Mercato - Les footballeurs sont à vendre

Transferts et grandes transhumances caprines.
Avatar du membre
urba
Anigo : On sait pas comment mais t'es toujours là
Messages : 47906
Enregistré le : mer. nov. 20, 2002 15:38
Localisation : Dans le Truman Show

Mercato - Les footballeurs sont à vendre

Message par urba »

Rue89 a écrit :Mercato : les footballeurs sont à vendre, la presse déraille

« Le voilà. » « Il a dit oui. » Le 21 décembre, en très gros sur leur une, L'Equipe et Le Parisien ont annoncé l'arrivée imminente de David Beckham au PSG. Toute la presse française – y compris nous – a tricoté autour de l'« information » et finalement, la pop-star du foot ne devrait pas débarquer à Paris (remarquez l'usage du conditionnel).

Il y a plus drôle. En 2006, deux internautes postent sur un forum une rumeur de transfert : Borisio Ferrara, jeune milieu de terrain de Livourne, s'apprêterait à signer à Saint-Etienne. France Football publie la nouvelle dans son journal, de nombreux médias lui emboîtent le pas.

Le seul souci, c'est que Borisio Ferrara n'existe pas.

Entre 10 et 15% de réussite

En janvier, juillet et août, le marché des transferts de footballeurs – le mercato – est ouvert. Sur son blog, le journaliste Dimitri Moulins raconte comment une interview du président de Montpellier qu'il a réalisée au sujet de son attaquant Olivier Giroud a donné naissance à une multitude d'articles erronés.

Le mercato, c'est le moment où les ennemis des médias répètent à l'envi que les journalistes sont tous nuls et prêts à publier n'importe quoi. Pas si simple.

Le traitement médiatique du mercato est une sorte de jeu de société avec son propre champ lexical et des personnages qui se croisent et rivalisent.

1.Les journalistes qui enquêtent

Lorsque vient le temps du mercato, Lawrence Leenhardt, correspondante pour L'Equipe chargée de suivre les Girondins de Bordeaux depuis plus de dix ans, souffle un grand coup et attend que ça passe.

« Il faut avoir des prédispositions pour travailler là-dedans. C'est un métier dans le métier. Moi, je n'y prends pas un plaisir fou. »

A L'Equipe, sur les 40 journalistes qui traitent le foot (oui, 40), cinq sont entièrement mobilisés en période de mercato. L'un d'entre eux raconte sa manière de travailler :

« Le plaisir de ce travail, c'est de donner un maximum d'informations en très peu de lignes. On passe 60 ou 70 coups de fil par jour. On a nos sources habituelles, avec lesquelles on travaille depuis longtemps : des agents, des intermédiaires, des directeurs sportifs.

On demande des précisions, des démentis. On vérifie chaque info, on cherche dans tous les sens. »

Tous les journalistes, et on veut bien les croire, assurent faire leur travail avec sérieux. Mais la concurrence peut faire perdre la tête. Dans les années 2000, L'Equipe était très bien informé sur les transferts du Stade Rennais et au journal, on raconte qu'Ouest-France avait alors décidé de démentir toutes les informations du quotidien national.

Les journalistes ont parfois un rôle qu'on ne leur imagine pas : ils conseillent les clubs.

« Par exemple, je suis très souvent en contact avec un directeur sportif qui cherchait un latéral gauche. Je savais qu'un joueur voulait s'en aller, j'ai suggéré son nom. Certains journalistes suivent un club au quotidien et les représentants d'autres clubs leur demandent souvent leur avis. »

2.Les journalistes chefs


Il y a les journalistes qui cherchent l'information et ceux qui la mettent en scène. Chelsea pense à recruter le Lillois Eden Hazard, la source est sûre, l'info est vérifiée. Un article est rédigé.

Mais parce que le Belge est une star du championnat de France, la nouvelle prend une place qu'elle ne mérite pas. Une page 3 dans L'Equipe et un titre énorme en une. Un journaliste « service mercato » :

« Si on peut nous reprocher quelque chose à raison, c'est la mise en scène de l'information. Mais nous ne sommes pas seuls à la rédaction... »

3.Les footballeurs

Pour le journaliste, c'est la source la moins intéressante. Il peut dire qu'il a envie de rester dans son club ou de partir mais surtout, il explique, penaud, que ce sont ses agents qui s'occupent de tout.

Et comme en général, il a plein d'agents... Dans France Football publié ce mardi, Pascal Chimbonda, défenseur surprise des Bleus au Mondial 2006, en galère l'été dernier :

« Je pourrais faire un livre avec tout ce qu'on m'a proposé cet été. Les coups de fil arrivaient de partout. Moi aussi, je peux me prendre pour un agent, appeler un joueur pour lui dire que tel ou tel club le veut, sans rien derrière. J'entendais la même chose tout le temps : “ Il pense à toi ”, “ Ils attendent ”. »

4.Les agents

De l'avis des journalistes, ils mentent souvent au sujet de leurs joueurs mais disent souvent la vérité sur ceux des autres. Parce qu'ils n'ont pas envie de se faire voler leurs poulains, ils cherchent à faire monter les enchères. Un jeune agent au magazine Surface :

« Un de mes joueurs a fait une très bonne saison en Ligue 1 et tous les jours, on essaie de me le piquer. Il est honnête, il vient me répéter qui l'appelle. J'ai un ami journaliste, et je lui ai demandé de faire un article sympa sur lui. »

Les journalistes peuvent céder à la tentation de faire une fleur aux agents et de mentir pour gonfler la valeur de leurs joueurs, en échange d'informations exclusives. Le journaliste « mercato » :

« Si on écrit une brève parce qu'on sait qu'un joueur intéresse Sochaux, on ajoute Nice et Nancy. On peut parfois rendre ce genre de services. »

Pendant huit ans, chaque hiver et chaque été, Lawrence Leenhardt pouvait lire, dans le quotidien pour lequel elle travaille, une brève écrite par un collègue, proche d'un footballeur. « Teddy Bertin pisté par les Girondins de Bordeaux. » L'opération ne s'est jamais faite, c'était du copinage.

