
<a href='http://fr.sports.yahoo.com/030223/1/32aae.html' target='_blank'>http://fr.sports.yahoo.com/030223/1/32aae.html</a>
Ligue 1 - Bienvenue à Marseille, où seul le résultat compte
MARSEILLE, 23 fév (AFP) - Marseille, comme souvent cette saison, a livré un match sans saveur samedi face à Lille (2-0), mais une fois de plus, la solide équipe d'Alain Perrin l'a froidement emporté, confortant sa place de premier de la Ligue 1 de football, qu'elle peut espérer conserver jusqu'au bout, après la 29e journée.
Deux buts de raccroc sur des erreurs adverses auront suffi au bonheur des Marseillais après les victoires sur le même score contre Le Havre et à Ajaccio. Le public, pour la première fois de la saison, a longuement scandé le nom d'Alain Perrin, qui apparaît par ses choix comme l'artisan minutieux de la réussite de l'OM.
De quoi inciter l'ancien Troyen, sobre en début de saison, à prendre avec le quatrième arbitre sur la touche des poses de matamore dignes du folklore olympien. Ce fut la scène la plus spectaculaire du soir.
"Ce n'était pas un très bon jour dans le jeu", concédait l'entraîneur adjoint Albert Emon. "Un match sérieux", résumait l'attaquant Ibrahima Bakayoko. Interrogé sur les ambitions de son équipe pour le titre, le gardien Vedran Runje y allait d'un lapsus révélateur: "Si on joue comme ça..." Et de se reprendre: "Si on a des résultats comme ça, on peut espérer finir là où on l'espérait en début de saison".
Albert Emon reconnaissait que son équipe avait été chanceuse, mais il ne fait pas la fine bouche: "On a bénéficié d'un peu de réussite, mais je connais beaucoup de champions qui l'ont été avec pas mal de réussite".
Les joueurs de l'OM ont de plus en plus de mal à cacher leurs rêves de titre, malgré les consignes de modestie. "Quand on est premier à dix journées de la fin, on se dit qu'on aimerait bien le rester", reconnaissait Pascal Johansen. Selon lui, les matches qui attendent son équipe sont "moins difficiles qu'en début de saison". Parmi ses concurrents pour le sacre, Runje cite Bordeaux, Monaco et Auxerre, oublie Lyon et élimine le PSG depuis samedi et sa rocambolesque défaite à Guingamp.
L'OM, qui n'a jamais aligné quatre victoires de rang cette saison, s'apprête à se déplacer à Strasbourg, en mal de points, avant de recevoir le PSG, qui aura à coeur, à défaut de lutter en haut du classement, de contrarier les ambitions de son adversaire préféré.
Du bout des lèvres, Johansen concédait une autre envie: "On aimerait bien gagner parfois par plus de deux buts d'écart", ce que Marseille n'a jamais fait comme le montre sa différence de buts famélique pour un leader (+9).
Peut-être qu'alors, les klaxons retentiraient à nouveau sur la Canebière les soirs de victoire.


