RÉTRO MERCATO, VOL. 1 : LA DÉFLATION DES SALAIRES

Cette semaine, OMFORUM revient sur le mercato 2014, ses tendances fortes et ses spécificités. Premier tome de notre analyse : comment et pourquoi observe-t-on une relative baisse du niveau salarial des footballeurs ?

first world problems

LES EFFETS DE LA CRISE ET DE LA RÉGULATION

Un des principaux faits saillants du dernier mercato réside dans la baisse importante des salaires de la très grande majorité des joueurs, si l'on exclut les top players et les clubs de Premier League.

La crise économique, la mise en place du fair play financier, l'influence en France de la DCNG et de la taxe à 75%, la disparition des exonérations d'impôts en Espagne notamment pour les joueurs étrangers, la stagnation voire la diminution des revenus en Italie, ont abouti à une dynamique générale de baisse massive des salaires offerts, ce qui est une première depuis l'arrêt Bosman.

 

DES JOUEURS INVENDABLES, COMME CHEYROU

Cette baisse des salaires a provoqué un gel relatif du le marché des transferts, particulièrement pour les joueurs de second rang, en rendant invendables certains joueurs dont les salaires ne sont plus en phase avec la réalité du marché (Cheyrou, Kadir, Sougou, Gourcuff), et en diminuant fortement la valeur marchandes de certains autres (Ayew, Valbuena, Amalfitano). En France, l'OM et l'OL sont les deux clubs qui pâtissent le plus de cette situation.

Comme solution de contournement, certains clubs multiplient les prêts avec option d'achat, incluant une prise en charge d'une partie du salaire du joueur (Kadir, Sougou).

 

DIMINUER SON SALAIRE POUR REDEVENIR ATTRACTIF ?

Parce qu'approche la fin de leur carrière et de leur contrat, comme Benoît Cheyrou, ou parce qu'ils préfèrent optimiser leurs revenus à court terme plutôt que d'envisager la suite de leur carrière, très peu de joueurs ont eu l'intelligence de baisser leurs prétentions afin de devenir plus attractifs aux yeux de clubs moins fortunés qu'auparavant. Barrada et Yoann Gourcuff en sont de parfaits contre-exemple.

L'avenir nous dira si ceux qui ont voulu profiter au maximum de leur contrat, quitte à compromettre leur situation professionnelle (les clubs n'hésitant pas à placardiser certains joueurs dont ils voudraient se débarrasser, comme jadis Gomis à Lyon) sauront rebondir à la fin de celui-ci.

La Premier League a su rester impérméable à cette tendance, toute dopée qu'elle est par l'augmentation énorme des droits TV.  Augmentation qui crée une distorsion sans précédent, et que nous détaillerons dans un prochain article.

 

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