Le Figaro
Troussier : «Pas une catastrophe»
L'OM a subi un nouveau déboire à domicile face à Sochaux (2-0), mardi soir. Malgré cette défaite qui fauche les Marseillais en plein vol alors qu'ils commençaient à relever la tête, leur entraîneur se voulait rassurant après la rencontre. Pour lui, il faut comprendre les raisons de la contre-performance et rapidement se tourner vers le prochain objectif, le déplacement à Toulouse.
Sport24.com : Vous devez être déçu que votre équipe n'ait pas réussi à poursuivre sur sa lancée après trois victoires consécutives ?
Philippe Troussier : Il s'agit d'une désillusion, en effet, même si j'ai des satisfactions. Notre première période a notamment été conforme à ce que nous avions prévu. Notre équipe a su être dynamique. Malheureusement, elle a manqué de réussite, elle n'a pas pu marquer ce but qui nous aurait fait du bien.
Sport24.com : Et au contraire, ce sont les Sochaliens qui ont pris l'ascendant et qui ont inscrit un premier but…
Philippe Troussier : Oui, et à partir de ce moment-là, nous avons encore une fois eu du mal à réagir, comme cela s'est déjà produit à chaque fois que nous étions menés. Ensuite, ils ont marqué un deuxième but, et à 2-0 les choses étaient évidemment beaucoup plus complexes.
Sport24.com : tes-vous inquiet de la manière dont votre équipe a perdu pied en seconde période ?
Philippe Troussier : Je suis un peu inquiet dans la mesure où nous ne réussissons pas à réagir lorsque nous sommes menés. Ce n'est pourtant pas l'envie qui nous manque.
Sport24.com : On pensait pourtant depuis trois matches que l'OM avait enfin retrouvé la confiance. Ce soir, les joueurs sont retombés dans leurs travers, on les a sentis plus fragilisés…
Philippe Troussier : La fragilité est inhérente au sport. De toute façon, nous savions déjà avant la rencontre que la passe de quatre serait difficile. La défaite met fin à une série, mais ce n'est pas une catastrophe. Toutes les bonnes choses ont une fin, on l'a bien vu avec la défaite de Lyon à Lille, dimanche.
Sport24.com : Ce résultat va-t-il remettre en cause votre manière de procéder avec ce groupe ?
Philippe Troussier : Non, il s'agit simplement d'une défaite, il ne faut pas juger le niveau de l'équipe marseillaise simplement sur ce match. C'est le football, rien n'est jamais acquis. Nous sommes toujours dans les temps de passage que nous nous étions fixés en début d'année, il n'y a donc rien à remettre en cause. Il va maintenant falloir analyser cette défaite, comprendre quelles en sont les raisons, et nous tourner vers notre match contre Toulouse, samedi prochain, avec un bon état d'esprit.
Sport24.com : A chaud, quelles sont à votre avis les explications de cette nouvelle contre-performance à domicile ?
Philippe Troussier : Je crois tout simplement que nous sommes tombés sur plus fort que nous. Sochaux est une équipe jeune, conquérante, très agressive, très joueuse, qui nous a lancé un défi athlétique et physique. De notre côté, nous avons manqué de densité sur le plan offensif. Avec des adversaires recroquevillés et compacts, nous n'avons pas eu la même aisance devant le but que sur nos précédents matches. En plus, nous avons complètement perdu la bataille du milieu et nous n'avons donc pas réussi à contrecarrer les velléités offensives des Sochaliens.
Sport24.com : L'autre mauvaise nouvelle de la soirée c'est la blessure de Samir Nasri, sorti sur civière à quelques minutes de la fin. Comment va-t-il ?
Philippe Troussier : Il est gravement touché au tibia, il a un énorme hématome. Pour le moment, on ne peut pas se prononcer, on en saura plus dans quelques heures.
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Sport24.com : L'autre mauvaise nouvelle de la soirée c'est la blessure de Samir Nasri, sorti sur civière à quelques minutes de la fin. Comment va-t-il ?
Philippe Troussier : Il est gravement touché au tibia, il a un énorme hématome. Pour le moment, on ne peut pas se prononcer, on en saura plus dans quelques heures.
plus grosse mauvaise nouvelle du match, je pense -
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« La route est longue »
26 janvier 2005 - à Marseille - Olivier DE LOS BUEIS
L’entraîneur marseillais Philippe Troussier était évidemment déçu par la défaite de son équipe mardi soir face à Sochaux. Pour autant, ce revers ne remet rien en cause. Il espère juste que son équipe saura rebondir dès samedi en championnat à Toulouse.
