Bonjour à tous, pardonnez ce résumé tardif :
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Toulouse bloc bas en 4-4-2. Beau comme du Didier Mourinho.
Bonne demi-heure marseillaise, le reste ennuyeux.
L’équipe contrôle le jeu mais, impatiente, manque globalement de précision en seconde période.
Thauvin, reviens : Marseille est la 2e équipe du championnat en terme de sur-performance (la différence entre les points réels et les xPoints). Ce qui implique très probablement une chute les prochaines semaines. Survie. Déjà qu’il fut laborieux de récupérer la seconde place à 11 contre 10 face au 19e (pire défense de L1)… Le plus inquiétant étant que 90% de la L1 « joue » elle aussi bloc bas.
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Strootman, en manque de confiance à un poste qui n’est pas le sien (mais étant le plus avisé tactiquement pour ce poste), offre un match plus que correct. Il a d’ailleurs un rôle sur notre premier but : en récupérant haut, il annihile tout contre toulousain et effectue la pré-passeD pour Dario.
Strootman est d’ailleurs le deuxième passeur
décisif de l’équipe, derrière Lopez et devant Sanson.
Il est également celui qui réussit le pluss de tacles et de duels, en sus d'être le joueur a touché et possédé le pluss de ballons du match. Une
bonne copie. AVB félicite Strootman après le match comme cité plus haut.
Inutile, Radonjic a tout raté a part son but : 8 duels perdus, 10 ballons perdus, un carton jaune sur célébration ostentatoire, 0 repli défensifs ou pressing, le tout en seulement 30 minutes de jeu.
Le serbe rentre d’abord en oubliant d’enlever sa gourmette.
Sa première touche de balle, un dribble raté, finit sur une faute de sa part ; la deuxième et la troisième sont également perdues. Sixième touche de balle également perdue. 7e touche : contrôle raté.
A la 78e, au lieu de faire la passe à un Benedetto libre dans l’axe (voire un Germain en profondeur), il tente un tir des 20 mètres…
Quelques secondes plus tard, ne tentant que deux crochets à la suite et n’ayant aucun contrôle à faire face à un défenseur
passif, Radonjic parvient enfin à marquer. Il perd cependant une nouvelle fois le ballon sur la touche suivante.
A la 89e, personnel, il gâche encore une action offerte par Payet à cause d’un
crochet en trop.
Il effectue enfin une
key pass pour sa dernière touche.
Meilleur que lors de son moins pire match à Strasbourg, sur ses 13 passes, Radonjic n’en effectue cependant que 2 vers l’avant.
Mais il va retrouver la confiance, câliné par tous ses coéquipiers.
Peu présent, l’inconstant Sanson joue bien 20 minutes, comme les deux matchs précédents. Admissible ?
Laissant frapper Gradel à la 47e, ses rares percées se font, sans surprise,
collées à la ligne de touche gauche. Il garde encore trop le ballon, tout en n’ayant plus la technique pour le conserver.
Aucune prise de risques pour casser les lignes, aucun dépassement de fonction, peu de replis défensifs et de pressing, toujours cette difficulté à se placer pour compenser Payet (avec qui il ne combine pas)…
Très surpris (quoique) de voir l’unanimité anti-Lopez pour 2 passes ratées quand on connaît les mêmes stats pour Radonjic et Sanson.
Payet, lui aussi dans un poste avancé, a d’ailleurs fait le plus de déchet technique…
Moins bon dans un poste où il avait excellé à Lyon mais très loin d’avoir «
tout raté », le jeune Lopez effectue de beaux centres et trouve Dario,
consigne principale d’AVB (il n’est pas là pour déborder mais créer des décalages par ses passes).
Notre
regista ailier ça peut être intéressant mais pas face à une équipe physique où il craindra le 1v1, comme je l’avais déjà dit. Il sortira justement à la 63e.
