T'as rien à dire sur l'OM ... alors t'es ici chez toi

[BabyRock]

La Provence :

"Je pouvais continuer avec cette équipe" (Baup)
Marseille / Publié le Jeudi 23/01/2014 à 14H51

Vu les résultats actuels, difficile de lui donner tort...

[Nyrod]

Des cadres désabusés, des jeunes peu impliqués

Leur résignation se lit parfois sur leur visage. Ou à leur dégaine. Le passage de Souleymane Diawara mardi soir après l’élimination en Coupe de France dans la zone d’interviews, trainant toute sa peine en même temps qu’il faisait rouler son sac, aurait presque fait pitié. Les tauliers ont le blues. Mandanda en tête. Le gardien de l’OM, qui se demande parfois si son brassard de capitaine et son expérience servent encore à quelque chose dans le vestiaire, n’a même plus envie de prendre la parole. Il confie à ses proches qu’il est en train de faire la saison de trop à l’OM. Le portier international regrette tout simplement de ne pas avoir changé d’air cet été, au moment où Monaco lui faisait les yeux doux.
Diawara fait aussi partie des anciens très agacés par le comportement de certains de ses coéquipiers. Barré par Lucas Mendes la saison passée, « Souley » avait montré l’exemple et n’avait pas bronché. Les états d’âme des nouvelles recrues, surtout quand elles frôlent la vingtaine d’année, le rendent furieux. Quelques réactions parfois immatures de Giannelli Imbula avec ses coéquipiers, conjuguées aux retards et à la nonchalance de Benjamin Mendy, avaient eu du mal à passer. Les errements défensifs des deux jeunes recrues, laissant Mandanda et Diawara seuls face aux vagues niçoises mardi, n’ont fait qu’enfoncer le clou. Même José Anigo, le coach phocéen, confie parfois son « dépit », en privé. « José savait que ce serait compliqué avec ce groupe, qui a déjà fait quelques misères à Elie Baup, raconte à La Commanderie l'un de ses proches. Il me dit souvent : « C’est dur, je te jure que c’est dur, avec ces petits c… Ils n’écoutent pas. » Heureusement que José est costaud. »
Certains ne pensent qu'à la Coupe du monde
« Beaucoup se projettent sur les quatre ou cinq prochains mois. Ils parlent tous de Coupe du monde avec leur sélection différente. Je veux bien, mais avant tout cela, il y a du chemin à faire avec son club et un niveau à montrer ! » La déclaration de José Anigo après la déroute contre Nice (4-5, en 16e de finale de Coupe de France) a le mérite d'être claire. Et révèle au grand jour le comportement très individualiste, pour ne pas dire égoïste, de certains joueurs marseillais. « On pensait que la perspective de la Coupe du monde allait amener une émulation supplémentaire, on est en train de subir le revers de la médaille », constate un membre du staff de l'OM, qui évite poliment de pointer du doigt les fautifs.
Le Camerounais Nicolas Nkoulou, méconnaissable et parfois peu concerné, est forcément dans le viseur. Mais les internationaux français sont aussi les premiers concernés par le courroux de José Anigo, qui considère que son rôle est de tout faire pour que l’OM gagne, pas d’amener un joueur au Mondial. Même si ses choix peuvent avoir un impact sur la liste des Bleus. Valbuena, soucieux, voire très impatient de retrouver le plus vite possible une place de titulaire après sa blessure, et Payet, isolé dans le groupe marseillais et qui goûte de plus en plus au banc de touche, vivent par exemple assez mal - selon nos informations - l’émergence de Florian Thauvin. Si Valbuena paraît intouchable, la concurrence Payet-Thauvin ne rend donc pas toujours service à l’OM. Il n’y aura pas de place pour les deux joueurs dans l’avion pour le Brésil. Ambiance, ambiance…
Ceux qui ne pensent qu'à leur contrat
Des joueurs qui se dispersent, la faute aussi à un avenir très incertain pour la plupart des Olympiens. Avec cette maudite taxe à 75% et la probabilité de devoir faire sans le pactole de la Ligue des champions la saison prochaine, Vincent Labrune ne retiendra pas les gros salaires. « La porte est ouverte pour ceux qui veulent quitter l’OM », clamait même le président de l’OM il y a quelques semaines. Dans le détail, Rod Fanni, sous contrat jusqu’en 2015, a mal vécu le refus des dirigeants marseillais de lui augmenter son salaire et de le prolonger. Il réalise sa plus mauvaise saison sous le maillot olympien. Comme Steve Mandanda, Mathieu Valbuena ne cache pas qu’il a des envies d’ailleurs. A 29 ans, le meneur de jeu de l’équipe de France se sait à un tournant, le dernier de sa carrière. Sous contrat avec Christophe Hutteau, son fidèle agent, Valbuena pourrait changer de représentant cet été. Cela dépendra des offres. Des incertitudes qui pourraient perturber le petit meneur de jeu de l'OM.
Nicolas Nkoulou sera également sur la liste des transferts dans quelques mois. Courtisé par Naples, le défenseur Camerounais rêve - selon nos informations - d’un contrat dans un grand club anglais. Ceux-là même qui s’intéressaient à lui quand Nkoulou brillait, à son arrivée à l’OM. « On n’arrive pas à retrouver le grand Nkoulou, juge un dirigeant olympien, c’est vrai. Comme si Nico avait eu du mal à supporter la pression depuis qu’il y a certaines rumeurs et un intérêt des grands clubs. Ça fait longtemps que cela dure, mais il va réagir. » Nkoulou pourra demander conseil à deux de ses coéquipiers, dont l’avenir est aussi incertain, mais qui semblent l’assumer. André Ayew et André-Pierre Gignac arrivent bientôt à un an de la fin de leur contrat. Le retour du Ghanéen est attendu avec impatience pour amener de la « grinta » sur le terrain. Le second enfile les buts comme les perles depuis la reprise en main de l’équipe par Anigo. L’OM en a bien besoin. Le retour vers l’unité du vestiaire passera forcément par la course au podium. Si l’OM lâche, attention à l’implosion.

