Interview Anigo La Provence!
- butterfly15
- Anigo : On sait pas comment mais t'es toujours là
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Interview Anigo La Provence!
Anigo : « Qu’ils se lâchent ! »
Le nouvel entraîneur est partisan du dialogue et veut que ses joueurs retrouvent la joie de s’entraîner et de jouer. « La qualité est là, il faut remettre le courant »
Hier soir, après un entretien avec Christophe Bouchet qui l’intronisait entraîneur de l’OM ? José Anigo est rentré chez lui, partagé un verre avec quelques amis, bercé par les cris de Nathéa, la plus jeune de ses filles, loin de se douter de l’effervescence qui entourait son papa. Le téléphone de José était brûlant. Mais ses idées claires.
José, quand avez-vous appris la nouvelle ?
J’ai eu un message dans l’après-midi me disant qu’il fallait que je rencontre Christophe Bouchet. Mais au départ, je pensais que c’était pour travailler avec Alain. Il était au match du CFA. Je ne l’ai pas vu, mais on m’a raconté que des gens l’ont houspillé, ça devenait un peu chaud derrière le but. Je ne sais pas si ce n’est pas ça qui l’a poussé à partir. »
Quelle différence entre le José Anigo de l’été 2001, qui avait pris l’équipe et celui d’aujourd’hui ?« J’ai mûri. Ma première expérience a été dure, mais enrichissante. Ce qui ne tue pas rend plus fort. J’en suis donc sorti égratigné, mais vivant. Ca me permettra d’être rigoureux dans mes choix. Je sais que j’ai une deuxième chance, je ne sais pas si elle est méritée ou non mais je vais la jouer à fond. »
C’est délicat ?
« Ce n’est pas la partie la plus simple que j’aie eu à jouer. J’ai des échéances courtes importantes, mais si on passe ces deux échéances, contre Lens et Paris, on a de grandes chances de remettre l’équipe sur les rails. Belle partie de poker »
Apparaître comme un recours, ça met une grosse pression sur les épaules ?
« Ce qu’on est sûr de changer, je m’en porte garant, c’est l’état d’esprit. Non pas que les joueurs aient mauvais esprit. Au contraire, ils sont extraordinaires et je suis heureux de travailler avec eux. C’est à moi de me faire accepter par le groupe. Et puis tirer un meilleur parti de leur volonté énorme. J’ai l’impression qu’on leur a mis un couvercle dessus ; je connais ce club et cette ville, je sais qu’il ne faut pas grand chose pour enflammer. »
Faire sauter ce couvercle ?
« Qu’ils redeviennent eux-mêmes ! Qu’ils rient, qu’ils jouent, qu’ils plaisantent, qu’ils bossent et le jour du match ; qu’ils se lâchent ! »
C’est le premier constat ?
« Ca saute aux yeux. On dirait qu’ils sont bloqués. Ce n’est pas normal que ces mecs aient été bons en début de saison et que d’un coup, il n’y ait plus de jus. La qualité est là. Il faut juste remettre le courant. »
« Je ne suis pas un dictateur »
Mais vous perdez d'ores et déjà Sytchev et Fernandao pour commencer ?
« Je n'ai plus que Drogba comme attaquant. Je vais voir, il y a Barry, Merlin, Vachousek qui a joué attaquant.
Ce garçon est en errance et ce sera peut-être la révélation. Il a du talent. A moi, petit entraîneur de faire dans la simplicité.
L'important c'est de battre Lens. J'ai quelques jours pour y penser. Ce qui est bien c'est que la première fois, j'avais eu 24h pour préparer mon équipe. Cette fois j'en ai 72, j'ai gagné du temps. » (rire)
Des changements dans le staff ?
« Il y aura peut-être des évolutions. Tout ce qui m'intéresse c'est de travailler avec des gens qui ont une loyauté à toute épreuve. Je sais que dans ce métier, il n'y a pas que des gens corrects. Je veux m'enrichir de la connaissance des autres. »
Et les joueurs ?
« J'avais déjà eu Runje, Meité, Dos Santos, Van Buyten ou Hemdani avec qui mes rapports ont dépassé le cadre du terrain.
Je suis persuadé de leur intégrité. J'ai défendu Brahim ou Manu quand il fallait les défendre mais ils m'ont donné la reconnaissance que je souhaite sans s'en rendre compte. »
UNE DEFENSE A TROIS ET MERIEM DANS L'AXE
Pour travailler avec des internationaux, il faut s'imposer ?
« Je n'ai pas à m'imposer mais discuter et vivre les choses naturellement. Je ne suis pas un dictateur. Je suis un homme de dialogue. Il y a des joueurs-clefs avec qui je veux que ça vive, que ça respire. J'ai par exemple beaucoup apprécié le comportement de Philippe Christanval quand il est venu jouer en CFA. Mais après, il y aura des moments où je serai plus raide. Ca ne m'empêchera pas d'aimer mes joueurs. L'expérience au centre va me servir, parce qu'il n'y a pas plus susceptible qu'un jeune. »
Etes-vous partisan d'un changement dans le système de jeu ?
« Le système dépend des joueurs et je ne serai pas figé, il évoluera en fonction des matches. Je suis favorable à une défense à quatre mais compte tenu des éléments que nous avons aujourd'hui, je préfère jouer à trois et rééquilibrer le milieu avec Mériem dans l'axe. Nous souffrons dans l'animation et il est capable de le faire. »
Que répondez-vous quand on dit que vous n’avez pas la carrure pour entraîner l’OM ?
« Je ne sais pas sur quels critères on se base. Alain Perrin avait-il la carrure ? J’ai connu un Claude Puel qui démarrait et a été champion, Didier Deschamps qui n’a pas gagné un seul de ses huit premiers matches et qui aujourd’hui est en passe de remporter le titre, Michel Pavon ou Antoine Kombouaré eux aussi démarrent cette saison à ce niveau. Nous sommes comme les jeunes joueurs : tant qu’on ne vous a pas vus à l’œuvre, on ne sait pas ce que vous valez…
Mais je suis habitué à ce genre de réflexions. Quand j’ai pris le centre, les gens m’identifiaient au joueur que j’étais ; ils croyaient qu’on allait se battre tous les dimanches. Aujourd’hui je suis fier de montrer ma vraie image. »
Avez-vous un message à faire passer ?
« L’OM souffre de résultats en dents de scie. Les joueurs et le staff ont besoin du soutien du public pour redevenir l’équipe du début de saison. Pour avoir joué dans ce stade, je sais à quel point les encouragements augmentent le potentiel. »
