Yang lalala ! Yang lalala ! Yen lalala !Voyage en Chine pour la direction olympienne 23/07/2004
Une partie des dirigeants olympiens étaient le week-end dernier en chine pour faire signer officiellement Gai Yang au centre de formation de l’OM. En pleines années croisées France/Chine, le club pose les bases d’une collaboration plus étroite avec le géant chinois. Le jour où la Chine s’éveillera…
17 juillet 2004, l’Asian cup de football débute et le stand Adidas du Forum Expo au Beijing Exhibition Center de Pékin est en ébullition. Pour la première fois, un joueur de l’empire du milieu intègre le centre de formation d’un club de football du prestigieux G14. Les acteurs, Gai Yang, joueur chinois de 17 ans en stage au centre de formation de l’OM depuis 6 mois, Robert Louis-Dreyfus, actionnaire majoritaire du club, Vivian Corzani, directeur général et Cédric Dufoix, directeur marketing. Ainsi, à l’autre bout du monde et devant un parterre de journalistes, le jeune Yang signe officiellement son contrat de deux ans dans la pépinière olympienne.
En plus de se doter d’un joueur prometteur, le symbole est fort et doit marquer les esprits des décideurs locaux. «Nous sommes le premier club français à démarrer une stratégie sur le territoire chinois, logique pour le premier club du pays en terme de popularité» lance Vivian Corzani. «Etant leader du foot français, nous avons vocation à ouvrir la route alors allons-y. Ainsi, sur place, nous pouvons mieux comprendre le fonctionnement du foot chinois» poursuit-il.
Une telle opération apparaît soudainement évidente au vu du réveil du géant asiatique. Près d’1,3 milliards d’habitants, un taux de croissance de près de 15%, les JO 2008 à Pékin et un public avide de ballon rond. Et les chiffres sont éloquents sur la potentialité du pays en terme de foot : 20 fois plus d’habitants qu’en France et proportionnellement 10 fois moins de licenciés. «L’attrait des médias le montre, le foot émerge en Chine. C’est déjà le sport préféré du public dans les grandes régions du pays que sont Pékin et Shanghai. L’OM marque un point auprès des dirigeants du foot chinois comme un club aux vertus nobles» assure Cédric Dufoix.
Vivien Corzani
Dir. Général OM
« Nous avons
vocation à ouvrir
la route alors allons-y ! »
Mais l’herbe chinoise attise les convoitises et les voisins européens ont déjà pris leurs marques. «Nous sommes allés voir quels sont les grands clubs déjà connus là-bas. Le Real Madrid y est allé en tournée l’an dernier et ce club y est très célèbre. Des équipes comme Manchester United ou le Milan AC sont également déjà implantées. L’OM y est quand même connu, surtout par son passé» confirme Vivian Corzani.
«Lutter de front contre ces clubs en terme de marketing et de business est impossible, mais l’angle exploitable est celui de la formation. La France est connue comme l’un des pays les plus formateur en terme de foot. Dans cette logique, l’OM, en tant que club formateur, se doit d’y mettre un pied et faire grandir des joueurs chinois comme Yang » ajoute-t-il. Le raisonnement est limpide, la formation à la française face au strass des vedettes européennes avec José Anigo, chantre de la formation, en figure de proue.
Car le pays est équipé en infrastructures, « bien meilleures que celles de beaucoup de clubs européens » selon Cédric Dufoix, et la carence se fait en terme de techniciens. « On a rencontré beaucoup de dirigeants du foots chinois et l’attente est importante en terme de savoir faire et de formation. Ce que l’OM peut apporter au foot chinois pour être compétitif » continue le directeur marketing du club.
Dans l’optique de cette collaboration, l’OM dispose d’atouts maîtres et d’alliés de poids. Adidas, le partenaire historique du club, est déjà implanté dans l’empire du milieu et dispose de nombreuses boutiques. « Pourquoi ne pas voir, à long terme, des maillots yang dans les magasins Adidas chinois », espère Cédric Dufoix, «une tâche de longue haleine dans un pays où la contrefaçon fait rage et le pouvoir d’achat est encore trop faible».
Ma Minkkun
Agent de Gai Yang
L’autre atout majeur se trouve en la personne de l’agent même de Gai Yang, Ma Mingkun. «L’agent de Yang a récupéré les droits de retransmission de la L1 en Chine, ce qui reste un dossier à suivre » annonce Vivian Corzani. Des renforts de choix pour le club dans sa présence en chine.
En vue de solidifier les bases de ce partenariat Sino-Olympien, la prochaine échéance est une tournée de l’équipe en Chine en mars 2005. « Une tournée pour affronter des clubs locaux et faire connaître le foot français en Chine » annonce Vivian Corzani.
En somme, le directeur général de l’OM voit dans cette collaboration «l’exemple parfait de ce que doit être la gestion d’un club de foot entre le sportif et le non-sportif. Apporter au secteur sportif des joueurs de qualité comme Yang qui, s'il réussit servira au non-sportif en terme de marketing et de business» souligne-t-il.
ou bien,
"Qui n'est pas yang ne saute pas ! Yen ! Qui n'est pas Yang ne saute pas ! Yen ! " 