Tous assurent que ces exemples sont des exceptions, que s'ils étaient trop fréquents, la crédibilité du journal en prendrait un coup.

5.Le club

C'est la moins fiable des sources. Le journaliste d'un grand quotidien national :

« Les clubs n'hésitent pas à raconter n'importe quoi. Quand un président ou un directeur sportif dément une information, en général, c'est plutôt bon signe (rires). »

Lorsque son équipe régnait sur le championnat de France, le président de Lyon, Jean-Michel Aulas, avait l'habitude de déclarer s'intéresser à un joueur, juste pour que son prix augmente et que le club rival dépense plus que prévu en l'achetant.

Lawrence Leenhardt raconte une anecdote hilarante :

« En 1999, Je savais de source sûre que Stéphane Ziani allait signer à Bordeaux. J'appelle le président Triaud pour qu'il confirme l'information. Il me dit : “ Pas du tout, je n'ai jamais entendu parler de ce joueur. ” Deux jours après, Ziani signe à Bordeaux. Des mois plus tard, je raconte au joueur ce que son président m'avait dit au moment de son transfert.

Il rigole et il me dit : “ Ah c'est vous à qui il a dit ça au téléphone. Je m'en souviens très bien, j'étais dans son bureau à ce moment-là. ” »

Au sein du club, la seule source potable, c'est l'employé zélé qui parle pour se faire bien voir du correspondant.

6.L'acteur surprise

Le type de l'aéroport, le recruteur croisé par surprise dans un stade, le coup de fil à la rédaction. Ces sources sont à prendre avec des pincettes. Anecdote à L'Equipe :

« Un type nous appelle à la rédaction pour nous dire qu'il a croisé un attaquant brésilien, Damiao, qui logeait dans un hôtel à Paris, place de la Concorde. On se renseigne, certaines sources nous confirment qu'il peut effectivement être sur le départ.

Le papier était prêt et puis, en continuant à creuser, on a finalement appris qu'il était là en voyage de noces. Pas de papier, donc. C'est compliqué le PSG, Leonardo est un directeur sportif qui multiplie les pistes et ne parle pas. »
http://www.rue89.com/rue89-sport/2012/0 ... lle-228082
Je me souviens des rumeurs Teddy Bertin mdr3
«Je connais bien le monde ouvrier, j’en ai licencié des milliers» Donald Trump
Avatar du membre
urba
Anigo : On sait pas comment mais t'es toujours là
Messages : 47906
Enregistré le : mer. nov. 20, 2002 15:38
Localisation : Dans le Truman Show

Re: Mercato - Les footballeurs sont à vendre

Message par urba »

Dossier intéressant sur Eurosport.fr :smilej:
http://mercato.eurosport.fr/football/tr ... tory.shtml
Eurosport.fr a écrit :Transferts : le dossier qui plonge dans les coulisses du mercato
Publié le 30/12/2012 à 23:21, mis à jour le 02/01/2013 à 16:33
Entre la prise de contact et la signature du contrat, le transfert est un chemin semé d’embûches. Des acteurs centraux du marché des transferts nous éclairent sur cette transaction pas comme les autres. C'est le premier volet de notre enquête sur l'envers du décor du mercato.

Les transferts, c’est un combat. Le mercato, un ring. "Jamais une période tranquille" pour Jean-Claude Dassier, ancien président de l’OM, "une séquence épuisante" pour Luc Dayan. Entre la prise de contact et la signature d’un joueur, les obstacles sont nombreux. "Il n’y a jamais de transfert facile", comme aime le répéter Bruno Satin, agent sportif. Et pour cause, entre les desideratas de l’entraineur, les finances du club, les exigences du joueur ciblé, celles de son ou ses représentants et la réalité du marché : le transfert est un casse-tête où chacun veut sa part du gâteau. Satisfaire tout le monde n’est pas une mince affaire mais c’est la condition sine qua non à la signature. "Il n’y a pas de contrat modèle ni de négociation modèle", prévient Jean-Claude Dassier. "Ce n’est que du cas par cas." Il n’empêche, un transfert se construit en quatre phases. Bienvenue dans les coulisses.

PHASE 1 - Le club évalue ses besoins : " Les exigences de l’entraineur face à la réalité économique "

Acteurs : Entraineurs/Directeurs sportifs/Agents

L’organigramme est le même dans presque tous les clubs de L1 désormais. Chacun fonctionne avec un binôme entraineur/directeur sportif chargé de définir les besoins en matière de transfert. C’est ainsi que fonctionne Montpellier et son directeur sportif en charge du recrutement, Bruno Carotti : "On fait une réunion fin novembre ou début décembre pour évoquer le groupe, les besoins et les propositions. C’est une réflexion collégiale mais c’est le coach qui fixe le cap, les besoins de l’équipe. Ça reste une discussion globale." Dvds, déplacement dans les stades, réseaux de scouts : chaque club fait selon ses moyens. Quand le FC Porto possède près de 250 observateurs en externe et 15 personnes dédiés au scouting, la cellule de recrutement de Montpellier est composée de quatre membres.