[Kaka2278]

Magnifique ambiance ! On a réussi à revenir quasiment 10 ans en arrière grâce à une magnifique gestion de notre copain Laburne qui accumule les mauvais choix…

[ToF]

Effarant...

[JUAN]

Prévisible...

[Fanou]

j'en ai marre de ces histoires de jeunes qui n'écoutent plus l'autorité... ça me fatigue.

Exemple de merde donné par les Benzema, Nasri et consorts, donc les nouveaux les imitent. Et les autres jeunes qui les adulent reproduisent le schéma dans notre quotidien...

[Hyde]

C'est quand même fantastique d'avoir réussi à foutre en l'air aussi rapidement et totalement tout ce qu'avait fait Gerets, Deschamps, et avant lui quoiqu'on en dise Diouf pour avoir voulu préserver dans l'organigramme cette pourriture d'Anigo. J'en viens vraiment à souhaiter une fin de saison apocalyptique, pour que toute cette épuipe dirigeante vérolée fasse ses bagages. Je ne peux vraiment pas blâmer la lassitude d'un Mandanda ou d'un Valbuena franchement.

[stramboise]

Je me mèle peut être d'un sujet qui ne me regarde pas, mais je pense que ce qui soude un vestiaire avec des égos de jeunes qui partent dans tous les sens c'est la présence d'un ou deux cadres dont la carrière,le niveau et l'implication sont irréprochables. Dans le passé récent la présence d'un mec comme Heinze était parfaite pour cela. Le mec était titulaire avec l'Argentine et venait de passer à Manchester et au Real. Il avait une aura.

Le souci c'est que les cadres actuels (je pense surtout à Mandanda et Valbuena) ont le niveau technique de leaders mais pas le statut qui va avec. Les mecs ont fait leur carrière à l'OM. C'est bien mais dans l'esprit des jeunes ça n'équivaut pas au top niveau international. Ils sont indispensable en EDF... mais une équipe de Frnace qui n'a plus l'aura des années 90-2000.

Il aurait peut être fallu investir dans une grande figure (idéalement Drogba mais à la limite n'importe quelle ancienne gloire qui a signé ces derniers temps dans un club turc ou russe aurait pu faire l'affaire).

