Tiré du site off,qu'en pensez-vous?
Posté : jeu. avr. 10, 2003 14:36
Perso je suis pas trop d'accord avec lui...Supporter une équipe qui perd sans se battre c'est pas ma philosophie...C'est plus la sienne apparemment...
"Non, nous ne restons pas béats devant le spectacle qui nous est proposé. Non, nous ne sommes pas dépourvus de tout jugement critique. Mais nous demeurons attachés à certaines valeurs morales, et pour l'amour de notre club nous savons prendre du recul et pardonner.
Chacun a sa propre histoire. La mienne n'est pas très originale mais je crois qu'elle a grandement influencé ma manière de voir les choses aujourd'hui : je me suis mis à soutenir l'OM lors de la saison 95-96. La Ligue venait de nous maintenir en D2 et du haut de mes 15 ans, j'avais trouvé ça injuste. Non, je n'ai pas connu la GRANDE EPOQUE. J'étais bien sûr devant ma télé lors de la finale de Munich et j'encourageais l'OM. Mais je n'étais pas accro. D'ailleurs je ne comprenais rien au football.
Nous sommes remontés en D1. A la clinique où l'on devait m'arracher mes dents de sagesse, je ne dormais pas sur un oreiller mais sur les magazines de l'OM. Je rêvais d'assister à un match. Je connaissais tout du récent passé du club, j'avais fait des heures sup' pour tout retenir ;-)
Sur les terrains, je me rendais bien compte que l'OM n'était plus ce qu'il était. Mais dans mon cœur, putain..., l'OM était toujours l'OM.
C'est dans les livres que je m'étais plongé pour revivre les exploits de Waddle, de Papin, d'Enzo Francescoli, de Boli... J'en avais les larmes aux yeux, j'aurais tellement voulu voir ça de mes propres yeux.
Mais voilà, les temps avaient changé. Les joueurs aussi. Mais ils portaient ce maillot ciel et blanc et pour cette unique raison, je ne pouvais leur en vouloir de perdre. Ils n'étaient pas aussi talentueux que leurs illustres prédécesseurs, il fallait bien se faire une raison. Cette saison-là, j'ai compris que l'invincible OM dont on contait les exploits dans les livres faisait partie du passé, peut-être même qu'il n'avait jamais vraiment existé.
Un match a pourtant bien failli réduire ma passion à néant. J'avais (et j'ai toujours) pour philosophie qu'on ne pouvait reprocher une défaite à des joueurs dès lors que ceux-ci se donnaient les moyens de remporter leur match. Or, ce soir-là, Marseille s'était fait humilié par Lyon 8-0. Un non-match.
Cette année-là, j'ai aussi pris conscience de la haine que se vouaient certains supporters de clubs rivaux. Ca n'a fait que renforcer mon amour pour l'OM. Je suis devenu un acharné.
Chaque fois que j'entrais dans Marseille, j'étais en plein rêve. Même le plus pourri des quartiers devenait beau à mes yeux. C'était un monde miniature qui se côtoyait et qui se retrouvait tous les week-end dans un stade sous les mêmes couleurs et les mêmes drapeaux.
Les saisons défilaient et j'avais le sentiment de devenir de plus en plus accro. C'est au cours de la saison 98-99 que j'ai eu la chance d'assister à mon premier match au Vélodrome. J'éviterai de vous le décrire, d'abord parce que ce n'est pas le sujet, ensuite parce que les mots ne sont pas assez forts pour expliquer ce que l'on ressent quand on rentre dans ce stade pour la première fois, quand on voit ces joueurs sur la pelouse, quand le but est inscrit et que l'univers entier semble ne plus être qu'un grondement sourd empli de mille couleurs. Quand des gens que vous ne connaissez même pas vous tombent dans les bras.
C'est cela qui nous rassemble. On est tous des amoureux de l'OM. J'ai simplement un peu de mal à comprendre comment on peut soutenir ce club sans encourager l'équipe et les joueurs. C'est à mon sens paradoxal car ce sont ces joueurs-là qui défendent nos couleurs, ce sont ces joueurs-là qui défendent notre honneur. L'histoire et la légende passée flottent au-dessus du Vélodrome, mais ce sont ces joueurs-là qui doivent écrire la suite. Ils ne sont que des pions, ils quitteront tous l'OM mais l'histoire qu'il reste à écrire repose entre leurs pieds.