Les dérives : Lorsque l’entraineur en demande trop par rapport aux ressources économiques de son club ou lorsque les relations avec le directeur sportif sont tièdes voire franchement fraîches.

Transferts : le dossier qui plonge dans les coulisses du mercato - Football - Transferts L’exemple : Jean-Claude Dassier a joué l’équilibriste durant deux ans. Il a cherché à trouver le juste équilibre entre les exigences ambitieuses de Deschamps et la réalité économique de l’OM tout en tentant d’apaiser les relations houleuses entre son coach et José Anigo. "J’ai essayé de concilier l’eau avec le feu", résume l’ancien président de l’OM. "Quand on a Deschamps en face de soi, on prend forcément en considération ce qu’il nous dit. Il sait ce qu’il veut et il savait montrer son impatience."

PHASE 2 - La prise de contact : " Le directeur sportif part à la bagarre "

Acteurs : Directeurs sportifs/Agents

La procédure officielle veut que le club acheteur prenne d’abord contact avec le club vendeur. Cette première prise de contact est généralement la chasse gardée des directeurs sportifs. "C’est le moment où José Anigo part à la bagarre", décrit Jean-Claude Dassier. "Il va prendre la température voir si le deal est possible ou non."

Transferts : le dossier qui plonge dans les coulisses du mercato - Football - Transferts Les dérives : "Il y a les règles et ce qu’on en fait", témoigne un agent qui a tenu à garder l’anonymat. "Il est fréquent que le club acheteur passe par l’agent du joueur avant de passer par son club. C’est de bonne guerre. Beaucoup de clubs se disent que s’ils ont l’accord du joueur, ce sera plus facile d’entrer en négociation avec son club et de faire baisser les prix." Luc Dayan met le doigt sur la dérive principale du marché des transferts : "Si le club n’est pas vendeur, les négociations devraient s’arrêter là. C’est là que le système se pervertit. Parfois, les agents s’arrangent entre eux pour partager des commissions. Les entrées sont multiples et le système marche sur la tête."

L’exemple : Luc Dayan, ancien président du LOSC, a été confronté à cette perversion du système. En 2004, Eric Abidal veut quitter Lille pour rejoindre le PSG. Les Nordistes opposent une fin de non-recevoir au PSG qui discute tout de même avec le joueur. "Il gagnait 15 à 20.000 euros chez nous, on lui proposait dix fois plus en face", détaille Dayan. "C’est écoeurant et ça lui a fait tourner la tête." Abidal décide de faire grève et entame un bras de fer. "On a dû se montrer pédagogue avec lui et lui offrir une porte de sortie." Un an plus tard, il file à Lyon.

PHASE 3 - La négociation : " Le grand bluff "

Acteurs : Les présidents/Agents

La négociation est sans doute la partie la plus sensible d’une transaction. Le club acheteur entame deux négociations parallèles. Celle avec le club vendeur, "généralement ça se passe plutôt bien", témoigne Dassier. Puis celle avec le joueur et ses agents, "c’est là que les ennuis commencent généralement", continue l’ancien président marseillais. "Les joueurs, par principe, ne sont jamais contents de ce qu’ils ont", confirme Dayan. Débute alors une partie de "grand bluff", selon les mots de Bruno Satin. "On laisse toujours croire que le club n’est pas le seul sur notre joueur. C’est de bonne guerre. Il faut avoir suffisamment de nerfs pour ne pas céder tout de suite et surtout bien évaluer si tel ou tel club est bien intéressé", continue Satin.

Les dérives : La presse peut servir à faire monter ou descendre les enchères. Chaque partie joue sa partition en abreuvant les journaux de rumeurs plus ou moins fondées selon leurs intérêts. Aucun des dirigeants de club ou des agents que nous avons contactés n’avoue cependant travailler avec la presse.

Transferts : le dossier qui plonge dans les coulisses du mercato - Football - Transferts Exemple : Luciano Moggi était sans doute le maître de l’esbroufe. L’ancien directeur de la Juventus Turin faisait sonner les portables de tous les agents pour bloquer le marché. Il alimentait la presse de fausses rumeurs pour faire baisser le prix de ses cibles. Bruno Satin a goûté à la fourberie de Moggi. "C’était un phénomène. Il m’a contacté pour m’indiquer son intérêt pour Olivier Dacourt et m’a parlé d’un transfert à 20 millions d’euros. Forcément, quand la Juve appelle, on écoute. Au dernier moment, il m’a rappelé et prétexté que les conditions du contrat ne lui convenaient pas." L’intérêt de ce genre de manœuvre : faire baisser les prix des joueurs qui l’intéressaient vraiment.

PHASE 4 - La signature : " Tant que le contrat n’est pas envoyé à la LFP… "

Acteurs : Joueurs/Présidents/Directeurs financiers

"Un transfert est bouclé quand le joueur a signé". Bruno Satin est du genre prudent et sait qu’une transaction reste fragile jusqu’au dernier moment. "Tant que nous n’avions pas envoyé le contrat à la LFP, je considérais qu’un transfert n’était pas fait", témoigne pour sa part Jean-Claude Dassier. Généralement, le contrat se signe dans le bureau du président avec le joueur et le directeur général ou financier du club.

Les dérives : "La population grise" qu’évoque Luc Dayan est sans doute la dérive la plus néfaste dans les dernières heures de bouclage d’un transfert. Les sommes souvent astronomiques en jeu attirent. "Plus le transfert est important, plus il existe des intermédiaires qui sont soit d’autres agents, soit des scouts, soit des gens de l’entourage du joueur", détaille Dayan. Autant de personnes qui réclament leur part du gâteau et autant de raison de faire capoter la transaction.