Je dis ça avec l'expérience de ce qui s'est passé dans le vestiaire parisien suite à l'arrivée de Zlatan mais aussi de Beckham. Ce dernier a beaucoup plus marqué le vestiaire que ses perfs sportives ne peuvent le laisser deviner. Ces types arrivaient 1h avant le rdv prévu pour l'entrainement et partaient 1 ou 2h après en demandant des séances supplémentaires. (genre Wilkinson en rugby)... Et les gueulantes dans les vestiaires après les premiers nuls ont aussi fait leur petit effet. Ca a mis tout de suite les "Français" du groupe au parfum.

[Niko]

le problème de tes deux exemples c'est que le 1er fait 1.20m et le second est noir

[Tiger21]

Quelle est la source de l'article svp?

Mettre la source devrait être obligatoire

[si-ma-tante-en-avait]

Je partage entièrement l'avis de Stambroise. Le souci c'est qu'aujourd'hui l'effectif marseillais a des airs de club de quartier. Des bons joueurs et des brêles mais tout ce beau monde évolue en mode "tranquille les gars, y'a pas de stars à respecter chez nous".. On n'a pas de joueur qui impose le respect dans le vestiaire et nos deux derniers entraineurs (baup et anigo) font plus rire qu'autre chose. Et Fanni qui veut une prolongation et une augmentation salariale....

[Tiger21]

Je suis d'accord également. Je me demandais d'ailleurs à l'époque s'il ne fallait pas garder Barton dans le groupe pour ça (attention j'ai pas dit que c'était un grand joueur, mais je pense qu'il était respecté au moins).

Il manque un Heinze. Mandanda c'est un mou, Valbuena au niveau du charisme y'a mieux, Cheyrou c'est une tanche.

[Syd]

C'est quand même fantastique d'avoir réussi à foutre en l'air aussi rapidement et totalement tout ce qu'avait fait Gerets, Deschamps, et avant lui quoiqu'on en dise Diouf pour avoir voulu préserver dans l'organigramme cette pourriture d'Anigo. J'en viens vraiment à souhaiter une fin de saison apocalyptique, pour que toute cette épuipe dirigeante vérolée fasse ses bagages. Je ne peux vraiment pas blâmer la lassitude d'un Mandanda ou d'un Valbuena franchement.

Je ne suis même pas sûr que si on finissait 9ème du championnat, quelque chose changerait dans la direction. Labrune est l'ancien homme de confiance de feu-RLD et un ami de MLD donc il ne bougera pas sauf si lui décide de partir (mais je le vois mal le faire et lâcher le navire dans la tempête, ce serait un échec public trop cuisant pour lui). Concernant Anigo, ça fait belle lurette que j'ai perdu tout espoir qu'il s'en aille un jour, la seule chose qui le ferait décoller de son poste d'après moi serait une proposition d'un club de première division dans un championnat du top 6 européen pour y être entraineur (mouarf ! :D)

Donc pour moi, saison pourrie = encore moins d'ambition pour la saison prochaine faute de moyens, mais même équipe dirigeante ...

[urba]

L'article c'est RMC je crois. Évidemment on a pas de cadres respectés, Mandanda a toujours été contesté depuis son élection parce qu'il ne dit rien, Cheyrou est clivant et ne pense qu'à sa gueule, Gignac et Valbuena sont bêtes comme leurs pieds, André Ayew est perçu comme individualiste et surtout se concentre sur la défense de son frère.

L'apport de Barton à ce sujet la saison dernière a été très sous-évalué je pense

Anigo ne semble pas vraiment tenir son vestiaire et son erreur énorme selon moi est de s'appuyer sur Cheyrou,,à la fois par conviction, désespoir et pour services rendus.