Philippe Troussier, après trois succès, Marseille a chuté face à Sochaux…
Je suis déçu pour les supporters qui sont encore venus nous supporter et qui attendaient leurs héros après notre succès à Metz. En première mi-temps, nous avons fait une prestation conforme à ce que l’on attendait, avec une équipe dynamique. On a essayé de débloquer ce match, mais il nous a manqué le but qui aurait mis l’équipe en confiance. Mais on a aussi senti un rapport de force très important avec cette équipe de Sochaux. On a senti qu’ils pouvaient sortir à tout moment.
Et puis il y a eu la deuxième mi-temps…
On prend un but très tôt et nous ne parvenons pas à réagir. On sent l’équipe qui met un genou à terre et qui a des difficultés à rebondir. C’est le mal qui nous saisi en deuxième mi-temps. Voilà, c’est une défaite, mais encore une fois, il ne faut pas juger l’équipe de l’OM sur un match. Nous sommes dans nos temps de passage. On sait que la route est longue, avec des contre-performances. On espérait faire la passe de quatre qui nous aurait amené un bon bol d’air. Maintenant, il faut voir ce que vont faire nos adversaires directs mercredi soir. Il faut accepter cette défaite, qui met fin à une bonne série, mais on a vu que quand l’équipe avait la possession du ballon, elle n’avait encore pas la sérénité nécessaire pour marquer. En deuxième mi-temps, il nous a manqué du poids offensif. On perd, ça fait partie du football. Il faut aussi rendre hommage à Sochaux qui a été une équipe très joueuse, très offensive et très solide physiquement.
Marseille reste fragile…
Fragile, ça dépend. Nous restons quand même sur une certaine série qui montrait que nous étions costauds. Mais toute série est fragile et destinée à être démontée. On l’a vu avec Lyon dimanche. On s’accrochait à cette série. A domicile, nous avions un avantage certain. La première mi-temps était conforme à ce que nous voulions faire, mais il fallait marquer un but. Ce qui est fragile, c’est le football : rien n’est acquis, il faut toujours se mettre au travail. Nous devons réagir en nous disant que nous sommes dans nos temps de passage. Nous irons à Toulouse avec le même état d’esprit que nous affichons depuis quelques semaines.
Cette absence de caractère après les buts sochaliens vous inquiète-t-elle ?
Elle m’inquiète parce que nous ne revenons pas au score. On a cette faiblesse de ne pas revenir, mais ce n’est pas l’envie qui manque. Il y a un manque de densité sur le plan offensif. Il y a aussi eu un manque de fraîcheur. Et quand vous êtes mené au score, ce manque de fraîcheur est encore plus important. Mais il ne faut pas juger l’ensemble de l’équipe sur ce match où l’adversaire a été plus fort que nous.
« On n’a pas gagné la bataille du milieu »
Cette défaite tombe quand même mal alors que les joueurs sortaient la tête de l’eau…
Cela prouve que rien n’est jamais acquis. La confiance existait. Mais l’adversaire venait aussi pour gagner. Il nous a manqué ce but.
Il y a un secteur qui a été plus fautif que d’autres ?
Le secteur offensif. Mais ce n’était pas facile face à cet adversaire. Mais dans l’impact et les manoeuvres offensives, nous n’avons pas eu la même aisance que dernièrement. On n’a pas non plus gagné la bataille du milieu, nous avons manqué d’agressivité. Enfin derrière, nous n’avons pas su résoudre le problème Santos.
Un mot sur la blessure de Samir Nasri, avez-vous des nouvelles ?
Samir a été assez gravement touché. Il faut attendre le constat médical pour savoir ce qu’il en est. Il a une bonne enflure sur le tibia.
Cette blessure et le constat offensif peuvent-ils vous pousser à recruter un attaquant ?
Non. Pas du tout. D’autres joueurs n’ont pas joué, mais sont ici. D’ailleurs ceux qui sont entrés en deuxième mi-temps ont fait leur match, même s’ils manquaient de compétition. Cette défaite ne remet rien en cause, même si elle nous fait mal car on n’aime pas trop perdre, surtout chez soi. Cette contre-performance s’inscrira dans un parcours comprenant tous les matchs qui nous restent. On va avoir une réflexion sur ce match et on repartira comme on l’a toujours fait.
« La route est longue »
26 janvier 2005 - à Marseille - Olivier DE LOS BUEIS
L’entraîneur marseillais Philippe Troussier était évidemment déçu par la défaite de son équipe mardi soir face à Sochaux. Pour autant, ce revers ne remet rien en cause. Il espère juste que son équipe saura rebondir dès samedi en championnat à Toulouse.