L’exemple : Julien Escudé, alors rennais, est en route pour Manchester United au terme d’"un bras de fer tendu", nous explique celui qui s’occupait de ses intérêts, Bruno Satin. "Le transfert avance bien, les deux clubs sont proches d’un accord. Et puis, Julien Escudé sort son chien et se rompt les ligaments du genou en trébuchant sur lui. Le transfert est annulé. En règle générale, on transpire toujours lors des visites médicales."

Transferts : le dossier qui plonge dans les coulisses du mercato - Football - Transferts En combien de temps se finalise un transfert ? Il n’y a pas de règle. Pour un joueur libre, l’affaire se règle plus rapidement. "Le temps planifié et discret, c’est de trois à six mois", témoigne Luc Dayan. Plus le timing est court, plus le club est sous pression. "Les meilleures affaires sont celles de fin de marché et elles se bouclent rapidement", témoigne Christophe Mongai. Comme pour les soldes, les dernières affaires sont souvent les plus rentables. Le club a alors le couteau sous la gorge. "Cet été, à Lens, nous avions besoin d’argent très vite", se souvient Dayan. "Le transfert de Kondogbia au FC Séville s’est fait en 24 heures. On a reçu une proposition par fax, la situation économique du club était si précaire que nous avions besoin de cet argent. Quant au joueur, son salaire passait de 12.000 euros à près de 80.000. Il n’a pas eu de mal à se mettre d’accord avec les Espagnols."
«Je connais bien le monde ouvrier, j’en ai licencié des milliers» Donald Trump
Avatar du membre
urba
Anigo : On sait pas comment mais t'es toujours là
Messages : 47906
Enregistré le : mer. nov. 20, 2002 15:38
Localisation : Dans le Truman Show

Re: Mercato - Les footballeurs sont à vendre

Message par urba »

eurosport.fr a écrit :Mercato, "du pif", de "la pression" et du "bluff"
Publié le 02/01/2013 à 22:24, mis à jour le 03/01/2013 à 18:25
Le marché des transferts, c’est une guerre des nerfs. Chaque transaction nait d’une négociation âpre entre coups fins et coups de bluff. Plongée dans un miroir aux alouettes. C'est le deuxième volet de notre dossier sur les coulisses du mercato.

La partie la plus sensible d’un transfert, c’est la négociation. Ou l’art de jouer avec les cordons de la bourse pour s’arroger la plus grosse part du gâteau. "Il n’y a aucune règle de droit qui établit le prix d’un transfert", constate Luc Dayan, président du RC Lens. Pour lui, comme pour beaucoup de présidents de club, la négociation démarre donc "au pif". "Je donne un prix pour démarrer les enchères mais je ne peux pas m’appuyer sur une règle stricte pour fixer le premier montant", continue Dayan. C’est ainsi que démarre la guerre des nerfs, celle où chacune des trois parties (club acheteur, club vendeur, joueur) défend ses intérêts.

Il existe malgré tout des critères objectifs pour fixer la valeur d’un joueur. Son âge, les années de contrat qu’il lui reste, ses statistiques, son statut (international, L1, L2 etc.), son poste etc. Bruno Satin, agent qui a contribué à de nombreux transferts dont celui de Piqué vers Manchester United ou Agüero à City, précise : "Aujourd’hui, un international français n’a pas la même valeur qu’un international français de 2000. Leur image est brouillée à l’étranger. Un international portugais ou un espagnol est plus facile à vendre qu’un international français."

Une guerre d'usure

La négociation est une guerre d’usure. Les présidents français l’ont bien compris et n’hésitent pas à surévaluer leur poulain en début de transaction. De quoi désespérer certains agents : "En L1, les présidents fixent le prix d’un joueur en fonction du trop qu’ils ont à couvrir pour boucler leur budget et être en ordre devant la DNCG", témoigne Bruno Satin. "Or le prix d’un joueur dépend avant tout de sa valeur et de l’état du marché. Les présidents surestiment toujours leurs joueurs et s’il y a un naïf qui mord à l’hameçon, c’est banco. Le souci, c’est que cette stratégie allonge le temps des transferts. Comme le vendeur surévalue et que l’acheteur a de moins en moins d’argent, ça traine et un club attend désormais d’avoir le couteau sous la gorge pour laisser ses joueurs partir."

Dans cette partie de poker menteur, l’agent est roi. Qu’il défende les intérêts d’un joueur ou d’un club, c’est lui qui donne le tempo. Bruno Satin toujours : "A l’époque du transfert de Kun Agüero vers Manchester City, on fait savoir aux Citizens que la Juve est très intéressée, sans doute plus qu’elle ne l’est vraiment alors que Kun ne veut entendre parler que de City et de la Premier League. Mais du coup, on obtient le meilleur salaire possible pour lui." Un tour de passe-passe plutôt commun dans ce genre de transaction. A Marseille, Jean-Claude Dassier a dû gérer les envies de départ de Stéphane M’Bia après le titre de champion. Un gros coup de bluff pour l’ancien président de l’OM : "Il n’avait absolument pas envie de partir. La vérité, c’est qu’il voulait être augmenté. C’est un moyen de mettre la pression sur le club. Si un joueur veut vraiment partir, il s’en va."