[si-ma-tante-en-avait]

C'est la journée du "je suis d'accord avec toi". Anigo n'a rien réussi depuis qu'il bosse à l'OM. Il a rempli son cv de titre quand le club a eu les couilles d'engager un mec avec du talent et de l'expérience (DD). Et par club, j'entends Diouf (que j'aime pas ). Pourtant, aujourd'hui il est plus fort que jamais. Il y a pas si longtemps, on a connu des classements de merde sans qu'il ne soit inquiété. Et son énorme atout, c'est la présence d'un mec aussi incompétent que lui et aussi vicieux, Labrune.
Les deux hommes forts du club feront tout pour rester en place. Et comment on reste en place à l'OM ? Désolé Urba, mais c'est en contrôlant les tribunes. En faisant en sorte que les billets ne soient pas cher. On regarde une équipe de merde mais pour pas trop cher. C'est le football low cost façon Belsunce et le public marseillais a beau gueuler, à la fin, ce qu'il veut c'est twitter sur son smartphone, fumer un petit joint et avoir un billet le moins cher possible. Un billet pas cher grâce à qui ? Aux groupes qui sont étroitement liés aux dirigeants.

[BabyRock]

Je ne suis même pas sûr que si on finissait 9ème du championnat, quelque chose changerait dans la direction. Labrune est l'ancien homme de confiance de feu-RLD et un ami de MLD donc il ne bougera pas sauf si lui décide de partir (mais je le vois mal le faire et lâcher le navire dans la tempête, ce serait un échec public trop cuisant pour lui). Concernant Anigo, ça fait belle lurette que j'ai perdu tout espoir qu'il s'en aille un jour, la seule chose qui le ferait décoller de son poste d'après moi serait une proposition d'un club de première division dans un championnat du top 6 européen pour y être entraineur (mouarf ! :D)

Donc pour moi, saison pourrie = encore moins d'ambition pour la saison prochaine faute de moyens, mais même équipe dirigeante ...

Ce Syd est soit vicieux, soit barré

Mais son analyse est hélas la plus vraisemblable

[JUAN]

Je vais peut-être aller loin mais... moi j'ai l'impression que Labrune sent plutôt le football et a prouvé qu'il était un comploteur de première quand il le voulait.

Pour quelqu'un d'un peu sensé, ça ne faisait aucun doute que Baup ne finirait pas la saison. Anigo se retrouve coach intérimaire et Labrune vient à dire qu'il finira la saison.

Comme nous, il sait qu'il n'y a aucune chance pour que ça se termine bien.

Et si le but c'était justement cela pour faire le coup de force de virer Anigo ? Sachant que les groupes de supporters se sont largement décrédibilisés ses dernières années et n'ont plus le même poids que lorsqu'ils avaient participé à l'éviction de Deschamps.

Un stade tout neuf est livré cet été, l'équipe municipale va peut-être changer pour la première fois depuis près de 20 ans, des joueurs à forte valeur marchande ou de nuisance vont partir, des jeunes intéressant doivent être conservés... perso je trouve que ça sent les envies de ménage.

[si-ma-tante-en-avait]

Ça se tient mais Labrune a le pouvoir de le virer (la possibilité c'est autre chose). Ce serait vraiment une ordure s'il venait à volontairement foutre le club dans la merde (ambiance, résultat, vente des meilleurs joueurs) juste pour fragiliser Anigo et le virer plus facilement pour préparer le terrain. Tu peux faire le ménage en passant en force tout en conservant le potentiel de l'équipe et sa valeur marchande.

[BabyRock]

Pour avoir de telles idées, je me demande si JUAN ne fréquenterait pas :

[JUAN]

Tata > Sauf que MLD ne trouvera jamais personne prêt à racheter ce club à emmerdes au prix fort

[JUAN]

De plus, je suis sur que si N'koulou est bloqué aujourd'hui et d'autres joueurs de grande valeur également, c'est simplement pour que Anigo ne puisse pas dire qu'il a eu à finir la saison avec un effectif décimé (il commence déjà à se chercher des excuses avec la coupe du monde à venir et "la mentalité des joueurs et particulièrement des jeunes aujourd'hui ma pauv' dame"... et visiblement ça marche déjà... il n'y a qu'à lire certaines réactions sur le forum :-| ).

On les vendra moins cher cet été... et s'ils font une bonne coupe du monde c'est même pas sur... mais au moins l'autre sera viré.

[BabyRock]

La Provence :

OM : Anigo ne se présente pas devant la presse
Marseille / Publié le Vendredi 24/01/2014 à 13H44


Le directeur sportif-entraîneur de l'OM a refusé de s'exprimer, ce matin, lors du point-presse traditionnel d'avant-match. Le club a distribué un communiqué pour expliquer le choix de José Anigo.

