PSG-OM : FAITES-NOUS RÊVER !

PSG-OM | Certains matchs n’ont pas la même saveur que les autres. Le PSG-OM de Dimanche en fait certainement partie. Le gouffre économique et sportif créé par le PSG peut en décourager plus d’un et les pousser à admettre, à tort, que ce match devient banal.

Que nenni !

Ne vous trompez pas, ce match n’est pas un match de Ligue 1. Ce match ne se regarde pas avec le spectre des 3 points ou celui du classement. Ce match est hors de tout.

Le football passe, les émotions restent

Le football est une recherche d’émotions. On chante, on crie, on saute on pleure … de joie, de tristesse. Les matchs qui nous restent en mémoire sont les matchs qui nous font vivre l’impensable.

Une défaite, même large, à Paris, serait quelque part logique … et rien de ce qui est logique n’est traumatisant (à priori). Je ne pense pas qu’il existe un résultat impensable qui pourra nous faire pleurer de tristesse ce dimanche. Nous risquons, au pire, un peu de colère, de regrets, d’empathie ou une absence totale d’émotions … mais rien de cela ne devrait rester dans nos mémoires. Il faudrait un énorme cataclysme pour faire de ce match une expérience plus mémorable et traumatisante que celle vécue à Andrézieux par exemple.

Nous avons déjà pris quelques fessées dans le passé qui sont plus ou moins déjà oubliées. Bref, pas de traumatisme en vue à priori. Pourtant, à Marseille, le mot d’ordre semble assez négatif …

« Peu importe, tant qu’ils nous font pas honte »

Il est relativement incompatible de louer ou admirer un guerrier comme Lucas Ocampos et de s’avouer vaincu en essayant de limiter la casse avant un match. Tout comme il est insensé d’envoyer deux minots marseillais au Parc avec un seul mot d’ordre : « Ne nous faîtes pas honte ».

Marseille ce n’est pas ça.

Marseille se bat, sans relâche, l’espoir dans les yeux. Marseille sait qu’elle est décriée, moquée, parfois même traînée dans la boue, mais Marseille est fière. Quand un défi se présente à elle, Marseille répond toujours comme sa Bonne Mère lui a montré : la tête haute, confiante. Peu importe l’issue finale, Marseille se bat. C’est cela qui fait son irrationalité. Irrationalité dont l’OM aura besoin ce dimanche.

Les circonstances sont absolument défavorables. L’OM affronte une fois de plus Goliath, pour une énième défaite. Peu importe, cette défaite est déjà cochée dans le calendrier, les supporters se feront chambrer pendant la trêve et tout cela sera vite oublié. A moins que …

A moins que l’OM l’emporte...

Tout le monde est tellement focalisé sur la future défaite de l’OM que personne ne semble percevoir les conséquences d’une victoire de l’OM à Paris. Posez votre stylo, laissez de côté vos calculs de classement et imaginez 5 minutes que l’OM l’emporte à Paris …

Imaginez notre équipe s’élever au dessus du Parc des Princes, marquer une fois, deux fois … puis tenir … tenir jusqu’au coup de sifflet final.

Imaginez vos cris de joie, en famille ou entre amis, devant votre télé. Imaginez les minots courir, larmes aux yeux, au milieu de ce stade en grogne.

Imaginez les stars parisiennes devant se justifier, les plateaux télé essayant d’expliquer leur déroute.

Imaginez rentrer chez vous et parcourir vos réseaux sociaux en feu, sans aucune limite.

Imaginez la ville, la nuit, votre sommeil introuvable, perturbé par les coups de klaxons incessants …

Imaginez Marseille en délire.

Le calcul émotionnel est fait

Puisque la mode est au pragmatisme et au calcul, je fais le mien :

Le bonheur que me procurerait une victoire, si petite soit-elle vaut toutes les défaites et sentiments de honte que je peux ressentir. Le pragmatisme nous force à baisser la tête et à détourner notre regard des émotions positives … vous me direz mais moi, je suis marseillais et comme ma Bonne Mère m’a appris, je lève la tête.

Alors ce dimanche, je n’espère pas éviter la honte, j’espère regarder les étoiles et rêver.

« FAITES NOUS RÊVER ! »

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