"En France et en Italie, c'est du ping-pong, on pinaille"

Mais l’inverse est aussi possible. Les dirigeants peuvent prendre la main. Surtout lorsque le club est huppé et le joueur moins demandé. "Arsène Wenger est un spécialiste du genre", prévient Satin. "Lui est intéressé par tous les bons joueurs qu’on lui propose. Il ne dit jamais non. Il met du temps à se décider. Comme c’est Arsenal, on garde la porte ouverte. Et puis, on attend, on attend et généralement rien ne se passe. Et on reste seul au milieu de la route." Les négociations ne prennent pas la même tournure selon leur localisation. En France et en Allemagne, ce sont les directeurs sportifs qui en prennent les rênes. En Angleterre, ce sont les managers et en Espagne, c’est le secrétaire sportif qui dirige les opérations.

Bruno Satin sait également que lors de ses négociations, il doit s’adapter aux us et coutumes de chacun : "En Allemagne, la marge de manœuvre est infime et on négocie très peu, les dirigeants savent le prix qu’ils veulent mettre sur un joueur et en dévient rarement. En France ou en Italie, c’est du ping-pong. On pinaille sur des détails et les négociations sont plus longues." Si Christophe Hutteau, agent entre autres de Mathieu Valbuena, estime que les clubs se sont professionnalisés et que le bluff a de moins en moins sa place dans la transaction, il sait qu’il peut jouer sur certaines cordes sensibles.

Kaboré : Quand le Barça presse l’OM

Le transfert de Charles Kaboré de Libourne-Saint-Seurin à l’OM est exemplaire de ce point de vue là. "J’étais avec José Anigo et sa femme à Libourne en train de prendre une collation pour parler de Kaboré", raconte Hutteau. "Mon téléphone sonne et affiche un numéro étranger. Par respect pour José, je ne réponds pas. Il sonne une seconde fois, José me dit de répondre et je tombe sur le directeur sportif du Barça qui me dit qu’il est intéressé par Kaboré. Je parle en anglais avec José à mes côtés, je suis un peu gêné. Je lui fais part de l’intérêt du Barça. Il appelle Pape Diouf, alors président de l’OM, et on fait signer Kaboré à l’OM dans la foulée."

Le duo Anigo-Diouf craque sous la pression de Barcelone et Hutteau signe un coup parfait. Il remporte la guerre des nerfs. Celle qui caractérise cette période si tendue qu’est le mercato. Et Luc Dayan de conclure : "Je ne suis un intermittent dans ce job, je ne reste pas longtemps dans les clubs que je reprends. Mais cette période de transferts est tellement épuisante et éprouvante que je me demande comment font les présidents de club pour tenir."
«Je connais bien le monde ouvrier, j’en ai licencié des milliers» Donald Trump
Avatar du membre
urba
Anigo : On sait pas comment mais t'es toujours là
Messages : 47906
Enregistré le : mer. nov. 20, 2002 15:38
Localisation : Dans le Truman Show

Re: Mercato - Les footballeurs sont à vendre

Message par urba »

eurosport.fr a écrit :Mercato, le dossier : l’agent, le maître du marché des transferts
Publié le 03/01/2013 à 23:25, mis à jour le 04/01/2013 à 18:54
Pour de nombreux acteurs du mercato, l’agent est le pivot de la transaction. Zoom sur ces hommes de l’ombre qui alimentent de nombreux fantasmes. C'est le troisième volet de notre enquête sur les coulisses du mercato.

Il est celui qui tire les ficelles dans l’ombre, un personnage aussi discret qu’influent. L'agent sportif est celui qui, contre rémunération, met en rapport les joueurs et les clubs intéressées à la conclusion d'un contrat rémunéré. Il doit être titulaire d'une licence d'agent sportif. Voilà pour la définition stricto sensu de la FFF d’un métier très opaque. En France, 340 agents sont répertoriés par la FFF mais seulement une cinquantaine exerce son métier à plein temps. Cinquante agents qui font et défont le marché des transferts tous les six mois. Pour Jean-Claude Dassier comme pour beaucoup de présidents ou d’ex-dirigeants de clubs français, la donne est claire, ce sont eux qui font la pluie et le beau temps : "Les joueurs et leurs agents sont en position de force depuis l’arrêt Bosman, témoigne l’ancien président de l’OM. Il est bien difficile pour un président ou un directeur sportif de club d’aller contre leur volonté."

Jean-Claude Dassier en a fait l’amère expérience avec Mamadou Niang et Hatem Ben Arfa. Deux joueurs que le club voulait garder mais qui préféraient aller voir ailleurs. Comme souvent, ils ont eu gain de cause : "Le départ de Niang n’a pas été une bonne chose pour le club, se souvient Dassier. Il était notre meilleur buteur et la saison avait démarré. Mais il voulait absolument partir et gagner plus d’argent. Puisqu’il avançait en âge et qu’il n’avait pas toujours une hygiène de vie irréprochable, j’ai cédé. On ne peut pas retenir un joueur contre son gré. La grande différence avec les autres activités, c’est que dans le football, les contrats ne valent pas grand-chose. "

"C’est le joueur qui fait l’agent, pas le contraire"

Conseillés par leurs agents, les joueurs "ne sont pas définition jamais contents de ce qu’ils ont", témoigne Luc Dayan. Pour le président du RC Lens, ce sont d’ailleurs ces mêmes agents qui contribuent à la fragilité des contrats : "Ils s’arrangent parfois entre eux pour partager des commissions et faciliter des transferts." Christophe Hutteau exerce ce métier d’agent. Celui qui s’occupe notamment de Mathieu Valbuena admet qu’il est toujours en éveil : "Je connais les besoins précis des 40 clubs de L1 et L2 mais il y a beaucoup de fantasmes autour de notre métier. On ne vend pas du rêve, on est des conseillers sérieux et ce qui compte par-dessus tout, c’est l’intérêt du joueur."

