OBJECTIF MATCH | S5E9 : le vrai patron, c'est Lass

Objectif match est une série de documentaire hebdomadaire diffusée sur OMTV, dans lequel on suit la vie du groupe professionnel de l'OM. Scènes de vie, entrainements, et matchs, le documentaire couvre toute la semaine.

OMForum fait pour vous un compte-rendu de chaque épisode et vous fait ressortir ce qu'il ne fallait pas rater.

Voici le trailer de l'épisode de cette semaine (et le lien pour visionner l'épisode complet intitulé "Lass Effect" si tu es abonné) :

Ce neuvième épisode est excellent. Autant le dire tout de suite, c'est de loin le plus intéressant de cette cinquième saison. Sûrement parce qu'il met en lumière Lassana Diarra et que beaucoup d'interrogations entourent le capitaine marseillais. Ceux qui suivent assidument Objectif Match (ou les résumés ici même) ne trouveront pas vraiment de nouveautés si ce n'est quelques images d'un Lass impliqué et travailleur comme jamais. Si le mystère Diarra reste entier, une chose est sûre, l'OM a plus de chance de faire une belle saison avec lui que sans lui.

Le grand frère

Joue frère ! T'as 18 ans, joue !

C'est pour toi que je dis ça. Tu vas pas le suivre jusque là-bas !

Faut que tu réfléchisses aussi.

Se lâcher, faire attention au placement et se servir de sa tête. Voilà le genre de messages que Diarra transmet aux jeunes joueurs sans expérience comme Sané, Iseka, Khaoui ou Lopez. Pour les pousser à toujours donner le meilleur d'eux-mêmes à l'entrainement, comme lui. C'est très important pour les jeunes de se faire accompagner par des coéquipiers d'expérience tel Lass, Gomis, Bedimo ou même Vainqueur. Sans trop se tromper, on peut penser que c'est (entre autres) ce qui a manqué à l'OM l'année dernière.

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Alors les petits PD, à ce qu'il parait il faut que je vous apprenne à jouer au football ?

Tout au long de l'épisode, alors que l'on voit de nombreuses images de Diarra en train de s'entrainer dur,  certains de ses coéquipiers parlent de lui, de ses qualités de footballeur et de l'homme qu'il est. C'est son vieil ami Gomis qui a les mots les plus justes.

Il rend meilleurs ses coéquipiers, par la parole et le placement. C'est l'ordinateur de l'OM.

Oui, Lass est un de ces joueurs là. Un de ceux qui régulent le jeu, colmate les brèches et porte l'équipe sur ses épaules. Les accusations d'égoïsme et de non-respect de l'institution dont il fait l'objet ne doivent pas faire oublier que c'est un très grand joueur et que dans d'autres circonstances, chaque supporters marseillais serait ravi de le voir évoluer sous le maillot phocéen. Enfin, quand il n'est pas blessé. Mais à 31 ans, après une période d'inactivité aussi longue et avec l'intensité qu'il met dans son jeu, il fallait s'attendre à un petit coup de moins bien. Malheureusement, il y en eut plusieurs et ils furent plus longs que prévu. La dernière blessure en date -une lombalgie- a été particulièrement handicapante pour le début de saison  olympien et n'a pas joué en faveur de la cote de popularité de l'ancien madrilène que l'on a accusé de tous les maux. Toujours est-il que Lass est désormais "à un niveau où il peut apporter à l'équipe" selon Franck Passi.

Ne pas se gérer

La suite de l'épisode nous montre quelques images de Diarra lors des matchs amicaux disputés face au Cameroun et au Servette mais surtout, une courte interview de Pieter Jacobs, le préparateur physique de l'OM, qui, avec l'aide du docteur Baudot, prépare les séances individuelles de travail auxquelles se soumet Lass plusieurs fois toutes les semaines. On l'aura compris, on peut lui reprocher tout ce qu'on veut, quand il est question de terrain, c'est un professionnel exemplaire en tout point.

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Quand on vous dit que Lass est irréprochable ! Il ramasse même le matos ! Il vous faut quoi de plus ?

 

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Désormais coutumier du fait, le discours d'avant-match de Gomis avait une saveur particulière cette fois. En effet, l'attaquant marseillais s'est servi (entre autres) des critiques adressées à l'encontre de Diarra pour motiver ses troupes.

On est une famille. Y a pas mal de personnes dans la famille qui se font attaquer chaque semaine. On sort, on répond.

C'est très intelligent de sa part car cette stratégie de rassembler pour créer une solidarité, bien connue des militaires, est souvent efficace dans un groupe possédant de la fierté (comme les sportifs) et qui s'apprécie (ce qui semble être le cas de cet OM 16/17).

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Cette photo vaut 263 buts en L1.

Le match

Au fond, je n'ai pas vraiment envie de revenir sur ce match médiocre. Après le traumatisme de la saison dernière, j'ai décidé pour ma santé psychologique, de ne plus ressasser les contre-performances. Car si la victoire et les trois points sont bien là, le niveau affiché par l'équipe fait peur. Et ce n'est pas une première mi-temps plutôt pas mal, avec un bon Thauvin qui va nous faire oublier une second mi-temps désespérante (la plus mauvaise de la saison ?) où un promu sponsorisé par le Tchad nous a mis une pression terrible au Vélodrome. Ne parlons pas non plus de cette affreuse gentillesse que nous avons eu devant le but (hein Njie...).

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Les tifos sur le parvis, c'est validé. Dommage qu'ils aient été temporaires.

Le coin d'urba

Le coin du communicant : l'objectif de l'épisode est clairement de réhabiliter Lassana Diarra, de démontrer à la fois son professionnalisme et sa légitimité comme capitaine de l'OM. Presque chaque message de l'épisode va dans ce sens.

Le coin du réalisateur : pour faire passer ce message, le défi n'est pas petit tant le désamour des supporters est grand envers Diarra. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il s'agit d'une œuvre d'art. Chaque plan est réussi, et l'enchaînement des séquences donne envie de respecter et même d'aimer Diarra. On conclut l'épisode en se disant que finalement, on l'a peut-être mal jugé... (ce qui démontre à quel point l'exercice est réussi).

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