[ToF]

Alors ça, ça m'énerve. Il y a des dizaines d'angles d'attaque possibles sur Anigo, et il faut que quelques couillons l'attaquent sur le seul qui soit hors sujet et qui lui permette de se faire passer pour un martyr. Et ça marche en plus puisque je ne peux que défendre sa position sur cette histoire...

[BabyRock]

Certes. Mais n'est-il pas le premier responsable en ayant entretenu le flou sur ses fréquentations douteuses, quelles soient réelles ou supposées ?

[si-ma-tante-en-avait]

Le souci c'est que ça clôt immédiatement le débat. Même eux, ils doivent avoir la règle "pas la famille, pas les habits".

[G.bédécarrax]

Si ça ne tenait qu'à moi, on aurait retrouvé le cadavre exhumé d'Adrien au pied du muret, et le tag "LAISSE PAS TRAINER TON FILS"

[ToF]

[Juliensw]

Si ça se trouve, c'est lui qui a fait ces tags pour pouvoir sécher la conférence de presse et éviter toutes critiques

[si-ma-tante-en-avait]

D'un autre côté, j'ai du mal à faire le rapprochement entre des tags et le respect de ses obligations en tant que coach/directeur sportif du club. Donc si je comprends bien, si je viens taguer sur les murs du Vélodrome avant chaque match, il boycotte le banc de touche ?

[BabyRock]

La Provence :

OM : Anigo, les limites d'un système
Marseille / Publié le Vendredi 24/01/2014 à 05H14
Le directeur sportif de l'OM se retrouve en première ligne au poste d'entraîneur. Mais son bilan n'est pas à la hauteur

Mardi soir, quelques minutes après l'humiliation infligée par la classe biberon de l'OGC Nice, il n'a pas hésité à mettre les joueurs en première ligne. En prenant bien garde à ne citer aucun nom, mais en dépeignant suffisamment leurs profils pour qu'aucun doute ne subsiste quant à leur identité.

Après seulement un mois et demi aux commandes de l'équipe, José Anigo a radicalement changé de méthode. Jusqu'à présent, il avait prôné une sorte d'union sacrée dans le vestiaire, au sein duquel il assurait que tout se déroulait pour le mieux. Il s'agissait alors de fédérer son groupe contre le reste du monde. En privé, les dirigeants pointaient du doigt les coupables : les supporters, qui déstabilisaient les jeunes et frêles recrues estivales à cause de leur sono trop puissante au stade Vélodrome, et, évidemment, les médias.

Dans son histoire, l'OM a pourtant rarement connu des périodes de crise aussi calmes. Et suscité autant d'indifférence. C'est oublié un peu rapidement, aussi, que "l'effet Anigo" - il connaît tous les joueurs et leur inspire la crainte - a fait "pschiiit" dès le jour de sa nomination : Élie Baup débarqué dans la matinée du 7 décembre, José Anigo nommé dans la foulée, une douzaine d'Olympiens faisait la nouba le soir-même sur les dance floor marseillais. On a connu des joueurs plus concernés...

Son discours à géométrie variable ne passe plus forcément dans le vestiaire

Mardi soir, en s'en prenant publiquement à ses ouailles - ficelle que son prédécesseur, Élie Baup, n'a jamais actionnée -, Anigo a sans doute abattu sa dernière carte. Fonctionnera-t-elle ? C'est loin d'être évident. Dans le vestiaire, ce discours à géométrie variable déroute et suscite de nombreuses interrogations. "Beaucoup se projettent sur les quatre-cinq prochains mois où ils parlent tous de coupe du monde, avec leurs sélections différentes. Je veux bien, mais avant tout ça, il y a du chemin à faire avec son club et un autre niveau à montrer", disait-il après OM-Nice.

Or, certains joueurs n'ont pas la mémoire courte. Ils se souviennent qu'il y a deux ans, celui qui occupait le poste de directeur sportif - mais était alors écarté du groupe pro - leur soufflait à l'oreille de lever le pied et de ne penser qu'à eux en prévision de l'Euro 2012... Cette saison-là, si l'OM de Didier Deschamps a disputé les quarts de finale de la Ligue des champions avant de remporter la coupe de la Ligue, il a surtout terminé au 10e rang de la Ligue 1. On souhaiterait presque une telle issue à cette saison. Sauf que cette fois, le club marseillais ne gagnera rien.

