OMForum ce n'est pas uniquement l'amour de l'OM, c'est aussi l'amour du football. Cet Euro 2016 à Marseille est donc l'occasion d'assister à des matchs intéressants, et cet Angleterre - Russie l'était, autant sur le terrain qu'en dehors.
Merguez, chants et tension
C'est mon premier match au Vélodrome hors OM, je ne compte pas le match contre la pauvreté Zidane VS Ronaldo vous comprenez bien pourquoi.
J'avais décidé d'amener ma copine pour lui faire découvrir le nouveau Vélodrome elle qui était allée dans "l'ancien" pour un OM-Toulouse sous Elie Baup en plein travaux avec la tribune Jean Bouin complètement détruite. Comme retour elle a droit à un des matchs les plus chauds de l'Euro, cela a au moins le mérite de lui montrer la réalité de ce qu'est un match tendu.
19h30 on arrive tranquille aux abords du stade, les anglais boivent de la bière en chantant, les russes boivent aussi, tout cela dans un climat calme mais avec un arrière gout de tension. Les évènement de la veille et de l'après-midi ne rassurent personne et on sent clairement que tout peut basculer. 19h45 on se pose histoire de "déguster" un sandwich merguez inhérent à tout bon match de football. Le pain n'est pas génial, les frites correctes, le prix de 5€ injustifié on dirait le transfert de Lucas Silva.
20h10 on approche du parvis du Vélodrome, la foule qui attend est immense sur tout le boulevard Michelet, les bouteilles de bière jonchent le sol et les visages de certains anglais ne sont pas rassurants. Le stade est magnifique, ce n'est pas une surprise mais paré de rouge et blanc il est différent et toujours majestueux. Nul besoin de parler l'anglais pour comprendre qu'ils s'extasient tous sur le Vélodrome ! La cérémonie a de la gueule, les chants anglais sont puissants mais comme d'habitude ne durent pas longtemps. Le virage nord est rempli de supporters british et lorsque l'hymne retentit, c'est toute une tribune qui chante à l'unisson, c'est même les 3/4 du stade à vrai dire. La tension se fait malgré tout ressentir quand l'hymne russe est copieuse sifflé, hué et conspué.
L'hymne russe sifflé go destroy england @Russia pic.twitter.com/E1LsYAqOrj
— Lino Treize (@LinoTreize) June 11, 2016
Un match presque normal mais...
Je vous passe le match, vous l'avez surement tous vu à la télévision. En tribune c'est une ambiance plutôt cool, les anglais sont toujours aussi fous, on aperçoit dans le virage nord un supporter taper sur l'énorme ventre de son collègue en guise de tambour, des mecs qui chantent n'importe quoi en buvant de la bière à 0,5° et des accoutrements toujours plus originaux les uns que les autres. Comme j'étais placé juste à côté du virage nord, je n'ai pas trop entendu les supporters russes au virage sud sauf par moments où leur puissance vocale déclenchait les sifflets des anglais.
Une atmosphère plutôt classique, ça crame des fumis et lance des fusées côté russe mais l'ambiance baisse en seconde mi-temps parce que les russes dominent mais elle va monter clairement d'un cran lorsque les anglais marquent. C'est le feu, des anglais à mes côtés renversent leur bière en se mettant torse nu, ça pogote en virage et of course ça chante le God save the Queen ! Il reste quelques minutes, quelques spectateurs quittent l'enceinte du stade et on aperçoit des petits mouvements de foule sans que l'on sache si ce sont des scènes de violence ou de joie. La Russie égalise, c'est la stupeur côté anglais, ceux qui avaient quitté le stade reviennent car ils entendent une clameur mais sont déçus quand ils voient les russes fêter un but obtenu à l'arrachée. J'ai un pressentiment, je dis à ma copine qu'on va quitter le stade dès que le match se termine et qu'on ne va pas attendre les joueurs faire un tour de terrain. La suite confirmera que j'ai eu raison.
On quitte les tribunes d'un pas décidé, habituellement quand je quitte le virage sud après un match de l'OM, la sortie se fait dans le calme, que ce soit après une victoire ou une défaite. Là c'est totalement différent, les anglais courent dans tous les sens, on aperçoit des CRS tout près des sorties des tribunes (lourdement équipés) mais qui ne savent pas quoi faire, un coup ils bloquent les gens, un autre coup ils laissent passer... On se faufile parmi les anglais et on aperçoit de nombreux groupes qui courent, c'est assez étrange et pas franchement rassurant. Nous quittons Michelet pour contourner le virage sud et nous laissons les problèmes derrière nous. Plus tard lorsque nous rentrons, nous apprenons ce qu'il s'est passé dans les tribunes et dans la rue... Nous réalisons alors que nous avons pris la bonne décision en quittant rapidement le stade.
