OMFORUM DÉCRYPTE | Doyen Sports et l'OM ou le rasoir d'Ockham (1/2)

OMForum décrypte | L'article publié sur notre site hier, Doyen Sports et l'OM, complot maçonnique ou illuminatis, la vérité  a eu un succès très large. Malheureusement, de nombreux lecteurs ont pris pour des faits l'expression d'une opinion. Cet article a pour but de donner une autre interprétation du rapprochement entre l'OM et Doyen Sports.



OMForum est au départ un forum, un lieu de débats et 15 fois par jour, sur différents sujets, des huîtres à la décadence de la puissance narrative des mangas récents, et en passant évidemment par Bielsa ou Labrune, nous confrontons nos opinions. Sur le sujet du rapprochement entre Doyen Sports et l'OM, là où Champoul voit des volontés souterraines, je ne vois que l'application du principe du rasoir d'Ockham.

Qui est ce fameux Doyen Sports ?

Doyen Sports est un fonds d'investissement spécialisé dans la copropriété de joueurs. Je ne vais pas rentrer dans la mécanique de la tierce propriété, j'imagine que vous êtes déjà au courant. Pour ceux qui auraient besoin d'un rafraîchissement, voici un extrait de l'article paru sur Challenges.fr au sujet de Doyen : "le fonds d'investissement Doyen Sports (...) mise son argent sur des actifs un peu particuliers: les footballeurs. Par quel montage? Il achète une partie des "droits économiques" de ces derniers aux clubs auxquels ils sont en contrat, dans l'espoir de faire de juteuses plus-values au moment de leur revente. Cette ingénierie financière lui a permis de multiplier par sept son investissement en 2011 sur Mangala, dont il avait alors acquis 33% des droits pour 2,65 millions (...) Une trentaine de footballeurs font ou ont fait partie de son portefeuille, dont le Colombien Radamel Falcao, le Français Geoffrey Kondogbia et l'Algérien Yacine Brahimi."

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La France a longtemps été protégée des fonds d'investissement par deux mécanismes : une législation qui l'interdit (donc le fonds d'investissement ne peut pas placer ses joueurs en copropriété) et un manque d'argent (donc pas intéressant comme marché de destination permettant de récupérer du cash lors de la vente du joueur). L'arrivée de Rybovlev à Monaco et de QSI à Paris ont bouleversé cet état de fait, et de nombreuses transactions ont eu lieu depuis avec différents fonds dont Gestifute de Mendes ou Doyen Sports. Comme le signalait Champoul, Nelio Lucas, le boss de Doyen Sports, a annoncé à Challenges que la France constituait un marché qu'il allait conquérir en 2015.

À noter également pour complexifier tout ça que Doyen Sports agit aussi comme représentant de joueurs ou de certains coachs, la TPO n'est donc pas forcément obligatoire.

Doyen Sports et l'OM, les faits

L'OM a longtemps été protégé de ces transactions, certains diront essentiellement par l'incompétence de la cellule de recrutement qui se concentrait exclusivement sur la L1. Le premier joueur marquant en provenance de fonds d'investissement a été recruté à l'été 2014 : Dória (surtout détendu par Elenko Sports qui est un fonds brésilien). Le défenseur brésilien, transféré à l'OM contre l'avis de Bielsa, ne sera jamais aligné à Marseille avant d'être prêté en catastrophe à Sao Paulo.

Abdelaziz Barrada a selon moi été présenté par erreur comme appartenant à Doyen Sports, le site internet du fonds d'investissement affiche que la totalité des droits avait été cédé à Al-Jazeera, le joueur n'étant même plus représenté par Doyen Sports. Évidemment, quand on voit juste à côté que Falcao et Kondogbia sont aussi présentés comme cédés, on peut douter de la réalité de la cession.

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Depuis l'année dernière, l'OM de Labrune a de fréquents échanges avec Doyen Sports, qui représente à la fois une solution pour exfiltrer des joueurs génants comme Sougou à Sheffield Wednesday, financer le transfert d'Imbula à Porto, et faciliter le recrutement de Michel, le nouvel entraîneur de l'OM, représenté par le fonds d'investissement.

Néanmoins, il n'y a pas eu un seul joueur du portefeuille officiel de Doyen Sports qui a été transféré à l'OM, ni même annoncé cet été !

Accéder à la deuxième partie de l'article 

 

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