Le sport n'est pas une science exacte. Le football ne fait pas exception. On a beau parfois tout donner, la victoire n'est pas toujours au rendez-vous et la défaite a un goût amer pour nous, supporters, qui souhaiterions renouer avec les glorieuses années.
Que croyez-vous ? Que je ne suis jamais déçu ? Que je n'aime pas l'OM parce que je sais tout leur pardonner ? Cette année, j'ai connu des joies, des peines, lors de OM PSG j'ai vu les larmes dans les yeux d'une personne que je n'oublierai jamais et ce souvenir me hante.
Moi aussi j'ai eu mal. Ca n'est que du football et ce genre de souffrances ne sont rien en rapport à ce que peuvent vivre certaines personnes dans le monde. Raison de plus pour prendre du recul, pour relativiser, pour se montrer plus tempéré dans nos opinions.
J'ai la certitude que les joueurs cette année font tout leur possible, que l'entraîneur est ambitieux, au-delà même de ce qu'on peut entendre à la télé ou lire dans les journaux.
Ce ne sont pas des chèvres. Ces joueurs pour lesquels certains manquent de respect ne font pas exprès de louper leur tir, de relâcher un marquage, de prendre un carton rouge ou de se trouer sur une frappe. Ce sont eux qui réécrivent l'histoire de l'OM car on ne peut pas éternellement se reposer sur son passé.
On ne soutient pas un club parce qu'il est en haut de l'affiche. On le soutient constamment, et on porte fièrement son maillot le lendemain des défaites. On soutient son club, on soutient cette équipe, on soutient ses joueurs qui portent nos couleurs.
On a le droit de les siffler, de leur gueuler après, pourvu que cela reste dans les limites que chaque supporter se doit de respecter.
On a le droit de critiquer les choix d'un entraîneur, on a le droit de lui en vouloir parfois. Mais, à chaque instant, nous devons nous rappeler du passé. Pas forcément le plus glorieux. Nous n'avons pas le droit de faire la fine bouche, nous n'avons pas le droit de remettre en cause les compétences de ces types qui travaillent d'arrache-pied pour réussir à refaire de l'OM un grand club européen.
Le public du Vélodrome est le meilleur en France. Ca ne suffit pas pour que nous puissions nous permettre d'agir comme bon nous semble. Ce public de l'OM est un atout lorsqu'il soutient son équipe. Il devient un HANDICAP et un poids lorsque les choses se passent mal.
Que cherchons-nous ? Qu'attendons-nous si ce n'est des résultats ? Les résultats passent par la confiance. La confiance passe par le soutien inconditionnel des supporters. Nous avons une grande responsabilité au sein de l'OM : nous faisons la pluie et le beau temps dans les tribunes et notre influence sur le terrain est incontestable.
Continuons d'insulter ces joueurs, de ne pas croire en eux et de remettre en doute leurs performances et nous irons droit dans le mur.
Attachons-nous à encourager cette équipe pendant 90 minutes + les arrêts de jeu et nous mettrons toutes les chances de notre côté pour retrouver les compétitions européennes. Tout au moins, nous mettrons les joueurs dans les meilleures dispositions. A la fin de la saison, nous aurons alors tout loisir de siffler ou de conspuer si les objectifs ne sont pas respectés.
En attendant, je mets au défi quiconque de me dire qu'il n'aurait pas signé en début de saison pour une 3e place à 6 journées de la fin et une 1/2 finale de coupe de la Ligue.
Il y a une image que je ne veux plus revoir : le virage nord qui conspue son équipe alors que le match n'est pas terminé et la jouissance non-dissimulée des supporters guingampais qui se disent que cela va faire les affaires de leurs joueurs sur le terrain.
Nous non plus, pas plus que les joueurs, nous ne sommes infaillibles. Il serait temps d'en prendre conscience et de pousser derrière cette équipe pour le sprint final. Parce que c'est pas maintenant, alors que nous apercevons la fin, qu'il faut les lâcher.
C'est pas maintenant qu'il faut se mettre à douter. C'est pas maintenant qu'il faut leur chier dessus comme s'ils étaient des voyous. C'est pas maintenant qu'il faut se disperser et définitivement les enterrer jusqu'à la fin de la saison.
