Le cordon est définitivement coupé :cry2:17/06/2004
Pancho Abardonado s'est engagé, mercredi 16 juin, pour quatre saisons avec l'OGC Nice. Prêté depuis trois saisons par l'OM à Lorient (2001/02) puis à Nice (2002/03 et 2003/04), Pancho y a énormément travaillé et progressé afin de devenir un titulaire indiscutable. Il quitte donc définitivement l'OM, le club de son coeur !
Après deux saisons de prêt à l'OGC Nice, tu y signes un contrat de quatre ans.
P.A. : "Oui, les dirigeants voulaient absolument me conserver, c'est pour cela que j'ai prolongé. Lors de ma première année au Gym, il n'y avait pas d'option d'achat. Il a donc fallu attendre la seconde saison pour que l'opération se fasse."
Quels sont les objectifs du club niçois pour la saison prochaine ?
P.A. : "On a les mêmes objectifs que lors des deux dernières saisons. On voudrait être rapidement assuré du maintien pour penser éventuellement à autre chose. On va donner le maximum pour écrire de belles pages de l'histoire de l'OGC Nice car dans le passé, ce club a vécu de belles saisons. Nice est un grand club et on veut redorer son blason."
Tu vas entamer ta troisième saison au Gym. Qu'est-ce qui t'a séduit dans le club, la ville et la région ?
P.A. : "Les dirigeants du club m'ont toujours soutenu. Ils ont été derrière moi à 100%, cela m'a donné envie de continuer l'aventure. Les supporters aussi ont joué un grand rôle dans ma décision. Pour un Marseillais, jouer à Nice, ce n'est pas toujours évident. On connaît les rivalités entre les deux villes. Malgré tout, dès mon premier match, j'ai été très bien accueilli."
Tu as senti que tu as progressé depuis ton départ de l'OM ?
P.A. : "C'est à l'entraîneur qu'il faut poser cette question. Mais j'ai franchi certains paliers, je me sens plus à l'aise sur le terrain. Techniquement, tactiquement et physiquement, je me suis amélioré. Ceux qui m'ont connu avant qui l'ont suivi jusqu'à aujourd'hui sont mieux placés pour témoigner des progrès que j'ai pu faire."
Tu avais d'autres propositions que Nice ?
P.A. : "J'avais demandé à mon agent de voir quel club me voulait vraiment, quel club me faisait le plus confiance. Il ne m'a parlé que de Nice. Les dirigeants niçois voulaient absolument que je reste. Le président, le directeur sportif et l'entraîneur m'ont appelé. Ils m'ont tenu un discours séduisant et la balance a penché du côté de Nice. Je suis allé dans le club qui me désirait le plus."
Pour un Marseillais, jouer à Nice est un moyen de rester proche de sa famille et de ses amis.
P.A. : "Bien sur. Je ne suis qu'à deux heures de route de Marseille. Le climat de la Côté d'Azur est aussi avantage. Mes parents peuvent venir me voir quand ils veulent. Ils n'ont pas à prendre l'avion, à se soucier de la distance. Comme je suis "très famille", j'aime quand mes parents ou mes frères viennent me voir. On mange ensemble et ils repartent le lendemain et alors ils passent le week-end à Nice et en profite pour me voir jouer. Bien entouré par sa famille, on se sent plus fort sur et en dehors du terrain."
Tu serais tenté par une aventure à l'étranger ?
P.A. : "Oui, tous les joueurs professionnels y pensent. On garde cela dans un coin de la tête. C'est très intéressant de connaître une autre culture que ce soit en Angleterre ou en Italie. J'y pense, mais j'ai aussi des objectifs précis. Je vais essayer de les atteindre. L'étranger me tente mais pas pour cette saison."
Quels sont ces objectifs précis ?