Stéphane Courbis, qui a entre autres dans son portefeuille Laurent Koscielny, Cédric Carrasso ou Clément Chantôme, précise encore : "C’est le joueur qui fait l’agent, pas le contraire. Nous ne sommes pas là pour les mettre en difficulté ni pour faire simplement de l’argent. On est là pour les aider à construire leur carrière." Il regrette d’ailleurs le transfert de l’un de ses anciens protégés, Emmanuel Adebayor, d’Arsenal à Manchester City. Une transaction pourtant lucrative pour un joueur qui a multiplié son salaire par quatre : "Si ça n’avait tenu qu’à moi, il serait resté à Arsenal. Il jouait énormément, c’était le boss à Arsenal. Je l’ai freiné au départ malgré le salaire et la commission que je prenais."

Tous les joueurs ne courent pas derrière les plus gros cachets. "Que tu gagnes 7, 8, 9 ou 10 millions d’euros par an, quand tu es un compétiteur, ce que tu veux, c’est gagner des titres, précise Stéphane Courbis. Willy Sagnol, par exemple, aurait pu gagner plus à un moment donné mais il a préféré rester au Bayern Munich où il est devenu une institution." Une certitude : plus le joueur est demandé, plus il a les clés du transfert. "Le soir du titre de champion, on s’est retrouvé avec Deschamps et Anigo et on s’est dit que c’était le début des emmerdes", se souvient Jean-Claude Dassier. Sylvain Wiltiord n’a ainsi jamais eu à négocier d’arrache-pied et a souvent obtenu ce qu’il voulait sans trop de palabre : "C’est vrai que je ne passais pas trop de temps à négocier mes contrats, explique l’ancien international français passé entre autres par Arsenal, Bordeaux, l’OM et l’OL. Généralement, j’arrivais à mes fins."

"Être malin et travailler comme un fou"

Pour les autres joueurs, moins côtés, l’agent doit "être malin, flairer les bonnes affaires, selon Stéphane Courbis. Quand je récupère Adebayor à Monaco, qu’il galère en CFA 2, je sais qu’Arsène Wenger le suit depuis Metz et qu’il avait déjà essayé de le faire venir à l’époque de la Gambardella, se souvient-il. Mon premier coup de fil a été pour Wenger. J’ai flairé le bon filon." "Pour réussir, c’est simple : il faut soit avoir des joueurs exceptionnels, soit travailler comme un fou, s’informer, connaître les grilles de salaire de tous les clubs, avoir un gros réseau", résume Bruno Satin.

La rémunération des agents est calculée sur le revenu annuel de leurs joueurs lorsqu’ils les représentent. 10% à l’étranger, 6% en France pour les salaires ne dépassant pas les 150.000 euros. "Du coup, on n’interfère pas sur le prix du transfert puisque c’est du salaire dont dépend notre commission", rappelle de fait Christophe Mongai, agent de Nene. Sauf quand l’agent est mandaté par un club. Dans ce cas, sa commission dépend du montant du transfert. "Il y a beaucoup de fantasmes autour de nous, conclut Christophe Hutteau. Mais aujourd’hui, aucun métier n’est plus encadré que le nôtre. J’ai le droit à un contrôle fiscal tous les trois ans, soit le maximum autorisé." Le prix à payer pour rester l’acteur majeur de la grande économie du football.
«Je connais bien le monde ouvrier, j’en ai licencié des milliers» Donald Trump
Avatar du membre
urba
Anigo : On sait pas comment mais t'es toujours là
Messages : 47906
Enregistré le : mer. nov. 20, 2002 15:38
Localisation : Dans le Truman Show

Re: Mercato - Les footballeurs sont à vendre

Message par urba »

Changement profond à prévoir pour l'été prochain avec la possible interdiction des copropriétés de joueurs par des fonds d'investissement. Ce qui veut dire une redéfinition totale des rapports de force dans le recrutement des sud-américains, les clubs portugais perdant presque toute force de frappe.
(et Monaco ne servant plus à grand chose pour blanchir du pognon)
«Je connais bien le monde ouvrier, j’en ai licencié des milliers» Donald Trump
Avatar du membre
Tiger21
Bakayoko : Tu as beaucoup posté, souvent hors cadre
Messages : 14450
Enregistré le : jeu. janv. 16, 2014 12:04

Re: Mercato - Les footballeurs sont à vendre

Message par Tiger21 »

Intéressant ça... c'est officiel Urba?
Champoul il est vraiment kro mignon, le 13/05/2014 à 11h33 a écrit :c'est con qu'on se soit attaché à vous
Image
Avatar du membre
Nanardstef
Flamini : tu postes comme un fou mais on sait que tu cherches un autre forum
Messages : 8266
Enregistré le : dim. janv. 19, 2014 10:35
Localisation : DTC

Re: Mercato - Les footballeurs sont à vendre

Message par Nanardstef »

Platini a demandé à l'U.E. de légiférer à ce sujet et ainsi l'aider dans le cadre du FPF.
Avatar du membre
Tiger21
Bakayoko : Tu as beaucoup posté, souvent hors cadre
Messages : 14450
Enregistré le : jeu. janv. 16, 2014 12:04

Re: Mercato - Les footballeurs sont à vendre

Message par Tiger21 »

