Tout porte à croire que c'est une consigne en effet:Champoul a écrit :Ouai, non, sans rire, il ne s'est pas caché mais l'a joué facile (à raison hein, je préfère ça à un Alessandrini et son syndrome du héro) et sa deuxième mi-temps, c'est pas qu'il redescendait chercher le ballon (puisqu'il en porte très peu de toutes façons), c'était son placement (mais c'est certainement une consigne).Benedetto a écrit :Il ne s'est pas caché et est redescendu très bas chercher les ballons. Regarde sa gestuelle ou il a demandé plusieurs fois au bloc de redescendre car il était trop étiré.
C'est ce qui s'est passé en 2nde période. Clermont a insisté sur les ailes et Diarra est descendu d'un cran et par conséquent Lopez aussi.Car comme à Lille, la Louve s'appuie avant tout sur la qualité de sa relance, qui se fonde sur la participation de ses trois milieux de terrain. Comme Balmont et Cabaye (puis Martin la saison dernière) à Lille, Strootman et Pjanic redescendent dans leur moitié de terrain afin de participer à ce travail aux côtés de leur "sentinelle" (Mavuba à Lille, De Rossi à Rome) et des défenseurs centraux. L'objectif de ces décrochages est simple : attirer l'un des milieux adverses hors de position ou créer un large surnombre face à la première ligne adverse, permettant ensuite la prise de risques balle au pied.
Dans le premier cas, le ballon file sur un attaquant positionné entre les lignes. A Lille, celui-ci se nommait Eden Hazard ou Dimitri Payet. Les deux hommes faisaient ensuite la différence par leurs qualités techniques, profitant des courses de Moussa Sow, Gervinho ou Nolan Roux. Et du côté de la Roma, c'est dans cette zone que l'on retrouve Francesco Totti. Moins dans le dribble que les accélérateurs de jeu lillois, le patron des Giallorossi pèse sur le jeu par sa qualité de passes et sa vista dans les 30 derniers mètres. Sur les ailes, Gervinho et Florenzi font parler leur vitesse et offrent leurs appels en profondeur. Ils sont complétés par les montées des latéraux, qui profitent du positionnement reculé de Pjanic et Strootman pour occuper les couloirs en phase offensive... comme Debuchy, Digne et les autres latéraux lillois.
Pjanic est un régal à voir jouer dès lors que l'adversaire lui concède un minimum d'espaces. Et il ne lui en faut pas beaucoup pour construire des mouvements efficaces, jusqu'à atteindre les 25 derniers mètres où Totti peut prendre le relais pour la dernière passe. Apportant une dimension plus physique dans ses montées, Strootman pèse lui aussi et ce, jusque dans la surface de réparation. A ne pas oublier non plus, la qualité de relance de Benatia et Castan derrière. Lorsque les milieux sont bien bloqués, les deux hommes peuvent les suppléer et réaliser les premières passes indispensables pour lancer les mouvements offensifs.
Cohésion sans faille entre les trois lignes
Défensivement aussi, la qualité de l'effectif romain permet à Rudi Garcia d'aller au-delà de son projet de jeu lillois. Dans le Nord, il s'appuyait sur la présence de Rio Mavuba dans sa défense pour équilibrer son équipe. Toujours excellent dans son positionnement, l'ancien Bordelais permettait à ses milieux relayeurs de sortir au pressing et de perturber la construction adverse. Ce rôle, Daniele De Rossi le tient toujours à la Roma, en couverture de Pjanic et Strootman. Mais le second d'Andrea Pirlo avec l'Italie tient aussi ce rôle de "compensateur" en défense centrale.
Il n'est en effet pas rare de le voir glisser entre Benatia et Castan lorsque les adversaires tentent d'utiliser les côtés pour approcher les buts gardés par De Sanctis. Très fort dans la lecture des trajectoires et des centres, De Rossi couvre ses défenseurs lorsque ces derniers s'excentrent pour couvrir leurs latéraux. Cela permet notamment de limiter les possibilités de décalages dans le dos de ces derniers. Et lorsque De Rossi décroche dans sa défense, Pjanic et Strootman se replient devant celle-ci pour la protéger... Si nécessaire, les attaquants reviennent à leur tour. C'est aussi ça l'une des forces de la Roma sur ce premier tiers de saison : une cohésion sans faille entre les trois lignes.