paroles sont assez rares, car les arbitres ont les outils pour réprimer : une insulte à l'arbitre, c'est carton rouge tout de suite. Un joueur ne vous dira jamais ces choses en face, mais il vous arrive de l'entendre par personne interposée. Le vrai problème, c'est le public : nous n'avons aucun outil pour répondre. Et c'est toujours pire en cas de défaite. C'est une forme de violence très difficile à traiter."
En onze ans d'arbitrage sur les terrains français, il n'a noté aucune amélioration : "Le même discours, les mêmes mots, les mêmes insultes." Seule l'actualité apporte quelques nuances. Dans les semaines qui ont suivi les attentats du 11 septembre 2001, les provocations descendues des tribunes ou lancées par-dessus la main courante sont devenues plus haineuses : "Ben Laden, rentre chez toi." "C'était terrible, cela a duré trois ou quatre semaines", se souvient l'arbitre.
Le résultat du premier tour de l'élection présidentielle, le 21 avril 2002, a également décomplexé quelques timides : "Le week-end de l'entre-deux-tours, j'arbitrais une équipe qui jouait son maintien en division d'honneur, raconte Saïd El Moufakkir. Elle a perdu ce match et à la fin j'ai entendu des gens dire : "Voyez, c'est Jospin qui nous a amenés des gens comme ça. Après le deuxième tour, ils vont rentrer chez eux"."
"Parfois, j'en rigole, poursuit Saïd El Moufakkir, 37 ans, diplômé d'économie et maître de conférences à l'UFRSTAPS de Nanterre. Il y en a qui se comportent avec nous comme si on n'avait pas de papiers et qu'on se trouvait là en infraction. Quand on voit un Noir sur un terrain, on pense toujours qu'il ne sait ni lire ni écrire. Alors, en cas de problème dans le match, un dirigeant ne va pas hésiter à poser des réserves techniques en pensant que vous ne connaissez rien à rien, puisque vous avez toujours arbitré dans la brousse."
Saïd El Mouffakir essaie de relativiser la portée de ces attaques : "Je sais que c'est l'arbitre plutôt que l'homme qui est visé." Mais il ne lui a pas échappé que "les commissions de discipline ne traitent pas cette question". "C'est un problème qu'on ne veut pas voir."
Eric Collier




