« A Lyon, j’ai découvert qu’il y avait un nouveau règlement : quand un avant-dernier défenseur commet une main, il est expulsé. (…) Alors samedi, si un défenseur niçois placé en avant-dernière position fait le même geste, j’imagine que notre adversaire jouera à dix. Mais il faut les prévenir, les Niçois ! » A l’issue de la défaite d’Ajaccio à Lyon (2-1), Rolland Courbis n’avait pas caché son énervement dans France Football. Dans un ton caractéristique du personnage, il s’était déjà élevé contre des décisions d’arbitrage qu’il considérait comme contestables, notamment l’exclusion de Seck, peu avant la mi-temps. Samedi, à l’issue de la défaite des Corses contre Nice (1-0), rebelote. « On ne va pas faire une crise de parano, mais ça fait beaucoup en huit jours. » Raison de la contestation : la décision d’accorder un but à Larbi, alors que celui-ci est peut-être entaché d’un hors jeu.
« On me dit que l'arbitrage, il faut l'accepter et que l'erreur est humaine. Mais, moi, je suis entraîneur et je suis humain aussi. Toute une semaine de boulot qui peut être bousillée par un coup de sifflet, et bien après six mois à Ajaccio je peux en avoir ras le bol. Conséquence de ce ras le bol », la décision annoncée sur RMC. « J'accompagnerai encore Ajaccio pendant deux matchs mais j'ai décidé de faire un break. (...) Nous allons nous préparer pour faire le maximum pour ne pas être dans les trois derniers. Et moi je me prépare pour quitter Ajaccio et le football pendant un an. »
Appelé au chevet du club corse le 21 septembre 2004, en remplacement de Dominique Bijotat, Courbis n’aura donc passé que huit mois sur le banc de touche. Par cette décision, il compte s’élever contre le traitement dont sont victimes les « petits » clubs, à commencer par l’équipe insulaire. « On est sympathique quand on est relégable. Là, on est moins sympathique et on est même emmerdant. Je veux bien me battre avec un handicap. Maintenant, ce handicap, pour moi, il est très gros. (…) Je veux bien être petit, je veux bien être pauvre. Je veux bien mourir en entraînant Ajaccio mais je ne veux pas mourir en étant torturé » a-t-il continué. Il ne reste donc plus qu’un dernier défi à relever. Assurer la pérennité d’Ajaccio. Une pérennité qui passe automatiquement par le maintien du club en Ligue 1. Courbis pourra alors partir avec le sentiment du devoir accompli. En attendant de le revoir. Dans un an...