Ce qui nous rassemble, c'est notre amour pour l'OM. Et la plus belle des preuves d'amour, c'est le pardon. C'est le soutien. C'est la passion".
Orthanc
"Non, nous ne restons pas béats devant le spectacle qui nous est proposé. Non, nous ne sommes pas dépourvus de tout jugement critique. Mais nous demeurons attachés à certaines valeurs morales, et pour l'amour de notre club nous savons prendre du recul et pardonner.
Chacun a sa propre histoire. La mienne n'est pas très originale mais je crois qu'elle a grandement influencé ma manière de voir les choses aujourd'hui : je me suis mis à soutenir l'OM lors de la saison 95-96. La Ligue venait de nous maintenir en D2 et du haut de mes 15 ans, j'avais trouvé ça injuste. Non, je n'ai pas connu la GRANDE EPOQUE. J'étais bien sûr devant ma télé lors de la finale de Munich et j'encourageais l'OM. Mais je n'étais pas accro. D'ailleurs je ne comprenais rien au football.
Nous sommes remontés en D1. A la clinique où l'on devait m'arracher mes dents de sagesse, je ne dormais pas sur un oreiller mais sur les magazines de l'OM. Je rêvais d'assister à un match. Je connaissais tout du récent passé du club, j'avais fait des heures sup' pour tout retenir ;-)
Sur les terrains, je me rendais bien compte que l'OM n'était plus ce qu'il était. Mais dans mon cœur, putain..., l'OM était toujours l'OM.
C'est dans les livres que je m'étais plongé pour revivre les exploits de Waddle, de Papin, d'Enzo Francescoli, de Boli... J'en avais les larmes aux yeux, j'aurais tellement voulu voir ça de mes propres yeux.
Mais voilà, les temps avaient changé. Les joueurs aussi. Mais ils portaient ce maillot ciel et blanc et pour cette unique raison, je ne pouvais leur en vouloir de perdre. Ils n'étaient pas aussi talentueux que leurs illustres prédécesseurs, il fallait bien se faire une raison. Cette saison-là, j'ai compris que l'invincible OM dont on contait les exploits dans les livres faisait partie du passé, peut-être même qu'il n'avait jamais vraiment existé.
Un match a pourtant bien failli réduire ma passion à néant. J'avais (et j'ai toujours) pour philosophie qu'on ne pouvait reprocher une défaite à des joueurs dès lors que ceux-ci se donnaient les moyens de remporter leur match. Or, ce soir-là, Marseille s'était fait humilié par Lyon 8-0. Un non-match.
Cette année-là, j'ai aussi pris conscience de la haine que se vouaient certains supporters de clubs rivaux. Ca n'a fait que renforcer mon amour pour l'OM. Je suis devenu un acharné.
Chaque fois que j'entrais dans Marseille, j'étais en plein rêve. Même le plus pourri des quartiers devenait beau à mes yeux. C'était un monde miniature qui se côtoyait et qui se retrouvait tous les week-end dans un stade sous les mêmes couleurs et les mêmes drapeaux.
Les saisons défilaient et j'avais le sentiment de devenir de plus en plus accro. C'est au cours de la saison 98-99 que j'ai eu la chance d'assister à mon premier match au Vélodrome. J'éviterai de vous le décrire, d'abord parce que ce n'est pas le sujet, ensuite parce que les mots ne sont pas assez forts pour expliquer ce que l'on ressent quand on rentre dans ce stade pour la première fois, quand on voit ces joueurs sur la pelouse, quand le but est inscrit et que l'univers entier semble ne plus être qu'un grondement sourd empli de mille couleurs. Quand des gens que vous ne connaissez même pas vous tombent dans les bras.
C'est cela qui nous rassemble. On est tous des amoureux de l'OM. J'ai simplement un peu de mal à comprendre comment on peut soutenir ce club sans encourager l'équipe et les joueurs. C'est à mon sens paradoxal car ce sont ces joueurs-là qui défendent nos couleurs, ce sont ces joueurs-là qui défendent notre honneur. L'histoire et la légende passée flottent au-dessus du Vélodrome, mais ce sont ces joueurs-là qui doivent écrire la suite. Ils ne sont que des pions, ils quitteront tous l'OM mais l'histoire qu'il reste à écrire repose entre leurs pieds.
