Et pourtant... il y a des éléments clés du recrutement Labrune qui s'avèrent très insuffisant.
Ocampos a en 10 minutes récupérer plus de ballons qu'Imbula et Lemina durant tout le match... Y a un vrai problème qui vient d'un recrutement hyper déséquilibré. Peu importe les catégories d'ages tu as dans notre effectif au moins 80% des mecs qui n'ont jamais fait au cours de leur carrière une seule saison complète!
Par ailleurs, je pense qu'il y a une bonne partie des "jeunes" sur le terrain qui ne méritent pas la place qui est là leur dans la hiérarchie du groupe. Et cette place est en grande partie donné par la politique de recrutement venant d'en haut (niveau des prix et communication).
Bon nombre d'entre eux devrait ou devait soit être remplaçant et avoir un modèle sur le terrain à concurrencer, le temps d'apprendre et se faire une place (Thauvin et Imbula pour ne parler que d'eux). Soit carrément à mon avis ne pas être là (ex: Lemina et Payet pour des raisons différentes).
Donc oui je critique la politique de recrutement et donc les têtes pensantes des opérations car celle-ci n'est pas équilibrée... Et quand je dis ça je ne me place pas dans une vue court terme d'un ou deux matchs... je me fonde sur ce que je vois sur le terrain depuis deux ans... et plus! J'insiste: ce qui est fait n'est pas une question d'argent.
Au mieux c'est un manque d'habilité. Les bons hommes ne sont pas là. Je répète ma pensée: la matrice de la direction est d'avantage le logos que la praxis. Un logos réduit à de la pure rhétorique, c'est-à-dire l'art de dire pour convaincre ou séduire. Une vue "politico-politicienne" ou "politico-mondaine" et non une organisation afin de transformer un concept en praxis.
Dassier, Labrune... et même Anigo ont plus été des manipulateurs de symboles et des hommes de réseaux que des gestionnaires ou développeurs de projets. Le problème fondamental est donc pour moi la culture de la direction. Auquel s'ajoute de manière concomitante, un manque d'équilibre et de cohésion dans la mise en oeuvre stratégique.
Le mec qui nous parle de jeunes sans arrêt n'a selon le dires de l'ancien directeur du centre de formation, jamais ni mis les pieds dans le centre, ni rencontré son directeur... Benêt n'est ce pas? Ce simple fait prouve une tendance de fond: un gros passif dans la gestion des immatériels actifs. Un passif d'investisement, de cohésion, d'interrelation et de contrôle qui n'est pas chiffré et donc... dont on se fout politiquement... si l'horizon indépassable de notre temps est joue le "coût par coût (ou coup par coup--> en mode quetard de boite de nuit). Et pourtant elle est là l'usine à joueur sensée porter l'équilibre économique du compte d'exploitation (à terme).
Soit tout le contraire de ce que fait Aulas en développant une relation hyper développé dans le tissu urbain pour developer son centre de formation à Lyon (cf. livre de hervé Baculard "les immatériel actifs" avec cet exemple) --> qui a transformé l’économie de son club grâce à cette force de travail...
Je suggère de sortir de l'argument économique (comme "l'actionnaire"), des arguments psychologiques (comme "les joueurs en veulent pas assez"), des arguments physiologiques ("ils sont fatigués")... Je propose l'évasion de ce champ carcéral... qui concourt à faire écran... un écran de fumée!
Rentrons dans quelque chose de plus sérieux: l'analyse stratégique et culturelle de notre club. Remettons l’économique, le psychologique, etc dans cette dimension totalisante... et là on commence à dépasser le journalisme mondain.
Vaste programme... investiguer cette masse épistémologique manquante!
Une masse épistémologique et un champ d'investigation permettant de proposer à l'intellect l'univers des "coûts cachés" mais aussi des valeurs et valorisation "cachées". Ce qui n’apparaît dans une lecture purement financière.
