Il était une fois, Laurent Blanc le marseillais

laurent blanc

Aujourd’hui entraîneur du PSG, Laurent Blanc le joueur aura vu sa carrière s’étendre à travers 9 clubs dont un sera plus que décisif dans la vie du natif d’Alès (Gard) : l’Olympique de Marseille.

1996, après un très bel Euro qui verra la France n’échouer qu’en demi finale face à la République Tchèque et ce fameux tir au but manqué par Pedros (ou plutôt arrêté par le gardien tchèque), Laurent Blanc signe chez le grand Barça entrainé par la légende Cruyff. On se dit alors que c’est le début d’une grande carrière internationale pour ce joueur ayant échoué à Naples quelques années auparavant. Mais l’histoire sera bien différente… Malgré de nombreux matchs disputés, celui qui n’est pas encore “Le Président” peine à s’imposer et ne fait clairement pas l’unanimité. Cela fait tache à 1 an d’une Coupe du Monde qui se disputera en France et qu’il est impossible de rater pour un footballeur français. Que faire alors ? Rester à Barcelone pour tenter de s’imposer mais risquer de perdre sa place en Equipe de France si la dynamique négative se poursuit ? Ou signer à Marseille qui se reconstruit depuis sa remontée en première division et qui peut permettre à Blanc une exposition parfaite en vue d’une compétition internationale ?

Motivé par Courbis et un challenge excitant, Blanc décide de signer à l’OM où une équipe compétitive est en train de naître avec des stars telles que Köpke et Ravanelli ou des jeunes pousses comme Makélélé et Gallas. 11 buts inscrits, une 4ème place satisfaisante et la naissance d’un surnom qui lui collera à la peau durant tout le reste de sa carrière : "Le Président". Des interventions autoritaires, des tacles parfaits qui en feront l’un des tous meilleurs tacleurs au monde, une qualité de relance impeccable et un nombre incalculable de duels gagnés. Telle est la saison de Laurent Blanc qui fort logiquement sera un titulaire indiscutable de la défense française championne du monde 98 (même s’il ne disputera pas la finale).

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L’année suivante est moins faste en but pour le numéro 5 de l’OM mais la saison est bien meilleure puisque Marseille termine dauphin de Bordeaux en championnat et perd en finale de la Coupe UEFA face à Parme. Laurent Blanc réalise encore une saison de haut niveau et s’installe comme le pilier de l’OM, son capitaine. On annonce alors un OM séduisant pour la saison suivante avec l’éclosion de Luccin, le recrutement de Dalmat associé à Pirès et Ravanelli. Mais contre toute attente, Courbis décide de se séparer de Laurent Blanc qui part du côté de l’Inter contre un chèque de 6M€, une belle somme pour l’époque. Un départ assez mal vécu par les supporters marseillais qui voient le leader de leur équipe quitter le navire quelques semaines avant le début de la saison... L’OM ne s’en remettra pas et terminera à une calamiteuse 15ème place. Laurent Blanc vivra également assez mal ce départ lui qui désirait terminer sa carrière à Marseille... Il se sentira trahi par Courbis et réalisera malgré tout 2 saisons convenables à l’Inter avant de terminer sa carrière à Manchester United.

"Le Président" sera véritablement né à Marseille et c’est dans ce club que Laurent Blanc va surement connaître ses 2 meilleures saisons d’une carrière plutôt bien remplie. Après avoir été le coach de Bordeaux, c’est au PSG qu’il va fournir de manière plus conséquente son palmarès tout en ayant dans un coin de la tête le sentiment que sans l’Olympique de Marseille, tout cela n’aurait peut-être pas été possible car le statut de « Président » associé au titre de champion du monde ouvrent des portes très facilement. Demandez à Christophe Dugarry*.

 

* Qui lui aussi peut remercier grandement l’OM (et Zidane) mais nous en parlerons un autre jour.

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