Interview : Mido
Mido n'avait plus marqué depuis le 13 septembre et la rencontre contre Le Mans. Soit 9 matches de disette offensive qui commençaient à faire gamberger l'attaquant égyptien. Contre Lille, il a réussi une frappe superbe qui a mis définitivement son équipe à l'abri. Pour nous, il a accepté de revenir sur cette soirée dont il espère qu'elle servira de déclic.
Mido, tu as marqué contre Lille. Ce but, c'est un soulagement ?
Mido : "Je suis content, évidemment ! Ces derniers temps, c'était une période très difficile pour moi. Normalement, marquer des buts fait partie de mes qualités premières. J'ai toujours marqué des buts. Que ce soit avec le Celta ou avec l'Ajax. Et là, ça faisait 10 ou 11 matches que je n'avais plus marqué (9 en réalité, ndlr) ! Hier soir, c'est la première fois depuis deux mois que je dors bien !"
Racontes nous ce but…
Mido : "Je travaille bien avec Didier qui me donne un bon ballon. Je regarde le gardien. Il est un peu avancé et je frappe en enroulant le ballon, pas trop fort quand même. Après, c'est aussi une question de réussite car le portier lillois peut également réussir à dévier le tir."
Tu es allé saluer le banc de touche après ton but. Pourquoi ?
Mido : "Eh bien, je vivais une période difficile, sans marquer de but, et M. Perrin a beaucoup parlé avec moi avant le match. Il a utilisé des paroles réconfortantes en me réitérant sa confiance, en me disant que ça allait venir, que j'allais retrouver le chemin des filets. Samedi, j'ai marqué ce but pour lui, pour le remercier. Tous les coaches ne réagissent pas comme lui, vous savez. Quand un attaquant ne marque pas, ça pose un problème pour l'équipe. Certains entraîneurs ne m'auraient plus fait confiance. Lui, si. Il n'a jamais cessé de me parler et c'est pour ça que je suis allé le saluer."
Ca t'est déjà arrivé de ne pas marquer sur une période aussi longue ?
Mido : "Non, jamais. C'est aussi pour ça que c'était très dur à vivre. En plus, dans le même temps, j'ai marqué avec l'équipe nationale contre le Sénégal, contre l'Afrique du Sud. Et je jouais plutôt bien ! Au final, c'est juste une question de confiance. Pas une question de qualité. Quand ça va, ça va… A l'Ajax, à 18 ans, j'avais marqué 3 buts pour mes 10 premiers matches. Après, j'avais enchaîné sur 15 buts en 10 matches ! Parfois, il faut accepter de marcher un peu moins bien. Tous les attaquants fonctionnent pareil. Christian Vieri, par exemple : il n'a pas marqué pendant 12 matches et, après, il s'est mis à enfiler but sur but. Dado Prso, qui est pour moi un grand attaquant, n'avait pas marqué de la saison puis il a inscris 4 buts contre La Corogne ! Elber a connu le même problème puis a marqué contre nous et contre Munich ! C'est comme ça ! C'est le quotidien des attaquants."
Mido : "S'adapter au système de jeu demande du temps"
Techniquement, tu n'expliques donc pas ce manque de réussite ?
Mido : "Contre Lyon, j'avais eu deux occasions de but, contre Nice aussi. Contre Porto, je réussis un dribble superbe et puis… Dans une bonne période, c'est but à chaque bon ballon. C'est le football ! J'espère que le but d'hier sera un déclic. Je suis venu à l'OM pour marquer des buts. Je suis un buteur, pas un passeur. Même si j'aime ça aussi…"
C'est peut-être un problème avec les autres attaquants olympiens ?
Mido : "Non, je ne crois pas. C'est vrai que le système de jeu est différent. A l'Ajax, tout était misé sur les centres. C'est l'école hollandaise. Mais je n'étais pas seul en pointe non plus. Je jouais avec Zlatan Abrahamovic. A l'OM, le football est différent mais je vais finir par m'adapter complètement. Au Celta Vigo, on misait aussi beaucoup sur les centres. Le système est différent en France. Il faut s'adapter mais ça va venir."
Tu crois que le tandem Mido-Drogba a une marge de progression importante ?
Mido : "Oui, c'est sûr. Drogba est très, très fort. C'est important pour un attaquant comme moi de savoir qu'on joue avec un tel joueur, un tel leader. Mais toute l'équipe a une marge de progression. Et avec un tel stade, de tels supporters… Contre Madrid, si on reste très concentré, on a une bonne carte à jouer pour la victoire.
En tous cas, cette victoire contre Lille a fait du bien à toute l'équipe…
Mido : "Oui, il fallait gagner pour sortir de cette période difficile. Une victoire à l'extérieur, en plus, c'est primordial pour la confiance. Et c'est important avant ces grands matches à venir contre Madrid, Paris ou Monaco. Ce que toute l'équipe attendait, c'était de retrouver cette confiance qui lui faisait défaut. Mais, nous ne sommes pas arrivé et il faut encore travailler. Madrid arrive et on a une qualification en UEFA à aller chercher."
Et puis à Santiago Bernabeu, l'OM a prouvé qu'il n'était pas impossible de marquer des buts au Real…
Mido : "Oui, tout à fait. Le Real a la meilleure attaque et le meilleur milieu de terrain au Monde, mais leur charnière centrale n'est pas la plus forte. A l'aller, on a réussi à la prendre en défaut. On a marqué deux buts, et on aurait même pu en inscrire un troisième sur la tête de Johnny Ecker en fin de partie. On a notre chance".

moi je dit qu'il va cartonner ce mec si Perrin laisse prendre la mayo avec Drogba