Mario Albano
Le nouvel entraîneur est partisan du dialogue et veut que ses joueurs retrouvent la joie de s’entraîner et de jouer. « La qualité est là, il faut remettre le courant »
Hier soir, après un entretien avec Christophe Bouchet qui l’intronisait entraîneur de l’OM ? José Anigo est rentré chez lui, partagé un verre avec quelques amis, bercé par les cris de Nathéa, la plus jeune de ses filles, loin de se douter de l’effervescence qui entourait son papa. Le téléphone de José était brûlant. Mais ses idées claires.
José, quand avez-vous appris la nouvelle ?
J’ai eu un message dans l’après-midi me disant qu’il fallait que je rencontre Christophe Bouchet. Mais au départ, je pensais que c’était pour travailler avec Alain. Il était au match du CFA. Je ne l’ai pas vu, mais on m’a raconté que des gens l’ont houspillé, ça devenait un peu chaud derrière le but. Je ne sais pas si ce n’est pas ça qui l’a poussé à partir. »
Quelle différence entre le José Anigo de l’été 2001, qui avait pris l’équipe et celui d’aujourd’hui ?« J’ai mûri. Ma première expérience a été dure, mais enrichissante. Ce qui ne tue pas rend plus fort. J’en suis donc sorti égratigné, mais vivant. Ca me permettra d’être rigoureux dans mes choix. Je sais que j’ai une deuxième chance, je ne sais pas si elle est méritée ou non mais je vais la jouer à fond. »
C’est délicat ?
« Ce n’est pas la partie la plus simple que j’aie eu à jouer. J’ai des échéances courtes importantes, mais si on passe ces deux échéances, contre Lens et Paris, on a de grandes chances de remettre l’équipe sur les rails. Belle partie de poker »
Apparaître comme un recours, ça met une grosse pression sur les épaules ?
« Ce qu’on est sûr de changer, je m’en porte garant, c’est l’état d’esprit. Non pas que les joueurs aient mauvais esprit. Au contraire, ils sont extraordinaires et je suis heureux de travailler avec eux. C’est à moi de me faire accepter par le groupe. Et puis tirer un meilleur parti de leur volonté énorme. J’ai l’impression qu’on leur a mis un couvercle dessus ; je connais ce club et cette ville, je sais qu’il ne faut pas grand chose pour enflammer. »
Faire sauter ce couvercle ?
« Qu’ils redeviennent eux-mêmes ! Qu’ils rient, qu’ils jouent, qu’ils plaisantent, qu’ils bossent et le jour du match ; qu’ils se lâchent ! »
C’est le premier constat ?
« Ca saute aux yeux. On dirait qu’ils sont bloqués. Ce n’est pas normal que ces mecs aient été bons en début de saison et que d’un coup, il n’y ait plus de jus. La qualité est là. Il faut juste remettre le courant. »
« Je ne suis pas un dictateur »
Mais vous perdez d'ores et déjà Sytchev et Fernandao pour commencer ?
« Je n'ai plus que Drogba comme attaquant. Je vais voir, il y a Barry, Merlin, Vachousek qui a joué attaquant.
Ce garçon est en errance et ce sera peut-être la révélation. Il a du talent. A moi, petit entraîneur de faire dans la simplicité.
L'important c'est de battre Lens. J'ai quelques jours pour y penser. Ce qui est bien c'est que la première fois, j'avais eu 24h pour préparer mon équipe. Cette fois j'en ai 72, j'ai gagné du temps. » (rire)
Des changements dans le staff ?
« Il y aura peut-être des évolutions. Tout ce qui m'intéresse c'est de travailler avec des gens qui ont une loyauté à toute épreuve. Je sais que dans ce métier, il n'y a pas que des gens corrects. Je veux m'enrichir de la connaissance des autres. »
Et les joueurs ?
« J'avais déjà eu Runje, Meité, Dos Santos, Van Buyten ou Hemdani avec qui mes rapports ont dépassé le cadre du terrain.
Je suis persuadé de leur intégrité. J'ai défendu Brahim ou Manu quand il fallait les défendre mais ils m'ont donné la reconnaissance que je souhaite sans s'en rendre compte. »
UNE DEFENSE A TROIS ET MERIEM DANS L'AXE
Pour travailler avec des internationaux, il faut s'imposer ?
« Je n'ai pas à m'imposer mais discuter et vivre les choses naturellement. Je ne suis pas un dictateur. Je suis un homme de dialogue. Il y a des joueurs-clefs avec qui je veux que ça vive, que ça respire. J'ai par exemple beaucoup apprécié le comportement de Philippe Christanval quand il est venu jouer en CFA. Mais après, il y aura des moments où je serai plus raide. Ca ne m'empêchera pas d'aimer mes joueurs. L'expérience au centre va me servir, parce qu'il n'y a pas plus susceptible qu'un jeune. »
Etes-vous partisan d'un changement dans le système de jeu ?
« Le système dépend des joueurs et je ne serai pas figé, il évoluera en fonction des matches. Je suis favorable à une défense à quatre mais compte tenu des éléments que nous avons aujourd'hui, je préfère jouer à trois et rééquilibrer le milieu avec Mériem dans l'axe. Nous souffrons dans l'animation et il est capable de le faire. »
Que répondez-vous quand on dit que vous n’avez pas la carrure pour entraîner l’OM ?
« Je ne sais pas sur quels critères on se base. Alain Perrin avait-il la carrure ? J’ai connu un Claude Puel qui démarrait et a été champion, Didier Deschamps qui n’a pas gagné un seul de ses huit premiers matches et qui aujourd’hui est en passe de remporter le titre, Michel Pavon ou Antoine Kombouaré eux aussi démarrent cette saison à ce niveau. Nous sommes comme les jeunes joueurs : tant qu’on ne vous a pas vus à l’œuvre, on ne sait pas ce que vous valez…
Mais je suis habitué à ce genre de réflexions. Quand j’ai pris le centre, les gens m’identifiaient au joueur que j’étais ; ils croyaient qu’on allait se battre tous les dimanches. Aujourd’hui je suis fier de montrer ma vraie image. »
Avez-vous un message à faire passer ?
« L’OM souffre de résultats en dents de scie. Les joueurs et le staff ont besoin du soutien du public pour redevenir l’équipe du début de saison. Pour avoir joué dans ce stade, je sais à quel point les encouragements augmentent le potentiel. »
Mario Albano





