Une des nombreuses difficultés rencontrées par l’OM dans le cadre de sa politique de recrutement et notamment dans le dossier de Charles Aránguiz (dont nous venons de faire un bilan complet ici en date du 28 juillet) est l’interdiction de posséder un joueur en indivision entre le club et un fonds d’investissement extérieur.
A ce sujet, la lecture de l’impressionnante série d’articles de Dominique Rousseau sur Opiom est fortement conseillée pour comprendre les enjeux d’un tel transfert.
Comment se passe la sortie d’un TPO ?
De nos jours, rares sont les transferts payés « Cash ». C'est d'ailleurs une des signatures de Vincent Labrune qui utilise presque systématiquement des paiements échelonnés sur la durée du contrat et qui utilise les bonus, et notamment les intéressements à la revente (15% pour Imbula par exemple) afin de baisser la facture.
Quand un joueur est en TPO et signe dans un club européen dont la législation nationale interdit strictement le TPO, il faut désintéresser en priorité le fonds d’investissement avant de payer le club qui possède l'autre partie des parts du joueur. Cela pose un problème important de liquidités. En effet, les paiements à terme sont garantis, nantis par les droits TV à percevoir par le club acheteur. Mais l’OM ne peut garantir à un fonds d’être payé par des institutions françaises, puisque son existence même est interdite.
Dès la signature du joueur, le fonds doit avoir perçu l’intégralité de la part lui revenant. C’est ce qui s’est passé pour Dória, et c’est probablement pourquoi son ancien club n’a toujours pas été payé.
Dans une situation comme celle de Aranguiz où un fonds possède 50% du joueur, lui-même évalué à 15 millions d’euros, c’est 7,5 millions d'euros qu’il faut débourser dès cet été, en plus du premier paiement pour le club, pour s’attacher ses services dès cette année.
Une somme, en trésorerie disponible, qui semble au delà des capacités de l’OM. Il ne s'agit donc pas dans ce cas d'un problème de budget transfert mais de liquidités.
[…] un fond d’investissement privé, investissant dans des joueurs (via le fameux TPO) et dans des clubs (Atletico Madrid, Milan AC, Inter Milan, FC Séville, FC Porto…) non pas […]