Mercato de l'OM : l'avenir dure longtemps

Le championnat touche à sa fin, pour laisser la place à la période de tous les fantasmes, celle du mercato.

Mercato, qui, à l'OM, joue à peu près le même rôle qu'une campagne présidentielle : on y promet beaucoup, on y raconte n'importe quoi, on y fantasme sur les lendemains qui chantent, on a beaucoup la gueule de bois, on se promet qu'on ne le suivra plus jamais et qu'on ne croira plus à leurs conneries, et le cycle infernal recommence.
Mais pas cette année ! Ou pas. Petit florilège du top des flops de tout bon mercato raté de l’OM qui se respecte :

1 - L'ancienne gloire du foot venue retrouver son lustre à l'OM : grand classique du mercato, chaque président depuis des temps immémoriaux y a été de son petit pari sur une gloire du foot dont la place n'est plus sur le terrain, mais sur un fauteuil roulant, ou du moins dans une élégante maison de repos dans les montagnes suisses. On se souviendra avec une certaine douleur des passages de Weah, Christanval, Lizarazu, Wiltord ou Morientes sous le maillot Olympien.

2- Le pari exotique : encore un numéro bien rôdé du mercato de merde. Le pari exotique est japonais, kazakh, moldave, argentin, il vient souvent d'un club mystérieux, on se demande s'il a vu un ballon ou s'il a été recruté à la sortie de la bouche de métro touristique le plus proche. Il éclaboussera de sa nullité la tunique olympienne avant d'être transféré dans un grand club burkinabé ou bulgare. Vous vous souvenez de Dramane Coulibaly ? De Tyrone Mears? D'Adama Guidiala ? De Krupoviesa ? D’Erbate ? De Krstic ? De Skoro ? De Pablo Calandria ? Du condor Mendoza ? De Daniel Montenegro ? Et bien il est peut-être temps de consulter un bon addictologue.

3- Celui qu'on attend toujours : Jardel est évidemment le plus emblématique des mecs qui devaient signer, mais qui ne viendront jamais, après que 5432 articles de footmercato aient titré "Jardel à l'OM, c'est fait!" Mais la liste est longue, très longue : Maradona, annoncé par la Une de l’Equipe, Roberto Baggio, Lamela, Batistuta, Romario, Eto’o, Seedorf… Ah, ça, avec des « si », on met Paris en bouteille et Marseille en émoi. Généralement, la non signature de celui qu'on attend toujours permettra de signer une des autres catégories le 31 août, à grands renforts de com'.

"Y a des bouchons, mais je suis en route" !

4- L'éternel espoir qui ne percera jamais vraiment à l'OM : l’OM a toujours eu son lot de joueurs annoncés comme des immenses cracks en devenir qui décevront à chacune de leurs prestations ou presque pour Marseille. Peter Luccin, Ben Arfa le philosophe qui n’a heureusement fait aucune vidéo pendant son passage chez nous, Stéphane Dalmat ou encore Ronald Zubar (si ! on l’annonçait comme un grand espoir !), l’OM s’est souvent fait une spécialité de freiner la carrière des espoirs du foot.

5- La surprise du chef du 31 août : toujours se méfier des fins de mercato. TOUJOURS. Car quand « celui qu’on attend toujours » n’est pas venu et que la vindicte populaire gronde, ou qu’un taulier de l’équipe qu’on annonçait comme indéboulonnable se casse dans un club turc (coucou Mamadou, coucou Djibril), c’est l’heure où la cellule recrutement de l’OM craque. On se souvient avec effroi de l’arrivée du joker Pascal Nouma, ou encore de Fabrice Fiorèse (cf. 6) ou de Mamadou Samassa.

6- Le traître à la patrie : autre flop classique, celui du joueur qui trahit ses couleurs historiques pour venir à l'OM et être nul à chier (et si possible pourrir le vestiaire, pour les meilleurs flops). Si certains transfuges ont fait oublier leur vilaine étiquette (Heinze, Cana, Cissé ou même Dehu), que dire de Fabrice Fiorèse, de Peguy Luyindula qui devait remplacer Drogba, ou d’Alou Diarra ?

Fabrice Fiorèse analysant ses performances à l'OM

7- Celui qui ne coûte rien, mais ne vaut rien : la liste pourrait faire des pages, de ces joueurs qui signent, dont personne n’a jamais lu le nom avant, et qu’on oublie aussitôt. Khaoui, Decroix, Leya Iseka, Tuiloma, Kadir, Raspentino, Arrache, Gragnic, Moussilou, Grandin, Sougou, … Mieux vaut jeter un voile pudique sur ce qui pourrait devenir une longue litanie.

8- Celui qui a sa carte de fidélité à la Timone : joueur pas dégueu sur le papier, voire joueur reconnu, il signe à l’OM pour quatre saisons qui ne seront qu’une très longue convalescence entre deux vagues apparitions en coupe de France. Notre malheureux Abou Diaby en est évidemment un exemple emblématique, mais n’oublions pas José Delfim, ou Julien Rodriguez.

9- Le brésilien "qui peine à s'adapter" : on devrait le savoir à force, le brésilien s’acclimate souvent très mal à Marseille. Il y dépérit et y traîne son mal de vivre, rêvant d’autres cieux et enchaînant les mauvais matchs. Ah, ce Marcelinho sur lequel on avait claqué 8 millions, ah, Adriano, ah, Dill, ah, Doria (pourtant je t’aime bien)…

3 comments

Leave a reply