Maxime Lopez est-il le meilleur joueur actuel de l'OM ?

Deux titularisations et déjà encensé par le public, Maxime Lopez a répondu de son statut de jeune prometteur. A peine arrivé, Rudi Garcia lui a donné la chance que ne lui ont pas donné Michel et Passi. Et à ce rythme, il est parti pour devenir la pierre angulaire du 4-3-3 de Garcia. Mais aussi du projet porté par l'équipe Eyraud. Pourquoi cet emballement? Explications.

Une explosion et un coup d'arrêt

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Tout d'abord quelques petits rappels sur Maxime (génération 97). Il est  marseillais de souche et arrivé au club à 14 ans, en provenance du Burel. Il est la clé de voûte de toutes les catégories d'âge où il est passé. Il y joue 10 avant de reculer pour jouer 8. Il forme un terrible duo avec Porsan-Clémente. Maxime en tant que créateur/passeur et Jérémy à la finition. Il connaît une progression constante au sein du club, jusqu'à son explosion en U17 et se fait remarquer par ses performances en Youth League par des clubs tels que Liverpool ou Arsenal. Si les gunners ont envoyé Grimandi pour le superviser, c'est carrément Brendan Rodgers qui contacte Lopez et l'invite lui et sa famille à assister au derby contre Everton et à visiter les installations. Gros moments de doutes alors sur son avenir suite à cette proposition très alléchante. Les dirigeants vont donc lui faire signer avec son compère Porsan-Clemente un contrat pro afin de verrouiller le dossier. Il a alors 16 ans. Inédit à cet âge pour le club.

Sa progression va connaître un petit coup d'arrêt lors de son intégration en CFA2 puis en CFA. Il est rattrapé par les inconvénients de son gabarit qui ne lui permet pas de faire les différences qu'il faisait en U17 et U19. Durant cette période, il voit passer Bielsa qui ne le lance pas dans le grand bain au contraire de Porsan et Boutobba. Ce dernier est plus jeune que Maxime. Mais le minot ne se laisse pas démonter, du fait de son caractère et des conseils de son frère Julien, évoluant à Consolat. Placé plus bas, en tant que relayeur, il réussit finalement à tirer son épingle du jeu grâce à sa complémentarité avec Kader Kraïchi et, sous l'aile de son aîné, il peut exprimer plus facilement ses qualités de déplacement et de vista.

Les meilleures conditions possibles

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Si ses performances avec la réserve passèrent de prometteuses à remarquables, il a fallu la nomination de Rudi Garcia au poste d'entraîneur pour que Maxime ait enfin sa chance. Chance qu'il a saisi grâce à sa maturité technique et tactique et aux excellentes conditions dans lesquelles le groupe et Garcia l'ont mis. Dans le système Garcia, Lopez est comme un poisson dans l'eau. En effet, le relayeur a une grand rayon d'action autant offensivement que défensivement. Le jeu est très vertical et axial ce qui sollicite constamment le 8.

Ce rôle, tenu par Strootman et Pjanic à la Roma, correspond parfaitement au registre de Lopez. D'après l'analyse réalisée par Florent Toniutti (Maxime Lopez: le milieu qui manquait à l'OM), le minot affiche une grande disponibilité. Plus de 100 ballons touchés en moyenne et à peu près autant de ballons distribués, seuls Marco Verratti et Thiago Motta tiennent la comparaison en Ligue 1. Excusez du peu pour un bonhomme de bientôt 19 ans. Sa carrure et sa taille (1m67 comme Valbuena) ne représentent pas un problème dans le contexte très physique qu'est le championnat français, car celles-ci sont compensées par une très grande mobilité et une vitesse d'exécution remarquables, dues à sa technique, mais aussi et surtout à sa capacité de se déplacer dans les espaces. Cela lui permet d'éviter le duel physique. Dans le genre de ce que fait à la perfection un Iniesta à Barcelone.

Grâce à ses qualités et à son passé de numéro 10 en équipe de jeunes, on peut réellement dire que c'est plus un meneur de jeu reculé qu'un relayeur. Il peut descendre très bas pour ressortir proprement le ballon ou se retrouver devant à délivrer des key passes. On peut le voir également percuter grâce à la différence qu'il fait par sa technique sur un contrôle, un dribble et au petit coup de rein lui permettant d'accélérer dans la foulée.

Son dernier match est le symbole de ce qu'il peut apporter à l'équipe : 129 ballons touchés mais également 6 interceptions, 12 passes en profondeur (dont 9 sont arrivées à destination) et 2 centres.

Si on ajoute à ces statistiques des éléments non mesurables directement comme la capacité à perpétuellement se démarquer et le fait qu'il soit souvent le déclencheur du pressing, on obtient le vrai patron du milieu marseillais.

La Direction du club ne manquera certainement pas de mener à bien sa prolongation de contrat pour un milieu s'inscrivant parfaitement dans la stratégie sportive de l'OM de Mc Court. Il pourra ainsi continuer sa progression parallèlement à celle du club et peut être devenir un des symboles de cet OM dont une des bases doit être la formation.

 

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