Jouant essentiellement avec Rongier puis sur Benedetto, Lopez a eu moins de mouvement autour de son aile, donc peu de solutions de passes. Et, trop réfléchi, il n’a pas la spontanéité de l’attaquant : depuis 2016 et même avant Lopez préfère passer que tirer — y compris dans la surface, comme Verratti. Ceux qui ne le comprennent toujours pas devraient s’acheter des yeux et vendre leurs claviers.
A la 35e, Lopez, perçant suite à une magnifique offrande de Dario, tente une passe en levant peu la tête au lieu d’aller au 1v1. Moche comme du Sanson (d’ailleurs destinataire de la passe, mais
mal placé, à l’arrêt en retrait). Ce n’était pas une passe mauvaise, mais intelligente.
A la 45e Lopez effectue une passe dans l’espace pour Sanson, qui n’a encore pas fait le bon appel. Ce n’est donc pas une mauvaise passe, c’est une passe intelligente.
Bref, l’unique erreur de Lopez est d’avoir davantage de vision que son destinataire !
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N’Golo Rongier,
trop puissant, homme du match, réfléchit et agit toujours plus vite que Sanson. « Important » selon AVB, Rongier est le meilleur du match en xGchain, stat qui mesure la
probabilité de xG par possession individuelle (en gros, ça veut dire que sur ce match il est celui
susceptible par ses passes de créer le plus d'occasions de buts).
Central selon BetweenThePosts, Rongier semble inusable.
Benedetto fait beaucoup de transversales.
Nous multiplions les appels pour étirer la défense (donc créer des espaces).
A plusieurs moments, Payet et Lopez inversent leurs positions.
Meilleur intercepteur du match, le grand Sakai effectue deux
key pass.
Kamara très présent au passing et au port du ballon.
Payet moins visible mais statistiquement très présent.
Germain le SuperSub récupère le ballon sur les 2 buts. Le
deep-lying forward réussit son retour.
Sarr joue parfois à gauche pour surprendre en percussion en prenant la profondeur devant lui (alors que Kombouaré s’attendait à devoir surveiller le coté de Lopez).
La VAR c’est de la merde même quand elle nous avantage. Mais merci à monsieur Letexier pour son arbitrage impeccable. La main de Perrin n’était effectivement pas sifflable.
1,96 xG OM — Toulouse 0,90 xG
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Sur 623 ballons « offensifs », Rongier et Sanson en touchent 157 à eux deux, soit 25% de l’animation à eux deux.
Depuis 1979, l’OM n’avait pas aligné de charnière centrale 100% formée au club.
Sur ses 84 passes, Rongier en effectue 59 dans le camp adverse.
Sur ces 59 passes, 23 sont latérales/en retrait, soit 62% de verticalité.
Sur les 37 passes de Sanson, 27 sont dans la moitié adverse.
Mais sur ces 37 passes, 18 sont latérales/en retrait, soit
seulement une passe sur deux vers l'avant.
Sur ses 57 passes, Lopes en effectue 45 dans le camp adverse.
Sur ces 45 passes, 20 sont latérales/en retrait, soit seulement 56% de passes en avant. Une
première depuis que Biocentrix analyse la saison.
Le milieu Rongier-Sanson est toujours moins volumineux que le milieu Rongier-Lopez de Strasbourg. Heat maps disponibles.
Strootman touche 108 ballons, Rongier 102, Sanson 55.
Comme face à Lyon et Lille, Morgie ne sait plus se placer. Après la pointe Benedetto, c’est encore le deuxième joueur de champ le plus invisible du match.
« Passe » décisive de Germain, qui, a 2 depuis le début de la saison, égale désormais Strootman derrière Lopez et devant Sanson.
En cette fin de 14e journée, Benedetto est impliqué sur 6 buts, Payet 5, Germain 4, Lopez et Strootman 3, Kamara et Sanson 2.
Progressant toujours
vers l’avant, Lopez reçoit le pluss de passes verticales du match (de Payet puis Rongier notamment). Son tir bloqué à la 55e avait 11% de chances de rentrer. Lopez perd entre deux et six ballons, soit la moitié de Sanson et Strootman. Lopez, qui réussit 18 passes de pluss que Sanson, finalise globalement 84% de ses passes. Lopez récupère au moins 4 ballons.