Philippe Troussier, après trois succès, Marseille a chuté face à Sochaux…
Je suis déçu pour les supporters qui sont encore venus nous supporter et qui attendaient leurs héros après notre succès à Metz. En première mi-temps, nous avons fait une prestation conforme à ce que l’on attendait, avec une équipe dynamique. On a essayé de débloquer ce match, mais il nous a manqué le but qui aurait mis l’équipe en confiance. Mais on a aussi senti un rapport de force très important avec cette équipe de Sochaux. On a senti qu’ils pouvaient sortir à tout moment.
Et puis il y a eu la deuxième mi-temps…
On prend un but très tôt et nous ne parvenons pas à réagir. On sent l’équipe qui met un genou à terre et qui a des difficultés à rebondir. C’est le mal qui nous saisi en deuxième mi-temps. Voilà, c’est une défaite, mais encore une fois, il ne faut pas juger l’équipe de l’OM sur un match. Nous sommes dans nos temps de passage. On sait que la route est longue, avec des contre-performances. On espérait faire la passe de quatre qui nous aurait amené un bon bol d’air. Maintenant, il faut voir ce que vont faire nos adversaires directs mercredi soir. Il faut accepter cette défaite, qui met fin à une bonne série, mais on a vu que quand l’équipe avait la possession du ballon, elle n’avait encore pas la sérénité nécessaire pour marquer. En deuxième mi-temps, il nous a manqué du poids offensif. On perd, ça fait partie du football. Il faut aussi rendre hommage à Sochaux qui a été une équipe très joueuse, très offensive et très solide physiquement.
Marseille reste fragile…
Fragile, ça dépend. Nous restons quand même sur une certaine série qui montrait que nous étions costauds. Mais toute série est fragile et destinée à être démontée. On l’a vu avec Lyon dimanche. On s’accrochait à cette série. A domicile, nous avions un avantage certain. La première mi-temps était conforme à ce que nous voulions faire, mais il fallait marquer un but. Ce qui est fragile, c’est le football : rien n’est acquis, il faut toujours se mettre au travail. Nous devons réagir en nous disant que nous sommes dans nos temps de passage. Nous irons à Toulouse avec le même état d’esprit que nous affichons depuis quelques semaines.
Cette absence de caractère après les buts sochaliens vous inquiète-t-elle ?
Elle m’inquiète parce que nous ne revenons pas au score. On a cette faiblesse de ne pas revenir, mais ce n’est pas l’envie qui manque. Il y a un manque de densité sur le plan offensif. Il y a aussi eu un manque de fraîcheur. Et quand vous êtes mené au score, ce manque de fraîcheur est encore plus important. Mais il ne faut pas juger l’ensemble de l’équipe sur ce match où l’adversaire a été plus fort que nous.
« On n’a pas gagné la bataille du milieu »
Cette défaite tombe quand même mal alors que les joueurs sortaient la tête de l’eau…
Cela prouve que rien n’est jamais acquis. La confiance existait. Mais l’adversaire venait aussi pour gagner. Il nous a manqué ce but.
Il y a un secteur qui a été plus fautif que d’autres ?
Le secteur offensif. Mais ce n’était pas facile face à cet adversaire. Mais dans l’impact et les manoeuvres offensives, nous n’avons pas eu la même aisance que dernièrement. On n’a pas non plus gagné la bataille du milieu, nous avons manqué d’agressivité. Enfin derrière, nous n’avons pas su résoudre le problème Santos.
Un mot sur la blessure de Samir Nasri, avez-vous des nouvelles ?
Samir a été assez gravement touché. Il faut attendre le constat médical pour savoir ce qu’il en est. Il a une bonne enflure sur le tibia.
Cette blessure et le constat offensif peuvent-ils vous pousser à recruter un attaquant ?
Non. Pas du tout. D’autres joueurs n’ont pas joué, mais sont ici. D’ailleurs ceux qui sont entrés en deuxième mi-temps ont fait leur match, même s’ils manquaient de compétition. Cette défaite ne remet rien en cause, même si elle nous fait mal car on n’aime pas trop perdre, surtout chez soi. Cette contre-performance s’inscrira dans un parcours comprenant tous les matchs qui nous restent. On va avoir une réflexion sur ce match et on repartira comme on l’a toujours fait.
"Je suis le sergeant tirailleur Highway, j'ai descendu plus d'bières, ramassé plus d'pêche, baisé plus d'pouffiasses que vous tous ici bande de bleusaille". 