Ok merci :beer:
Champoul il est vraiment kro mignon, le 13/05/2014 à 11h33 a écrit :c'est con qu'on se soit attaché à vous
Image
Avatar du membre
Nyrod
Anigo : On sait pas comment mais t'es toujours là
Messages : 30016
Enregistré le : sam. sept. 06, 2003 19:54
Localisation : Nyrod Land
Contact :

Re: Mercato - Les footballeurs sont à vendre

Message par Nyrod »

Effectif l'été prochain ? officiellement ? ou l'été prochain de 2021 ?
Mario Zatelli : «Le matin de la finale de la coupe de france je me suis réveillé avec 40 de fièvre. L'infirmière qui m'a visité a dit à mon capitaine, Jeannot Bastien, que je ne pouvais pas jouer. Et il lui a répondu : "Il crèvera peut-être sur le terrain mais il va jouer ! Même à l’agonie, on ne se passe pas du maillot de l’OM".

OMForum.com
Avatar du membre
urba
Anigo : On sait pas comment mais t'es toujours là
Messages : 47906
Enregistré le : mer. nov. 20, 2002 15:38
Localisation : Dans le Truman Show

Re: Mercato - Les footballeurs sont à vendre

Message par urba »

Plutôt plus tard :grinj:
Un autre article excellent à ce sujet :beer:
http://www.cahiersdufootball.net/articl ... odele-5526
«Je connais bien le monde ouvrier, j’en ai licencié des milliers» Donald Trump
Avatar du membre
Benedetto
Anigo : On sait pas comment mais t'es toujours là
Messages : 20175
Enregistré le : lun. janv. 20, 2014 19:10
Localisation : Stade de Gombert

Re: Mercato - Les footballeurs sont à vendre

Message par Benedetto »

:beer:

Professeur auriez-vous quelque chose d'équivalent en termes d'articles sur la Turquie? On me vend que leurs clubs ont une puissance financière supérieure à de nombreux clubs en France et je vois qu'il y a encore des problèmes de paiement de salaire (Sneijder à Galatasaray par exemple). Qu'en est-il? Y a-t-il possibilité de faire le vautour comme nous avons pu le faire avec Ribéry sur certains joueurs (en dehors de Sneijder qui est hors de prix niveau salaire)? :coup:
Elu par acclamation Président du OMForum Dining Club.
Avatar du membre
urba
Anigo : On sait pas comment mais t'es toujours là
Messages : 47906
Enregistré le : mer. nov. 20, 2002 15:38
Localisation : Dans le Truman Show

Re: Mercato - Les footballeurs sont à vendre

Message par urba »

Non, rien sur la Turquie :hmm:

Très bon article de l'excellent site Star Experience que je continue d'explorer :smilej:
http://starexperience.tumblr.com/post/9 ... -hommes-de
«Je connais bien le monde ouvrier, j’en ai licencié des milliers» Donald Trump
Avatar du membre
urba
Anigo : On sait pas comment mais t'es toujours là
Messages : 47906
Enregistré le : mer. nov. 20, 2002 15:38
Localisation : Dans le Truman Show

Re: Mercato - Les footballeurs sont à vendre

Message par urba »

Document très intéressant sur les agents de joueur :coup:
http://www.fff.fr/common/bib_res/ressou ... 1_2014.pdf

Jéremy Morel - Léandre Chouya
Maxime Lopez - Bernard Collignon
Steve Mandanda - Pierre Frelot et Jonathan Maarek
Julien Fabri - Yvan le Mée
Romain Alessandrini - Yvan le Mée
Mario Lemina - Damien Marchetti
Florian Escales + Wesley Jobello - Christophe Mongai
Michy Batshuayi - Meïssa N'Diaye
Florian Thauvin - Fabrice Picot
Momar Bangoura - Philippe Piola
Jeremy Porsan Clemente - Paul Schianchi
Billel Omrani - David Wantier
«Je connais bien le monde ouvrier, j’en ai licencié des milliers» Donald Trump
Avatar du membre
thedep
Bakayoko : Tu as beaucoup posté, souvent hors cadre
Messages : 11783
Enregistré le : ven. oct. 24, 2014 10:09

Re: Mercato - Les footballeurs sont à vendre

Message par thedep »

Piola est agent de joueur maintenant ?

C'est intéressant, aucun nom parmi ceux cités n'ont pas la mauvaise réputation que certains ont eux.
Avatar du membre
TyeFred
Deruda : visiblement c'est ton père qui t'a placé
Messages : 678
Enregistré le : jeu. janv. 16, 2014 22:59
Localisation : Albuquerque le fief du vénérable Heisenberg !

Re: Mercato - Les footballeurs sont à vendre

Message par TyeFred »

Léandre Chouya, ancien milieu de terrain de l'Amiens Sporting Club ! :lucho:
---> Agent de Morel :eek: :grinj:
"la foi dans le coeur"
Avatar du membre
PoF
Anigo : On sait pas comment mais t'es toujours là
Messages : 23117
Enregistré le : sam. juin 14, 2014 14:29
Contact :

Re: Mercato - Les footballeurs sont à vendre

Message par PoF »

Accord de principe entre Nice et Ben Arfa.