Sanson tire 0 fois et effectue 0 passe clé. Il rate 3 de ses 5 centres. Il touche encore 2 fois moins de ballons que Rongier et même Strootman. Perdant plus de la moitié de ses duels, Sanson n’effectue
que 5 passes de plus que Mandanda. Hallucinant.
Après avoir raté 2 contrôles, effectué 2 fautes et perdu 8 duels et 14 ballons (nouveaux records), Sanson est encore remplacé à la 75e. Germain prend sa place pour ce qui semble être une mutation en 4-4-2 et se montre immédiatement décisif.
Rongier 6 ballons récupérés, 4 tacles, 2 interceptions.
Sa frappe à la 80e avait 14% de chances de rentrer selon les xG. Il tire autant de fois que Benedetto (4).
Radonjic rate 26% de ses 12 passes et ne cadre qu’un tir sur les deux.
Perrin réussit 97% de ses passes.
Sanson possède encore la plus faible possession du champ derrière notre avant-centre avec 3,9% des ballons marseillais. Même dans un espace avancé et réduit, Lopez en touche 2% de pluss. Rongier est à 8,7% de possession et Strootman détient le record avec 9,2%.
Lopez effectue en moyenne 5
passes dangereuses par match.
Rongier réussit 26 passes dans les 30 derniers mètres. Payet effectue plus de 15
passes dangereuses sur ce match.
Une
passe dangereuse est grossièrement une passe verticale arrivant dans les 20-30 mètres adverses (« zone 14 » comprise)
et provenant de l’extérieur de cette aire.
L’OM tire 14 fois et cadre 7 fois.
Nous réussissons 47 passes dans les
half-spaces (moitié Lopez en majorité) et 5 dans la surface.
Lopez effectue 3 passes en profondeur dans le camp adverse.
Rongier 7 passes en profondeur (!) dans le camp adverse.
Sanson 1 passe en profondeur.
Hors-buts, la meilleure occasion marseillaise est la tête de Benedetto à la 55e, à 33% de chances de rentrer.
A la 71e, Mandanda arrête un ballon à 51% de chances de rentrer (la meilleure occasion toulousaine). Phénomène.
L’OM est a 3,47 de PPDA sur ce match. Cette mesure
quantifiant le pressing veut tout simplement dire que toutes les 3 passes et demi en moitié toulousaine, nos adversaires taclaient, interceptaient, obstruaient nos porteurs. Très difficile de progresser contre Toulouse, félicitons Benedetto (qui touche moins de ballons que Mandanda).
Radonjic marque son premier but après 27 match et 25 tentatives. Il est le premier joueur de l’OM à marquer en L1 après être entré en cours de jeu depuis Clinton N’Jie en mai 2019.
Benedetto marque 1 but tous les 3 tirs cadrés.
Lopez effectue une
key pass, conservant sa moyenne. Germain et Sakai effectuent 2
key pass. Payet 5
key pass, record du match.
73% de possession, plutôt stérile. Pourquoi ?
AVB a une stratégie précise face aux blocs bas : « les forcer à s’avancer, à venir sur les côtés, en utilisant le ballon comme une carotte ». Mais dans notre
farmer league, personne ne joue. Kombouaré, Garcia, Courbis, c’est la même merde : 4-5-1 physique basé sur le « mental ».
Sur les 90 matches disputés au 20 octobre, 44 avaient le triste privilège d’afficher 0-0 à la mi-temps. Fin novembre, 18% des matchs de L1 se terminent à 1-0. Hideuse logique du contre… ce championnat est encore plus fermé qu’en Italie.
A la fin de la 14e journée, Marseille a 7 points d'avance sur Monaco, 6 sur Lyon et Lille.
Nous n’avons perdu que 2 matchs sur les 13 dernières journées.
BONUS : Rongier couvre toujours pluss de largeur que Sanson
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