Les craintes de le voir terminer l'exercice 2013-14 en roue libre deviendraient légitimes en cas de nouveau revers à Monaco, dimanche. Un véritable match couperet pour les Olympiens, sur qui la pression sera à son paroxysme. Certains ont beaucoup à perdre. Pas l'entraîneur olympien. Une fois cette casquette remisée dans un tiroir, à la fin du mois de mai, José Anigo, fort d'un contrat à durée indéterminée, se coiffera à nouveau de celle de directeur sportif.

Un retour à la case départ qui ne fait aucun doute dans les arcanes du club olympien. Son rôle y est pourtant réduit à sa plus simple expression. L'été dernier, c'est Vincent Labrune qui a mené en solitaire le mercato olympien. Depuis la révélation des écoutes téléphoniques et l'ouverture d'une information judiciaire pour extorsion de fonds, blanchiment, association de malfaiteurs en juillet 2011, le président olympien traite personnellement ces dossiers. À ce jour, si le nom d'Anigo est cité dans cette affaire et que son bureau a été perquisitionné le 16 janvier 2013, comme d'autres, JA ne fait l'objet d'aucune poursuite judiciaire.

S'il a l'oreille de son président dans la quête de son successeur sur le banc de touche, Anigo reste essentiellement centré sur son poste d'entraîneur. Depuis sa prise de fonction, il a à peu près tout tenté ; du 4-2-3-1 légué par Baup au 4-4-2 bancal contre Nice en passant par le 4-3-3, changeant souvent de dispositif en cours de match, son OM n'a toujours pas trouvé l'équilibre idoine. Si l'équipe est résolument plus offensive sous sa direction - 16 buts marqués en 8 matches contre 27 en 22 matches pour Baup -, elle est également bien plus friable (15 buts encaissés ; 28 sous Baup en 22 matches). En Principauté, il dégainera peut-être le 3-5-2 qu'il avait évoqué avant la trêve, histoire de densifier un axe défensif d'une fragilité extrême. Une configuration dans laquelle son escadron de 2003-04 avait réussi l'exploit de se hisser jusqu'en finale de la coupe UEFA, grâce, surtout, au miracle appelé Didier Drogba.

À l'époque, José Anigo était un jeune entraîneur de 43 ans propulsé de la réserve au banc de l'équipe première. Dix ans plus tard, l'homme a pris de la bouteille. Mais il a surtout mis en place un système où tout doit tourner autour de lui au sein du club. Ces derniers mois, il s'est notamment entouré de proches au sein du service communication. Également affublé d'un coach en média-training, l'ancien Minot n'est plus le même qu'à ses débuts. Son temps à l'OM est-il pour autant indéfini, comme l'est son contrat ?

De nombreux fans, non affiliés à des associations, réclament son départ. Ils ne se reconnaissent plus dans le visage présenté par le club, dont il est la figure de proue depuis une décennie. Si le stade Vélodrome se vide, c'est aussi parce que la fracture est désormais claire et nette entre eux et le directeur sportif. Mais ça, il ne le sait peut-être pas. Car il discute surtout avec les représentants des groupes de supporters. Et non avec la majorité silencieuse qui déserte l'enceinte du boulevard Michelet depuis quelque temps.

Une réconciliation semble désormais impossible. Surtout si les résultats ne s'améliorent pas. José Anigo se retrouve en effet face à la mission la plus périlleuse de sa carrière de dirigeant. D'autant que son discours a du mal à passer auprès de certains, encore dans l'effectif. D'autres, dans le même cas, sont déjà partis. Comme Amalfitano l'été dernier. Les deux hommes avaient atteint le point de non-retour. Un cas isolé ? Pas sûr. Et si c'était plutôt le symbole des limites d'un système ?


Sébastien Aumage / Alexandre Jacquin / Jean-Claude Leblois

C'est bon les gars, vous pouvez vous lâcher