Un sacré tremplin pour sa carrière.......
Avatar du membre
Marsman
Flamini : tu postes comme un fou mais on sait que tu cherches un autre forum
Messages : 9312
Enregistré le : mer. janv. 22, 2014 12:36

Re: Mercato - Les footballeurs sont à vendre

Message par Marsman »

Bernard Fa a eu une carrière ? mdr3
Image
Avatar du membre
urba
Anigo : On sait pas comment mais t'es toujours là
Messages : 47906
Enregistré le : mer. nov. 20, 2002 15:38
Localisation : Dans le Truman Show

Re: Mercato - Les footballeurs sont à vendre

Message par urba »

On a de nouveau publié l'article sur les enseignements du dernier mercato :beer:
http://www.omforum.com/mercato-om-4-ens ... r-mercato/
«Je connais bien le monde ouvrier, j’en ai licencié des milliers» Donald Trump
Avatar du membre
PoF
Anigo : On sait pas comment mais t'es toujours là
Messages : 23117
Enregistré le : sam. juin 14, 2014 14:29
Contact :

Re: Mercato - Les footballeurs sont à vendre

Message par PoF »

Alors attention, si vous êtes dans un environnement calme, par exemple au boulot, je vous déconseille d'ouvrir le spoiler, vous pourriez éclater d'un rire bruyant et vous faire tout simplement renvoyer.
Avatar du membre
Marsman
Flamini : tu postes comme un fou mais on sait que tu cherches un autre forum
Messages : 9312
Enregistré le : mer. janv. 22, 2014 12:36

Re: Mercato - Les footballeurs sont à vendre

Message par Marsman »

J'ai transmis aux supporters niçois que je connais.
Avec cette dédicace :
"Tweet venant de la "petite salope" que vous aviez copieusement insulté en mai 2009 au Ray, et que vous allez sucer à l'Allianz Riviera en 2015"
Image
forinne45
Deruda : visiblement c'est ton père qui t'a placé
Messages : 3
Enregistré le : mer. mars 25, 2015 5:01

Re: Mercato - Les footballeurs sont à vendre

Message par forinne45 »

supporters niçois :beer: :beer: :beer:




-----------------------------------------------------
housse samsung galaxy A3 etui samsung galaxy A3
Modifié en dernier par forinne45 le jeu. mars 26, 2015 3:55, modifié 1 fois.
Avatar du membre
Marsman
Flamini : tu postes comme un fou mais on sait que tu cherches un autre forum
Messages : 9312
Enregistré le : mer. janv. 22, 2014 12:36

Re: Mercato - Les footballeurs sont à vendre

Message par Marsman »

:wow:
Il est malade....
Image
Avatar du membre
thedep
Bakayoko : Tu as beaucoup posté, souvent hors cadre
Messages : 11783
Enregistré le : ven. oct. 24, 2014 10:09

Re: Mercato - Les footballeurs sont à vendre

Message par thedep »

Un robot ne peut pas tomber malade.
Avatar du membre
Marsman
Flamini : tu postes comme un fou mais on sait que tu cherches un autre forum
Messages : 9312
Enregistré le : mer. janv. 22, 2014 12:36

Re: Mercato - Les footballeurs sont à vendre

Message par Marsman »

Il écrit trop bien pour un robot.
Image
Avatar du membre
Nyrod
Anigo : On sait pas comment mais t'es toujours là
Messages : 30016
Enregistré le : sam. sept. 06, 2003 19:54
Localisation : Nyrod Land
Contact :

Re: Mercato - Les footballeurs sont à vendre

Message par Nyrod »

et pourtant :hmm:

il reprend juste des mots clés du précédent message.
Il va falloir qu'on créer un nouveau bot afin de contrer ça.

bédéV2[bot]
On ne reprend pas les mots clés précédents.
Mario Zatelli : «Le matin de la finale de la coupe de france je me suis réveillé avec 40 de fièvre. L'infirmière qui m'a visité a dit à mon capitaine, Jeannot Bastien, que je ne pouvais pas jouer. Et il lui a répondu : "Il crèvera peut-être sur le terrain mais il va jouer ! Même à l’agonie, on ne se passe pas du maillot de l’OM".

OMForum.com
Avatar du membre
thedep
Bakayoko : Tu as beaucoup posté, souvent hors cadre
Messages : 11783
Enregistré le : ven. oct. 24, 2014 10:09

Re: Mercato - Les footballeurs sont à vendre

Message par thedep »

Il va être un peu plus ardu celui-là.
ElkY
Zubar : Eternel espoir, tu feras jamais tes preuves
Messages : 3525
Enregistré le : lun. janv. 20, 2014 14:47

Re: Mercato - Les footballeurs sont à vendre

Message par ElkY »

celui-là sera plus ardu.
Je sais que j'plais pas à tout l'monde... Mais quand je vois à qui j'plais pas, je m‘demande si ça m'dérange vraiment.

Image
Avatar du membre
thedep
Bakayoko : Tu as beaucoup posté, souvent hors cadre
Messages : 11783
Enregistré le : ven. oct. 24, 2014 10:09

Re: Mercato - Les footballeurs sont à vendre

Message par thedep »

plus ardu :beer: :beer: :beer:
Avatar du membre
urba
Anigo : On sait pas comment mais t'es toujours là
Messages : 47906
Enregistré le : mer. nov. 20, 2002 15:38
Localisation : Dans le Truman Show

Re: Mercato - Les footballeurs sont à vendre

Message par urba »

Ardu à l'OM ? :wow:
«Je connais bien le monde ouvrier, j’en ai licencié des milliers» Donald Trump
Avatar du membre
ToF
Flamini : tu postes comme un fou mais on sait que tu cherches un autre forum
Messages : 7912
Enregistré le : sam. mai 21, 2005 22:55

Re: Mercato - Les footballeurs sont à vendre

Message par ToF »

Ardu Turun :lucho:
Répondre