- butterfly15
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- Anigo : On sait pas comment mais t'es toujours là
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Il dit des choses interessantes Anigo. " Je suis pas un dictateur " sous entendu mon prédecesseur l'est. Il dit aussi qu'il faut renforcer son milieu, le réequilibrer exactement, en gros qu'il l'était pas avant. Comment un gars qui entraine une CFA peut voir ça, comment se fait-il que nous nous l'ayons presque tous vu et que Perrin s'est entêté dans son 4-4-2???C'est quand même incroyable putainben sa réponse va dans ce sens (avec Mido à la CAN)
on joue avec le feu là quand même ... manquerait plus que Drogba se blesse« Je n'ai plus que Drogba comme attaquant. Je vais voir, il y a Barry, Merlin, Vachousek qui a joué attaquant..... "


- malachi
- Zubar : Eternel espoir, tu feras jamais tes preuves
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Sous entendu mon predecesseur l'estIl dit des choses interessantes Anigo. " Je suis pas un dictateur " sous entendu mon prédecesseur l'est.ben sa réponse va dans ce sens (avec Mido à la CAN)
on joue avec le feu là quand même ... manquerait plus que Drogba se blesse« Je n'ai plus que Drogba comme attaquant. Je vais voir, il y a Barry, Merlin, Vachousek qui a joué attaquant..... "



- Jairome
- Anigo : On sait pas comment mais t'es toujours là
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- Enregistré le : sam. janv. 05, 2002 11:25
- Localisation : In Uranus
Ca c'est de l'interpretation!!Il dit des choses interessantes Anigo. " Je suis pas un dictateur " sous entendu mon prédecesseur l'est.ben sa réponse va dans ce sens (avec Mido à la CAN)
on joue avec le feu là quand même ... manquerait plus que Drogba se blesse« Je n'ai plus que Drogba comme attaquant. Je vais voir, il y a Barry, Merlin, Vachousek qui a joué attaquant..... "

Tu devrais donner ton CV a l'equipe ... ou a TF1, au choix

- Bud Wazaa
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- butterfly15
- Anigo : On sait pas comment mais t'es toujours là
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