P. A. : "Je vais tout mettre en ouvre pour signer, quand j'aurai 27 ans, dans un très grand club français ou pas. Je vais tout donner pour y arriver afin de ne pas avoir de regret. En fin de carrière, je ne veux pas me retourner et dire : "si j'avais plus travailler, j'aurai pu signer dans tel ou tel club.". Je ne veux pas dire ou même penser ce genre de chose. Même si je n'y arrive, je veux pouvoir me dire que j'ai, au moins, fait mon maximum."
J'imagine que tu gardes un bon souvenir de tes années OM.
P.A. : "Oui !!! Je pars la tête haute. Bien évidemment, je ne m'en suis jamais caché, j'aurais aimé rester plus longtemps à Marseille. Mais je ne suis pas amer au contraire, j'en garde de très bons souvenirs. C'est ce club qui m'a permis de débuter en D1. Il y a beaucoup de personnes que j'aimerais remercier mais il me faudrait plusieurs heures pour n'oublier personne. Je suis parti par la petite porte mais dans ma tête, je pars la tête haute car j'ai tout donné pour ce club. A l'époque où je portais le maillot blanc, le club ne se portait pas très bien mais je suis sorti grandi de cette aventure. Jouer le maintien avec un grand club m'a fait mûrir. J'ai à nouveau vécu cela avec Lorient mais je l'ai mieux accepté car ce n'était pas la première fois."
Tu vas revenir au Vélodrome pour le derby.
P.A. : "Oui, mais j'aurai le maillot rouge et noir sur le dos. Je suis les résultats de l'OM, c'est le club de ma ville. J'ai souvent certains dirigeants au téléphone qui m'ont connu tout petit, qui m'ont beaucoup aidé et qui continuent comme le Docteur Coste, Alain Soultanian, le Docteur Gaillaud, Jacques Bailly. Ce sont des gens qui me suivent depuis mon plus jeune âge, je ne pourrais jamais les oublier. Même quand j'étais à Lorient ou à Nice, il me donnait des conseils. Cela m'a toujours fait plaisir."
Que vas-tu ressentir lorsque tu vas refouler la pelouse du Vélodrome ?
P.A. : "Il y aura beaucoup d'émotions à l'échauffement. Ce public m'a toujours encouragé et supporté. Je ne pourrais jamais l'oublié car sans eux nous ne sommes rien. Ils sont toujours en train de pousser l'équipe. Je dois beaucoup au public du Vélodrome. Ce sera bizarre de les revoir. Je les remercierais pour tout ce qu'ils on fait pour moi."
Si tu devais garder un seul souvenir de tes années OM ?
P.A. : "Le match contre Sedan. Il ne fallait pas perdre pour éviter la relégation. On menait au score puis Sedan égalise. On avait très peur, au final on s'est sauvé de deux buts. Je me souviens d'une action, il restait une dizaine de minutes, Sedan pouvait encore accrocher l'Europe ou au pire l'Intertoto. Dans la surface, à hauteur du point de penalty, je me jette sur un ballon, je le contre et repousse le danger. Dans le vestiaire, Bernard Casoni me parle de cette action et me dit que j'ai donné un grand coup de main à l'équipe en me jetant sur cette balle. Il a terminé en me disant que sans moi, on ne serait sans doute pas en D1. J'ai toujours gardé cette anecdote en mémoire. Ce soir-là, en plus du maintien, c'était la cerise sur le gâteau."
Qu'est-ce que l'on peut te souhaiter pour la saison prochaine ?
P.A. : "J'aimerais rééditer les mêmes saisons, rester dans la continuité, essayer d'être régulier. Il faut aussi éviter de prendre des cartons, d'être suspendu et de se blesser. On doit essayer de faire progresser l'OGC Nice car les dirigeants ont fait un grand nettoyage. Le club s'est donné les moyens de réussir, à nous de faire ce qu'il faut sur le terrain."
Bye bye
dommage que tu sois mauvais
La bave de crapaud n'atteint pas le blanc de poulet 