Comme le dit Bielsa à Mendy "ecoute Morel, ecoute Fanni"... il sait comme n'importe quel manager que la performance, la "best-practice" et donc la valeur se transfert, se diffuse et ajoute potentiellement des points à son équipe... Et cette valeur qui potentiellement se transfert est-elle "valoriser" à sa juste valeur lorsque l'on revend l'ancien joueur obsolescent ou expérimenté? Est-ce que l'on calcule la part de se qu'il a ajouté ou transféré à son jeune camarade? Est-ce que l'on mesure bien ce que la valorisation de ce jeune doit à son aîné? Le réductionnisme économique est une plaie pour l'équilibre financier, il peut conduire au dépôts de bilan ou à une dilapidation des forces vives de l'entreprise tout en croyant "optimiser", "économiser". Comme dit le proverbe: l'enfer est pavé de bonnes intentions...
Un seigneur comme Heinze par exemple qui pourrait permettre de valoriser un Aloé, un Mendy... (trait de caractère spécifique: capable de prendre en charge n'importe quelle situation exceptionnelle comme s'improviser en mode cuistot miliaire pour tout le groupe en panne sur l'autoroute. Ce fait est anodin mais il a une valeur: il montre un bonhomme sur et en dehors du terrain. Un mec a qui Thauvin pourrait difficilement dire: "nique ta mère")
Tu dois "financièrement", le regarder, le mesurer, le comptabiliser différemment d'un Cheyrou qui était là depuis longtemps et bien qu'ancien, incapable de s'élever à un rôle de "cadre"' (autrement que pour négocier les primes et les vacances---> ce qui coûte au club. :)
.... d'ailleurs que cela soit dit en passant: à la dif de Cheyrou, Heinze s'est offusqué qu'on vienne lui parle d'argent et est parti comme un seigneur...sans demander un sou! A la stupéfaction de Labrune.... ""reduction économiciste" quand tu nous tiens.."
Même le grand Ajax avec un centre de formation et des jeunes hors du commun était composé d'anciens de grande qualité tel Richkard pour mener l'équipe vers les sommets.
Les capacités du capital humain de haut niveau que représente le joueur de foot pro doit s'intégrer et se valoriser différemment dans le compte d'exploitation... En effet, gros défaut épistémologique du regard en terme "consommation de salaire" et "différentiel prix d'chat-vente" (que je qualifierai d'idéal-type "vision medef") c'est que cette manière de mesurer la performance économique de l'actif-joueur oublie que celui-ci n'est pas un "coût", comparable à une machine dont on pourrait calculer passivement l'obsolescence puis la vente. Le joueur est une force de travail dont l'exploitation coûte en salaire mais crée aussi de la valeur (objective et intersubjective). Le joueur durant les différents exercices d'exploitations n'est donc pas qu'une structure de coûts mais aussi un créateur de valeur individuel et pour le groupe. Un bording performante doit apprendre à lire intelligemment une grille de salaires. C'est-à-dire entre les lignes afin de faire émerger ce que les lignes comptables classiques montrent difficilement: le transfert immatériel d'actifs. Un domaine invisible de la dynamique réelle de la valeur, une richesse extraordinaire qui permet la croissance, la conquête des parts de marché... Le retard de l'OM est là....une compétitivité économique qui passe par la gestion du "hors-prix".
Partant de cette idée d'une "économie de la connaissance", on doit valoriser différemment un ancien incapable d'être cadre, d'un joueur expérimenté capable de distribuer de l'expérience ou de diffuser du développement au collectif, et voir également différemment un jeune pédé coupé au gel qui va potentiellement te coûter plusieurs exercices comptables avec faible rendement que tu devras pondérer avec une grande économie de temps et d'attention à lui consacré... il faudra donc au moment de son transfert vers un autre club éventuellement décoter le prix de vente de tout ses couts "extra" non comptabilisés dans le bilan "visible".
Trop habitués aux jeux d'écriture fétichisés pour justifier des élaborations "financiaro-publicitaire", j'aimerais voir ce genre d'enquête...trop rare!
Je crois bien que le journalisme sportif est quelque chose à inventer... la société du spectacle ne l'interdit que trop.
Ecoutons un peu les pros en discuter:
http://www.acrimed.org/article3898.html