Le sport n'est pas une science exacte. Le football ne fait pas exception. On a beau parfois tout donner, la victoire n'est pas toujours au rendez-vous et la défaite a un goût amer pour nous, supporters, qui souhaiterions renouer avec les glorieuses années.
Que croyez-vous ? Que je ne suis jamais déçu ? Que je n'aime pas l'OM parce que je sais tout leur pardonner ? Cette année, j'ai connu des joies, des peines, lors de OM PSG j'ai vu les larmes dans les yeux d'une personne que je n'oublierai jamais et ce souvenir me hante.
Moi aussi j'ai eu mal. Ca n'est que du football et ce genre de souffrances ne sont rien en rapport à ce que peuvent vivre certaines personnes dans le monde. Raison de plus pour prendre du recul, pour relativiser, pour se montrer plus tempéré dans nos opinions.
J'ai la certitude que les joueurs cette année font tout leur possible, que l'entraîneur est ambitieux, au-delà même de ce qu'on peut entendre à la télé ou lire dans les journaux.
Ce ne sont pas des chèvres. Ces joueurs pour lesquels certains manquent de respect ne font pas exprès de louper leur tir, de relâcher un marquage, de prendre un carton rouge ou de se trouer sur une frappe. Ce sont eux qui réécrivent l'histoire de l'OM car on ne peut pas éternellement se reposer sur son passé.
On ne soutient pas un club parce qu'il est en haut de l'affiche. On le soutient constamment, et on porte fièrement son maillot le lendemain des défaites. On soutient son club, on soutient cette équipe, on soutient ses joueurs qui portent nos couleurs.
On a le droit de les siffler, de leur gueuler après, pourvu que cela reste dans les limites que chaque supporter se doit de respecter.
On a le droit de critiquer les choix d'un entraîneur, on a le droit de lui en vouloir parfois. Mais, à chaque instant, nous devons nous rappeler du passé. Pas forcément le plus glorieux. Nous n'avons pas le droit de faire la fine bouche, nous n'avons pas le droit de remettre en cause les compétences de ces types qui travaillent d'arrache-pied pour réussir à refaire de l'OM un grand club européen.
Le public du Vélodrome est le meilleur en France. Ca ne suffit pas pour que nous puissions nous permettre d'agir comme bon nous semble. Ce public de l'OM est un atout lorsqu'il soutient son équipe. Il devient un HANDICAP et un poids lorsque les choses se passent mal.
Que cherchons-nous ? Qu'attendons-nous si ce n'est des résultats ? Les résultats passent par la confiance. La confiance passe par le soutien inconditionnel des supporters. Nous avons une grande responsabilité au sein de l'OM : nous faisons la pluie et le beau temps dans les tribunes et notre influence sur le terrain est incontestable.
Continuons d'insulter ces joueurs, de ne pas croire en eux et de remettre en doute leurs performances et nous irons droit dans le mur.
Attachons-nous à encourager cette équipe pendant 90 minutes + les arrêts de jeu et nous mettrons toutes les chances de notre côté pour retrouver les compétitions européennes. Tout au moins, nous mettrons les joueurs dans les meilleures dispositions. A la fin de la saison, nous aurons alors tout loisir de siffler ou de conspuer si les objectifs ne sont pas respectés.
En attendant, je mets au défi quiconque de me dire qu'il n'aurait pas signé en début de saison pour une 3e place à 6 journées de la fin et une 1/2 finale de coupe de la Ligue.
Il y a une image que je ne veux plus revoir : le virage nord qui conspue son équipe alors que le match n'est pas terminé et la jouissance non-dissimulée des supporters guingampais qui se disent que cela va faire les affaires de leurs joueurs sur le terrain.
Nous non plus, pas plus que les joueurs, nous ne sommes infaillibles. Il serait temps d'en prendre conscience et de pousser derrière cette équipe pour le sprint final. Parce que c'est pas maintenant, alors que nous apercevons la fin, qu'il faut les lâcher.
C'est pas maintenant qu'il faut se mettre à douter. C'est pas maintenant qu'il faut leur chier dessus comme s'ils étaient des voyous. C'est pas maintenant qu'il faut se disperser et définitivement les enterrer jusqu'à la fin de la saison.
Ce qui nous rassemble, c'est notre amour pour l'OM. Et la plus belle des preuves d'amour, c'est le pardon. C'est le soutien. C'est la passion".
Orthanc