Il y a 10 ans, l'OM recrutait Lorik Cana...

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Nous sommes à l’été 2005, plus précisément le dernier jour du mercato. L’OM vient de recruter une quinzaine de joueurs dont Niang ou Ribéry et s’apprête à frapper à la fois un grand coup dans le cœur des supporters parisiens mais aussi dans celui des supporters marseillais. Remémorons-nous ensemble cette période.

L’OM et le PSG ne s’aiment pas beaucoup, les supporters des 2 équipes se détestent et les joueurs qui transitent entre les 2 clubs sont souvent très peu appréciés par les 2 camps. Un an plus tôt, c’est Frédéric Déhu et plus tard Fabrice Fiorèse qui en feront les frais en rejoignant l’OM et en se mettant ainsi à dos les fans parisiens et olympiens. C’est dans ce contexte tendu que Lorik Cana arrive à l’Olympique de Marseille.

L’OM reste sur une saison calamiteuse où 3 entraineurs se sont succédés, les attentes sont donc très grandes pour les hommes de Jean Fernandez, nouveau coach olympien. Le mercato se déroule bien jusqu’à cette douche froide : l’arrivée de l’albanais. Côté marseillais, Cana est vu comme un joueur moyen qui porte en lui le sceau de la formation parisienne. Côté parisiens, Cana est vu comme la future idole du club qui en deviendra le capitaine. Mais les choses se gâtent lorsque Fournier, alors coach parisien, décide de ne jouer qu’avec Modeste M’Bami (tiens tiens...) au milieu de terrain et laisser donc Lorik sur le banc. Colère de ce dernier, envie de départ, clash, départ.

D’entrée, Lorik Cana déclare qu’il a toujours été supporter de l’OM et qu’à Paris les gens étaient au courant (des clichés sur postés sur Facebook le montrant étant jeune avec le maillot de l'OM). Première victoire et première étape d’une phase de séduction qui verra Lorik devenir l’amour numéro un des supporters marseillais. Car dès les premiers matchs, nos avis sur le soi-disant niveau moyen de Cana s’envolent pour laisser place à l’enchantement. L’albanais se bat comme personne, est le patron du milieu de terrain et rapidement s’impose comme le patron de l’OM. En quelques semaines, il s’approprie l’amour des marseillais qui ne jurent plus que par lui. On connaît la suite et on ne manquera pas de la conter dans un prochain billet car ce joueur mérite amplement une reconnaissance OMForumienne.

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Si j’ai écrit ce billet, c’est parce que nous vivons une période un peu similaire à celle de ce mercato 2005. Similaire dans le sens où nous apportons des jugements de valeur rapides sur les soi-disant faibles recrues ayant débarqué au centre RLD. Combien se sont posés des questions sur Ribéry ? Sur Niang ? Sur Cana ? Beaucoup, moi y compris. Avec le temps j’ai appris à être patient, à prendre en compte le terme « patience » dans mon vocabulaire olympien, ce terme qui chez nous est si vite oublié. Que Bielsa ne soit pas l’arbre qui cache la forêt de notre déception, faisons lui confiance mais surtout faisons leur confiance. Ça ne veut pas dire qu’on croit au titre et qu’on ne sera pas les premiers à critiquer. Ça veut simplement dire qu’il faut laisser du temps au temps avant de porter un jugement. Lorik Cana en est l’exemple idoine.

6 comments

  1. spqr13 10 juillet, 2015 at 18:53

    Vous voulez vraiment comparer Ribery qui mettait le feu en Turquie, Niang qui était internationnal Senagalais, et les recrues que l’on a cette année?
    Surtout si vous comparez la valeur des joueurs qui étaient à leur coté pour les bonifier à l’époque.
    Non, ne nous faites pas rire, pitié.

    • Lino Treize 10 juillet, 2015 at 22:55

      Ribéry sortait de 6 bons mois à Metz dont des matchs exceptionnels (contre l’OM et l’OL), mettait le feu en Turquie mais au final n’avait rien prouvé. Et tu parles de Niang mais il a été bien mauvais sur sa première saison marseillaise. Comme quoi celui qu’on attendait le plus a été le moins bon alors que ceux qu’on attendait le moins ont réussi

    • spqr13 14 juillet, 2015 at 14:04

      Tout le monde savait que Ribery était un bon footballeur, non?
      Et il a réussi de suite chez nous, non?
      Il prouvait donc à Metz et en Turquie, ca me suffit comme promesse.
      Si on en avait la moitié avec ceux qu’on a pris, ça m’irait mais ça n’est pas le cas.
      Eux ce sont de vrais paris. Il va falloir qu’ils confirment car comme eux on en a eu des dizaines, et le velodrome les a mangé tout cru.
      C’est pas parce que Bielsa veut un joueur, qu’il est obligatoirement bon, sinon, il suffirait de lui telephoner.
      Et puis tous ces choix de l’année dernière n’ont pas tous été des monstres cette année, meme loin de chez nous.

  2. OM Maniac 10 juillet, 2015 at 06:20

    Superbe conclusion ! Faisons confiance aux joueurs. Arretons de critiquer sans les avoir vu à l’action. Je pense notamment à l’arrivée Bouna Sarr qui a suscité la colère et les critiques de certains supporters (le sont-il vraiment ?) marseillais. Le mec on l’a pas vu jouer, on décide déjà qu’il est nul. Soyons patient comme tu dis et derriere notre équipe de coeur. Allez l’OM !

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